Inséparable de Fischer
Agapornis fischeri
Ordre des Psittaciformes – Famille des Psittaculidés
QUELQUES MESURES :
L : 15 cm
Poids : 42-58 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Ce petit perroquet est ainsi nommé en hommage à l’explorateur Allemand Gustav Fischer. L’Inséparable de Fischer a été découvert à la fin des années 1980. C’est un oiseau de cage très commun.
Ang : Fischer’s Lovebird
All : Pfirsichköpfchen
Esp : Inseparable de Fischer
Ital : Inseparabile di Fischer
Nd : Fischer-agapornis
Sd: Rödhuvad dvärgpapegoja
Photos des oiseaux en liberté par Jean Marc Rabby
Des Ailes et des Plumes
Photos des oiseaux captifs et texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229
PARROTS OF THE WORLD – An Identification Guide – by Joseph M. Forshaw – Princeton University Press – ISBN 0691092516
BirdLife International (BirdLife International)
Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)
Les deux adultes sont semblables. Ils ont le dos, les ailes et la queue vert foncé. Le croupion et les couvertures sus-caudales sont bleu foncé. La queue est verte avec des bordures orangées sur les rectrices externes et une bande subterminale noire sur ces mêmes plumes. La bande terminale est bleu-vert.
Sur les parties inférieures, le bas de la poitrine et l’abdomen sont verts, mais plus pâle que sur le dessus. Le dessous des ailes présente des rémiges noirâtres et des couvertures vertes.
Sur la tête, le front est rouge et la face est rouge orangé. Le reste de la tête est vert-olive terne teinté de fauve, s’estompant sur la nuque. Les côtés du cou et la gorge sont orange rosâtre à rose jaunâtre sur la poitrine.
Le bec crochu est rouge avec la base de la mandibule supérieure blanche. Les yeux sont brun foncé, entourés d’un cercle oculaire de peau nue et blanche très net. Les pattes et les doigts sont gris pâle.
Le juvénile est plus terne que les adultes. La base de la mandibule supérieure est noire.
L’immature a la tête plus terne que l’adulte.
Parmi les oiseaux des populations férales, il y a souvent plusieurs hybrides A. fischeri x A. personatus. (Inséparable masqué)
L’hybride a la tête brun foncé, comme un capuchon. Le haut de la poitrine est orange et le bas est jaune. La nuque et le haut du dos sont jaune noirâtre.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Inséparable de Fischer lance des bavardages et des sifflements haut-perchés, avec des « chirrik…chirrik… » nets, et des notes plus mélodieuses « chirreek ».
Il émet aussi des « tingk…tingk » aigus et plusieurs notes rauques.
HABITAT :
L’Inséparable de Fischer fréquente les zones herbeuses boisées avec des arbres clairsemés (Acacias et autres espèces) jusqu’à 1100-2200 mètres d’altitude. Dans les parties situées à l’ouest de la distribution, on le trouve dans les espaces cultivés.
Cette espèce est commune dans les réserves, mais le piégeage intensif pour le commerce l’a rendue rare localement, avec des déclins importants depuis 1970.
L’inséparable de Fischer évite les forêts de miombos, un arbre natif de l’Afrique tropicale du genre Brachystegia.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Inséparable de Fischer se trouve au nord et au centre de la Tanzanie. Plusieurs villes ont des populations férales.
En période sèche, les populations se déplacent vers l’ouest, au Rwanda et au Burundi pour trouver de l’eau.
Une petite population férale est installée dans le sud-est de la France, à Saint Jean Cap Ferrat. Mais il y en a certainement d’autres.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Inséparable de Fischer est d’abord un granivore, se nourrissant de graines d’herbes diverses. Il consomme aussi les graines des acacias en les prenant directement sur l’arbre ou sur le sol.
Il se nourrit aussi de fruits de plusieurs espèces d’arbres et de plantes. Il a besoin de boire chaque jour et se déplace pour cela pendant la saison sèche.
L’Inséparable de Fischer est résident dans sa distribution, mais il effectue des mouvements locaux pour trouver de l’eau.
Ces oiseaux sont grégaires et bruyants comme beaucoup de Psittacidés. Ils vivent habituellement en groupes d’une vingtaine d’oiseaux, mais les récoltes attirent des bandes plus importantes.
Ils forment des groupes mixtes avec les Inséparables masqués et les hybrides dans les populations férales.
Pendant la journée, l’Inséparable de Fischer a des activités variées. En général, il se nourrit tôt le matin. Aux heures les plus chaudes de la mi-journée, il se repose et a des activités sociales telles que le lissage mutuel des plumes et les offrandes de nourriture. En fin d’après-midi, il se nourrit encore et visite les trous d’eau pour boire et sans doute aussi pour se baigner.
Juste avant le coucher du soleil, ils retournent aux dortoirs en bandes bruyantes.
VOL :
L’Inséparable de Fischer vole vite et en ligne droite en produisant des vrombissements audibles dus aux rapides battements d’ailes.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu de janvier à avril et de juin à juillet.
Le nid de l’Inséparable de Fischer est un trou dans un arbre mort, ou dans une branche morte sur un arbre vivant. C’est souvent une loge de pic abandonnée. Il nidifie aussi dans les brèches naturelles du bois sur les branches. Quelques nids peuvent se trouver à la base des frondaisons des palmiers, et aussi probablement dans les falaises. Le nid est habituellement placé entre 2 et 15 mètres de hauteur.
La femelle dépose 3-8 œufs blancs en captivité. L’incubation dure environ 23 jours, assurée par la femelle. La période au nid dure 38 à 42 jours au bout desquels les jeunes quittent le nid.
ALIMENTATION :
L’Inséparable de Fischer se nourrit principalement de graines, mais il prend aussi des fruits.
Les graines proviennent des graminées Penisetum mezianum, des herbes Achyranthes asper, mais aussi des acacias.
Les fruits consommés viennent des espèces Rhus villosa, Commiphora et Ficus capensis.
Les récoltes qui mûrissent attirent des bandes importantes.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Inséparable de Fischer est classé comme étant presque menacé.
Comme de nombreux Psittaciformes, ces petits perroquets ont été lourdement piégés pour le commerce des oiseaux de cage, et des déclins ont eu lieu régulièrement dans l’habitat déjà très restreint.
Dans les années 1982-1990, environ 56 000 oiseaux ont été exportés chaque année.
Le piégeage a été arrêté, mais les populations restent sous protection et sous surveillance.