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PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Grimpar à bec rouge est réparti localement à travers la distribution, et il peut être peu commun ou assez commun. Ces oiseaux sont très sensibles aux dérangements humains et leur présence dépend aussi de la disponibilité des cavités de nidification et des arbres adaptés.
L’espèce n’est pas menacée actuellement.

Ang : Red-billed Scythebill
All : Rotrücken-Sensenschnabel
Esp: Picoguadaña Piquirrojo
Ital:  Becco a scimitarra colibrì
Nd: Kolibrie-muisspecht
Sd:  Rödnäbbad skärnäbb
Port: Arapaçu-beija-flor

Photographes :

Philippe et Aline Wolfer
GALERIE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :     

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 8 By Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334504

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Avibase (Lepage Denis)

Arthur Grosset's Birds (Arthur Grosset)

BirdLife International (BirdLife International)

Wikipedia, the free encyclopaedia

XENO-CANTO – Sharing Birds sounds from around the world

 

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Grimpar à bec rouge
Campylorhamphus trochilirostris

Ordre des Passériformes – Famille des Furnariidés

QUELQUES MESURES : 
L : 22-28 cm
Poids : 34-55 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Grimpar à bec rouge est une espèce qui présente des variations très marquées au niveau du plumage, des chants et de l’habitat. Plusieurs races déclinent de l’espèce nominale avec quelques différences de couleurs et de dessins, mais toutes possèdent ce bec recourbé remarquable, typique du genre Campylorhamphus. 

L’adulte de la race nominale a la face et le cou finement striés, et un sourcil indistinct. La calotte et la nuque sont vert-olive brunâtre, mais plus foncées que le dos qui est plus roux. La calotte présente des taches allongées blanchâtres ou ocrées, finement bordées de noirâtre. Ces taches deviennent plus étroites et plus allongées sur la nuque, et finissent en stries fines sur le haut du dos. Le dos brun se fond dans la couleur fauve-cannelle du croupion.

Les rémiges et les rectrices sont châtain-fauve, avec la queue légèrement plus foncée. Les couvertures alaires sont bordées de brun-olive roussâtre et les rémiges primaires présentent des extrémités sombres. Les rectrices raides portent des sortes d’épines recourbées comme des griffes et pouvant supporter le poids de l’oiseau, rendant plus facile les appuis lors de son ascension le long des troncs d’arbres. 

Le menton et la gorge sont blancs, la gorge étant finement striée de brunâtre. Les parties inférieures sont brunes, légèrement plus claires que le dessus. La poitrine est striée de chamois clair. Ces stries sont plus étroites et plus courtes sur l’abdomen, et sont absentes sur le bas-ventre et les couvertures sous-caudales. Les couvertures sous-alaires sont cannelle clair ou ocrées.

Le bec fortement courbé vers le bas est rouge vif à brun-roux, souvent avec la base et l’extrémité sombres. Les yeux sont brun foncé ou noisette. Les pattes et les doigts sont olive grisâtre.

Les deux sexes sont semblables mais la femelle est légèrement plus petite que le mâle.
Le juvénile a le plumage moins coloré avec des stries indistinctes. Le bec est plus court et plus foncé.

L’oiseau présenté sur cette page est la sous-espèce C.t. hellmayri. Les photos ont été prises au nord de l’Argentine.
Cette race est plus grande que la race nominale, avec le bec plus long et plus robuste. On trouve quelques différences de plumage. La race « hellmayri » a le menton et la gorge comme la poitrine, alors qu’ils sont blancs chez la race nominale. Les stries de la tête, du cou et de la poitrine sont plus étroites et plus ternes, et le plumage général est plus roux, surtout sur les parties inférieures.       

Les autres sous-espèces diffèrent au niveau des stries qui contrastent plus ou moins intensément avec le plumage, la taille du corps et du bec, et un plumage plus ou moins roux.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO 
Les chants du Grimpar à bec rouge varient énormément selon la sous-espèce et la situation. Le même oiseau peut émettre deux chants différents, un « hennissement » rapide et descendant composé de plusieurs notes musicales finissant plus lentement, et un trille rapide fait de nombreuses notes nettement ascendantes, ralentissant légèrement et parfois doublées. Ce dernier est souvent émis par des oiseaux excités.

D’autres chants sont des séries descendantes composées de quelques notes sifflées qui ralentissent graduellement. Plusieurs variantes sont émises, de qualité égale mais à un rythme différent. 
Quand les oiseaux sont excités, on peut entendre des séries descendantes faites de « chip » sonores et musicaux. Le cri d’alarme est un « chi-dik » explosif et souvent répété.

