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Fr: Harelde boréale - Harelde kakawi
Ang: Long-tailed Duck - Oldsquaw
All: Eisente
Esp: Pato Havelda
Ita: Moretta codona
Nd: IJseend
Sd: Alfågel

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PHOTOGRAPHIC RAMBLE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112  
 
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)

Audubon

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

AVIBIRDS.COM

Bird Web (Seattle Audubon Society)

Nature Works

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Alaska Sealife Center  

Sea Duck Information Series

Norwegian Polar Institute 

 

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Harelde boréale ou kakawi
Clangula hyemalis

Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés

INTRODUCTION :
La Harelde boréale fait partie de la tribu Mergini dans la sous-famille des Anatinae. Aux côtés de l’Arlequin plongeur, elle est souvent supposée faire le lien entre les eiders et les autres canards.  
Cette espèce se trouve dans les eaux froides du nord de l’hémisphère nord. Elle est l’une des espèces les plus abondantes dans le haut Arctique.
Contrairement aux autres canards plongeurs, la Harelde boréale utilise ses ailes partiellement fermées pour se propulser sous l’eau où elle passe la majeure partie de son temps. Elle peut plonger jusqu’à 50/55 mètres de profondeur quand elle cherche des proies.
La Harelde boréale est un petit canard plongeur qui change quatre fois de plumage au cours d’une année. Cependant, en tous plumages, le mâle garde la longue queue pointue avec les rectrices centrales plus étroites et plus longues.
L’espèce est Vulnérable et menacée par la perte de l’habitat et la pollution aux hydrocarbures, les filets de pêche qui lui tendent des pièges mortels et la chasse pendant les migrations.   

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :   
Longueur : M : 51-60 cm dont la queue de 13-15 cm – F : 37-47 cm
Envergure : 73-79 cm
Poids : M : 650-900 gr – F : 550-800 gr

La Harelde boréale change quatre fois de plumage dans l’année, avec un plumage d’été, d’automne, d’hiver et d’éclipse. Les deux derniers n’apparaissent qu’après la reproduction.

Le mâle adulte en plumage nuptial (été) a la tête, le cou, la poitrine et les ailes noirs. La face est grise, formant une tache autour des yeux, mais les yeux sont également entourés d’un cercle oculaire blanc qui s’étend en pointe jusqu’aux couvertures auriculaires.
Sur les parties supérieures, les longues plumes noires sont bordées de larges liserés chamoisés. Les rectrices centrales noires sont très longues. Les parties inférieures sont blanches excepté la poitrine et le dessous des ailes noirs.

Le mâle adulte en plumage d’hiver a la tête et le cou blancs. La tache grise de la face est encore visible, mais le cercle oculaire blanc est restreint au tour de l’œil. On peut voir une grand tache noire ronde qui s’étend depuis les joues vers le bas jusqu’aux côtés du cou. Le bas de la partie antérieure du cou et la poitrine sont noirs, tout comme le dos où l’on peut voir de longues plumes pointues gris pâle. La queue porte toujours les longues rectrices centrales noires.
Les parties inférieures sont gris pâle, excepté la poitrine et le dessous des ailes noirs.

En été et en hiver, le bec est noir avec une large bande subterminale rosâtre/rougeâtre. Les yeux sont bruns orangé. Les pattes et les doigts palmés sont gris.  

Pendant le plumage d’éclipse, le bec est plutôt noir. Les variations saisonnières sont très complexes.  

La femelle adulte en plumage nuptial (été) a la tête et le cou noirs, avec un cercle oculaire blanc qui s’étend en arrière de l’œil en une bande blanche descendant jusque sur les côtés du cou. La poitrine et le dos sont bruns, avec une quantité variable de plumes aux liserés chamoisés, en particulier sur le dos. Le reste des parties inférieures est blanc. La queue courte est noire sur le dessus et blanche en dessous et sur les côtés.

Plumage nuptial déjà un peu pâle (août)

La femelle adulte en plumage d’hiver a la tête et le cou blancs, et une tache brun foncé sur les joues. La calotte, la poitrine et le dos sont variablement gris brunâtre. Le reste des parties inférieures est blanc.
Le bec est noir. Les yeux sont brun orangé. Les pattes et les doigts palmés sont gris.

Le juvénile a la tête brun foncé avec un large cercle oculaire blanc qui s’étend jusqu’aux couvertures auriculaires, la nuque blanche ainsi que le collier. Les parties supérieures sont variablement gris brunâtre avec des plumes aux liserés chamoisés sur le dos et les couvertures sus-alaires. La poitrine et le haut de l’abdomen sont également gris brunâtre, tandis que le reste des parties inférieures est blanc. Le bec est bleu-gris.
L’immature ressemble à l’adulte de même sexe.  

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
La Harelde boréale a une distribution circumpolaire. Elle se reproduit  sur les côtes arctiques de l’Amérique du Nord comprenant l’Alaska, le Canada et le Groenland, en Europe (Scandinavie) et en Asie (Russie).
Elle hiverne au sud jusqu’à l’Oregon, dans la région des Grands Lacs et en Caroline du Nord aux Etats-Unis, dans le sud-ouest du Groenland, en Islande, sur les Iles Britanniques, dans les Mers du Nord et Baltique. Dans le Pacifique, elle hiverne depuis le Kamchatka, vers le sud jusqu’en Corée, et dans plusieurs zones à l’intérieur des terres.

