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Fr: Râle de Zapata
Ang: Zapata Rail
All: Kubaralle
Esp: Polluela de Zapata
Ita: Rallo di Zapata
Nd: Zapataral
Sd: zapatarall  

Illustrateur :

Allan Cyril Brooks (February 15, 1869 – January 3, 1946)

Sources de l’image :
From Wikimedia Commons, the free media repository

Dessin d'un Râle de Zapata par Allan Brooks, publié en 1928 chez Thomas Barbour dans The Auk.

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334202

BIRDS OF THE WEST INDIES – by Herbert Raffaele, Kristin Williams et Tracy Pedersen – Helm – ISBN: 9780713649055

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

Wikipedia, the free encyclopaedia

Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology

BirdLife International - Americas
Rare glimpse of elusive rail by Martin Fowlie, 2 Mar 2015

EcuRed – Conocimiento con todos y para todos  

Nuevas localidades para la Gallinuela de Santo Tomás y la Ferminia

SORA – BARBOUR, Three Cuban Birds - NOTES ON THREE CUBAN BIRDS

 

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Râle de Zapata
Cyanolimnas cerverai

Ordre des Gruiformes – Famille des Rallidés

INTRODUCTION :
Le Râle de Zapata est endémique de Cuba, et plus particulièrement du Marais de Zapata dans le sud-ouest de Cuba. Cette espèce a été découverte en mars 1927 à cet endroit par le zoologue espagnol Fermín Zanón Cervera.
Le Râle de Zapata a été considéré suffisamment différent des autres Rallidés, pour avoir son propre genre Cyanolimnas.
Il est confiné dans la partie nord du Marais de Zapata où il cohabite avec le Troglodyte de Zapata et le Bruant de Zapata.
Le Râle de Zapata a une très petite population qui continue à décliner, menacée par la dégradation de l’habitat et les prédateurs introduits. Cependant, une observation récente (novembre 2014) d’un individu dans le Marais de Zapata indique que cette espèce est toujours présente dans cette zone.
L’espèce est actuellement en Danger Critique d’Extinction.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 29 cm

Le Râle de Zapata a les ailes et la queue courtes. Il a le plumage plutôt sombre dans l’ensemble, avec les parties supérieures brunes et le dessous gris-bleu foncé. Le bas de l’abdomen et les cuisses sont plus foncés et présentent des barres indistinctes gris pâle. Les couvertures sous-caudales, le menton et la gorge sont blancs.
Sur la tête, l’arrière de la calotte et la nuque sont comme les parties supérieures. Le front, la partie antérieure de la calotte, la face, les côtés de la tête et du cou sont gris-bleu. On note la présence d’un sourcil blanc court.
Le bec assez long est jaune avec la base rouge, plus étendue à la base de la mandibule supérieure. Les yeux sont rouges. Les pattes et les doigts sont rouge orangé.
Mâle et femelle sont identiques.  
Le juvénile est plus terne, avec le bec et les pattes olivâtres, et sans base rouge sur le bec.

Allan Brooks (1869 – 1946)

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Râle de Zapata se trouve dans le Marais de Zapata à Cuba.

HABITAT :
Le Râle de Zapata fréquente les marais d’eau douce où pousse la Cladium jamaicense (Cladium jamaicensis), avec des buissons, des petits arbres et des massettes ou Typha, mais avec Cladium jamaicensis comme plante dominante.
Il préfère les habitats avec de la végétation haute inondée, mais surtout proches des zones plus élevées. Les plantes habituelles de ces endroits sont Myrica cerifera, Salix longipes, Cladium jamaicensis et Typha angustifolia.

CRIS ET CHANTS :  
Le Râle de Zapata émet des cris bas et répétés, semblables à une balle qui rebondit « cutucutu-cutucutu-cutucutu ». Il produit aussi des sons courts, un « kuck kuck » semblable au cri du Courlan brun, surtout en guise d’alarme.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Râle de Zapata se nourrit dans la végétation du marais. Son régime est inconnu, mais généralement, les râles qui vivent dans les marais sont omnivores et se nourrissent aussi bien d’invertébrés que de matières végétales. Il consomme probablement des invertébrés aquatiques.

Le Râle de Zapata est discret et difficile à voir. Ses cris peuvent être entendus lorsque le niveau des eaux monte, entre novembre et février, au moment de la saison de reproduction. Les râles sont habituellement monogames.

Comme la majorité des Rallidés, il se déplace souvent à travers la végétation aquatique à l’intérieur du marais, et il s’accroupit pour passer inaperçu. Lorsqu’il est dérangé ou menacé, il peut courir sur une courte distance, pour s’arrêter ensuite en relevant sa courte queue afin d’exposer les couvertures sous-caudales blanches.

Le Râle de Zapata est sédentaire à Cuba.
Il semble incapable de voler avec ses ailes courtes, mais au cours de l’observation de cette espèce en novembre 2014, il a été rapporté que le râle avait effectué un vol lourd d’environ trois mètres en traversant un canal. L’oiseau volait avec le corps incliné à 40°.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :    
La saison de reproduction a lieu entre novembre et janvier/février. Des mâles nuptiaux ont été observés pendant cette période, ainsi que des juvéniles en novembre et en janvier.
Les comportements nuptiaux de cette espèce sont peu connus. Un seul nid a été trouvé. Il était placé à environ 60 centimètres au-dessus de l’eau dans les plantes Cladium jamaicensis. Il y avait 3 œufs blancs à l’intérieur. Il n’y a pas d’autres informations pour le moment.
Les Rallidés sont monogames. Toutes les espèces ont des poussins nidifuges qui quittent le nid très vite après l’éclosion. Ils sont nourris et surveillés par les deux parents.  

PROTECTION / MENACES / STATUTS :   
Le Râle de Zapata a une distribution très restreinte à Cuba dans le Marais de Zapata. Il est menacé par la destruction de son habitat, et par les prédateurs introduits comme les mangoustes et les rats. Comme cette espèce nidifie près de la surface de l’eau, les juvéniles sont souvent attaqués par le poisson-chat africain (Clarias gariepinus).
La population est estimée à moins de 250 individus matures (2009). Cette petite population a subi un déclin significatif au cours de l’année 2000. Des déclins chez d’autresRallidés à Cuba ont également été observés.
Le Râle de Zapata est actuellement classé en Danger Critique d’Extinction.