HABITAT :
Le Grimpar à bec rouge est une espèce forestière que l’on trouve dans plusieurs types d’habitats boisés dans les plaines et sur les contreforts des collines, mais souvent dans des zones ouvertes.
Il fréquente les forêts de feuillus et les galeries forestières, les bosquets au milieu des savanes, les lisières, les forêts secondaires et les habitats broussailleux.  
On le trouve habituellement dans les régions tropicales, plaines et contreforts des collines, jusqu’à 1200 mètres d’altitude, mais quelques sous-espèces peuvent aller jusqu’à 2100 mètres dans les collines andines et les montagnes côtières. On le trouve moins fréquemment dans les forêts humides.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
Le Grimpar à bec rouge a une vaste distribution en Amérique du Sud. Il est présent en Argentine, en Bolivie, au Brésil, en Colombie, en Equateur, au Panama, au Paraguay, au Pérou et au Venezuela.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Grimpar à bec rouge est un oiseau essentiellement insectivore qui se nourrit d’arthropodes et d’araignées. Quelques petits vertébrés semblent aussi faire partie de son alimentation. Les proies habituelles sont relativement petites, moins de 20 mm. Les plus grandes proies sont frappées contre le tronc avant d’être avalées.
Le long bec courbé permet à l’oiseau de chasser là où les autres oiseaux munis d’un bec normal ne peuvent pas atteindre les proies. Une fois que la proie est prise entre les deux extrémités du bec, il jette la tête en arrière et fait tomber la nourriture dans sa bouche.

Le Grimpar à bec rouge est souvent vu seul, ou occasionnellement en couples. Il lui arrive souvent de se joindre à des groupes d’espèces mélangées. Il cherche ses proies sur les troncs et les branches, entre la partie supérieure du sous-bois et le dessous de la canopée, mais il peut aussi aller plus haut ou plus bas.

Le Grimpar à bec rouge est un oiseau qui se déplace rapidement et continuellement, rendant les observations difficiles. Il reste rarement immobile plus de quelques secondes. Il utilise les plumes raides de la queue de la même façon que les pics.    

Quand il se sent menacé, il se cache de l’autre côté du tronc. Il dort la nuit dans des cavités et seul, mais ce comportement est mal connu. Il peut devenir agressif quand il défend le territoire. Le couple exclue les intrus des groupes qui se nourrissent dans les sous-bois, mais il permet les intrusions si les arrivants ne tentent pas de se joindre à ce groupe. Cette défense du territoire est limitée à la proximité immédiate des groupes.
L’espèce est résidente et territoriale toute l’année.

VOL :   
Le Grimpar à bec rouge est surtout une espèce arboricole, mais il se déplace d’un tronc à l’autre avec un vol puissant et légèrement ondulant. Ses ailes sont larges avec les extrémités arrondies.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction varie avec la distribution, mais elle est souvent associée à la saison des pluies.
Le Grimpar à bec rouge nidifie dans une cavité naturelle, un trou dans un arbre ou une souche, entre 1 et 5 mètres au-dessus du sol. Le nid est tapissé de feuilles et autres matériaux végétaux provenant de l’arbre qui l’abrite. La cavité n’est pas creusée par le grimpar, mais certaines espèces élargissent l’entrée. Ils utilisent des nids de termites abandonnés, un trou en haut du tronc d’un palmier creux, ou à la base des feuilles des palmiers. Il leur arrive aussi d’emprunter la loge abandonnée d’un pic, ou même le nid abandonné d’un Fournier roux.

La femelle dépose deux œufs blancs (1-3). Les comportements de nidification ne sont pas connus, mais la découverte d’un mâle avec une plaque incubatrice permet de penser que les deux parents se partagent les tâches liées à la reproduction. L’incubation dure entre deux et trois semaines, et les poussins quittent le nid au bout de trois semaines après la naissance.

ALIMENTATION :   
Le Grimpar à bec rouge se nourrit d’arthropodes et surtout de proies au corps tendre comme les araignées. Il lui arrive aussi de capturer des petits vertébrés. Plusieurs sortes d’insectes sont comprises dans son régime, tels que scarabées, mouches, fourmis, lépidoptères, blattes, millepattes et larve d’insectes.

Il se nourrit en sondant les crevasses de l’écorce, sur les souches tombées au sol et dans le bois pourrissant, mais aussi dans les touffes de mousse, les Broméliacées et les épiphytes.