HABITAT :  
La Harelde boréale se reproduit près des mares et des petits lacs dans la toundra, au bord des rivières au cours lent et dans les anses côtières. Elle est présente dans la toundra à basse altitude mais aussi dans les zones de collines, sur les sols nus et aux lisières des forêts, mais toujours à proximité des étendues d’eau dégagées.
En dehors de la reproduction, elle se trouve surtout sur les eaux côtières, y compris sur les rives au milieu de la banquise. Elle est rarement présente sur les étendues d’eau douce pendant cette période.  

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO    
La Harelde boréale mâle est très loquace pendant les parades nuptiales. Elle émet des « ow-OW-owlee… caloocaloo » sonores et ondulants. La femelle cancane faiblement.
Lorsque les hareldes sont en vol, elles crient toutes en même temps et émettent des sons forts et mélodieux qui portent loin.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Harelde boréale se nourrit de proies aquatiques variées. Pendant la période de reproduction, elle consomme surtout des insectes aquatiques et des mollusques, des œufs de poisson et des matières végétales comme l’herbe et les algues d’eau douce.
Pendant l’hiver en mer, elle consomme des mollusques (moules, palourdes et bigorneaux), des crustacés (isopodes et amphipodes) et des petits poissons à l’occasion.

Elle pêche en plongeant et en nageant sous l’eau. Cette espèce peut plonger jusqu’à une profondeur de 50-55 mètres, plus bas que n’importe quel autre Anatidé. Elle se propulse avec les ailes semi-ouvertes et les pattes palmées. La plongée dure de 25 à 60  secondes pendant lesquelles le canard poursuit et capture sa proie.

Pendant la saison de reproduction, les mâles se battent pour les femelles, avec des cris, des contacts physiques, des poursuites en courant vite sur la surface de l’eau. Ils utilisent aussi des parades visuelles montrant les mâles ailes déployées et la tête tendue vers le haut.

Le couple se forme habituellement pendant l’automne et arrive donc déjà formé sur les aires de reproduction. Ils sont monogames et le même couple peut se reformer pendant plusieurs saisons, ou ne dure juste qu’une seule saison.
Le mâle effectue des parades élaborées, s’approchant des femelles avec les longues rectrices relevées et le bec tourné vers l’extérieur mais juste au ras de l’eau. Il fait des courbettes et pousse sa tête vers le bas avec le bec tendu vers le haut, en émettant 4-5 cris profonds.
La femelle répond par des petits cris et tient sa tête près du corps pour montrer sa disponibilité. Ensuite, mâle et femelle partent vers un endroit où ils s’accoupleront.

La Harelde boréale est migratrice et se déplace en grandes troupes pendant la nuit. La migration d’automne a lieu après la mue. Mâles et femelles se rassemblent en troupes pendant leur période d’inaptitude au vol, et finissent souvent la migration en groupes. Les jeunes forment des groupes importants après la mue jusqu’à leur départ.
Ils migrent vers le sud début septembre et retournent vers le nord début mai.

La Harelde boréale vole souvent assez bas au-dessus de l’eau en se balançant d’un côté à l’autre. Le vol est rapide et direct, les battements sont peu profonds avec les ailes arquées.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La Harelde boréale se reproduit dès que ses aires de reproduction sont libérées des glaces, souvent en mai-juin, mais plutôt fin juin. Elle se reproduit en couples isolés ou en groupes clairsemés.
Elle nidifie sur le sol, à découvert ou au milieu de la végétation, sur une ile au milieu d’une étendue d’eau douce, et plus généralement près de l’eau.
Le nid est une dépression peu profonde tapissée de duvet sombre. Le plumage brun de la femelle la rend très cryptique et presqu’invisible.

Elle dépose 5-9 œufs gris-vert pâle et incube seule pendant 24 à 29 jours. Le mâle la quitte au début de l’incubation et gagne la côte pour muer. A la naissance, les poussins sont brun-châtain sur le dessus et blancs en dessous ainsi que sur les joues et autour des yeux. Ils portent une bande pectorale sombre.
Très tôt après l’éclosion, ils suivent la femelle jusqu’à l’étendue d’eau douce la plus proche. Ils sont emplumés au bout de 35-40 jours et deviennent alors indépendants.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
La Harelde boréale voit son nid souvent attaqué par le Goéland bourgmestre, le Labbe parasite et le renard arctique, tandis que les adultes sont la proie du Faucon gerfaut.  
Les grandes concentrations d’oiseaux les rendent vulnérables aux pollutions aux hydrocarbures, et de nombreux oiseaux se font piéger et tuer dans les filets de pêche. Ils sont affectés par la chasse dans certaines régions arctiques pendant la migration. La dégradation et le drainage des zones humides représentent une menace à ne pas négliger.
La population globale était estimée à 6 200 000/6 800 000 individus en 2006. Cette population décline dans certaines zones comme la Mer Baltique (dans les années 1990), le Groenland, l’Islande, l’est de la Sibérie et l’Amérique du Nord.
Pour toutes ces raisons, la Harelde boréale est actuellement classée comme espèce Vulnérable.