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Ang: Dull-colored Grassquit
All: Braungimpelfink
Esp: Semillero Oscuro - Espiguero pardo
Ita: Beccasemi oscuro
Nd: Bruine Grondvink
Sd: Brun gräsfink

Photographes :

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador

Simon Tan
PBase Bird galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 16 by Josep del Hoyo- Andrew Elliot-David Christie – Lynx Edicions – ISBN: 9788496553781

BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424

A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Sato, A., Tichy, H., O’hUigin, C., Grant, P. R., Grant, B. R. & Klein, J. (2001). On the origin of Darwin’s Finches. Mol. Biol. Evol. 18(3): 299-311.
Molecular Biology and Evolution

AVES ARGENTINAS – Asociación Ornitológica del Plata

Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology

 

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Sommaire fiches

 

Sporophile obscur
Tiaris obscurus

Ordre des Passériformes – Famille des Thraupidés

INTRODUCTION :
Le Sporophile obscur est actuellement considéré comme étant l’espèce vivante la plus proche des Pinsons de Darwin.
Anciennement classé dans le genre « Sporophila », il est aujourd’hui inclus dans le genre « Tiaris ». Ce changement est la conséquence de l’étude de l’anatomie de son squelette et des données moléculaires.
Le groupe Tiaris a été identifié en tant que groupe le plus étroitement apparenté aux Géospizes, à la suite de tests génétiques et d’une reconstruction généalogique.
Le Sporophile obscur présente plusieurs similitudes comportementales avec les Pinsons de Darwin, en particulier au niveau de l’habitat, du régime alimentaire et de la nidification (même type de nid). Il est probablement arrivé aux Galápagos depuis l’Amérique Centrale ou l’Amérique du Sud. 
La vraie question subsiste cependant : le Sporophile obscur est-il l’ancêtre des géospizes ?
Deux réponses sont à envisager :  

Nous le saurons sûrement un jour prochain grâce à des études encore plus précises.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 11-12 cm
Poids : 11 gr

L’adulte de la race nominale de l’extrême sud de la distribution, a le plumage brunâtre dans l’ensemble avec les ailes et la queue plus brunes, et les parties inférieures plus claires. La gorge, la poitrine et le haut des flancs sont plutôt brun grisâtre, et les couvertures sous-caudales sont teintées de brun-roux. 
Sur la tête, on note la présence d’un étroit sourcil plus clair et d’une ligne oculaire plus foncée. La face peut parfois présenter une teinte grisâtre. 
Le bec est court, conique, avec une culmen assez droit. Il est de couleur sombre avec la base de la mandibule inférieure jaunâtre. Mais la couleur varie pendant l’année, en fonction de la période du cycle de reproduction.
Les yeux sont brun foncé avec un croissant clair dessus et dessous. Les pattes et les doigts sont brunâtres.
Les deux sexes sont semblables et le juvénile ressemble à l’adulte.

La race nominale varie selon la distribution. L’oiseau a la poitrine d’un gris-brun plus foncé dans le centre et le sud du Pérou et dans la partie adjacente de la Bolivie, formant ainsi un contraste avec l’abdomen clair. En revanche, les oiseaux du versant ouest, depuis La Paz, et vers le sud jusqu’en Argentine, sont clairs comme les oiseaux nord péruviens.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE : 
Il existe quatre sous-espèces qui diffèrent par les couleurs du plumage et du bec.
T.o. haplochroma se trouve dans les montagnes du nord de la Colombie et du nord du Venezuela, ainsi que dans les Andes vers le sud jusqu’en Colombie.
Cette race est plus unie, avec des parties inférieures plus foncées que les autres sous-espèces. Il n’y a pas de contraste entre la poitrine et l’abdomen. C’est la seule race dont le bec est entièrement sombre.

T.o. pauper se trouve dans l’extrême sud de la Colombie, vers le sud sur le versant ouest des Andes jusqu’au nord-ouest du Pérou, et sur le versant est dans le nord du Pérou.
Dans l’extrême sud de la Colombie et en Equateur, cette race a le bec de deux couleurs avec la mandibule inférieure claire, la poitrine brun clair et l’abdomen blanc-crème clair, et les flancs chamoisés qui créent le contraste.
Plus au sud (nord du Pérou depuis le versant ouest des Andes), la poitrine est grisâtre, les flancs et l’abdomen sont pâles et la gorge est parfois blanchâtre.

T.o. pacificus se trouve dans les plaines côtières et sur les pentes au Pérou, depuis Ancash vers le sud jusqu’à Arequipa.
Cette race est grande et de couleur claire. Elle ressemble à la race nord péruvienne précédente.

T.o. obscurus (décrite plus haut) se trouve sur le versant est du centre du Pérou, et vers le sud, sur les versants andain de la Bolivie jusqu’au nord-ouest de l’Argentine. Il est également présent en dehors de la saison de reproduction dans les plaines de l’est de la Bolivie, dans l’ouest du Paraguay et le nord de l’Argentine.

HABITAT :
Le Sporophile obscur fréquente les lisières des forêts ouvertes, les plaines, les clairières broussailleuses, les bois humides, les bosquets qui bordent les routes et les zones arbustives sèches. Il est aussi visible dans les jardins.
L’espèce se trouve habituellement entre 500 et 2100 mètres d’altitude.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Sporophile obscur émet un cri haut-perché « ti ». Le chant est un bourdonnement explosif « zeetig-zeezeezig » au Pérou où il est considéré comme étant semblable à celui du Jacarini noir (Volatinia jacarina) mais plus long, plus mélodieux et plus complexe aussi. Le chant peut varier en fonction de la distribution, mais il consiste en général en quelques notes rapides en guise d’introduction, suivies d’un trille court ou de sifflements.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Sporophile obscur se nourrit de graines d’herbes (Panicum). Il cherche sa nourriture sur le sol et reste en général près du sol comme les autres sporophiles. Il courbe les tiges des herbes pour atteindre les graines. Il se nourrit habituellement sous le couvert végétal et dans les sous-bois. Il se déplace en sautillant et en courant.
Il est visible seul ou en couples, mais aussi en petits groupes, rarement avec d’autres espèces. 

Le Sporophile obscur est monogame. Le mâle est territorial pendant la période de reproduction. Il effectue probablement des parades aériennes comme beaucoup d’espèces du Nouveau Monde. Le mâle chante à découvert depuis un perchoir.

Le Sporophile obscur est résident dans la majorité de sa distribution. Quelques populations en Bolivie sont supposées pratiquer des déplacements altitudinaux, qui indiquent un mouvement est-ouest dans l’extrême sud de la distribution. Il y a quelques observations de l’espèce dans le sud-ouest du Brésil (Mato grosso).
Le vol est habituellement direct et légèrement ondulant.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction commence en janvier/février en Bolivie et en Argentine, mais on note quelques variations en fonction de la distribution.
Le Sporophile obscur construit souvent son nid au voisinage immédiat d’un essaim de guêpes Polistes (Vespidés), en général à moins d’un mètre de distance. On trouve également des nids placés près des orties pour assurer une meilleure protection. Le nid se trouve dans un arbre, et plus spécialement du genre Schinopsis balansae, et parfois dans un buisson. Mais il est en général installé dans une triple fourche, entre 3 et 4,50 mètres au-dessus du sol.
C’est un nid surmonté d’un dôme avec une grande entrée latérale arrondie, au-dessus de laquelle se trouve un petit surplomb. Il est fait avec des fibres végétales.

La femelle dépose 3-4 œufs blanchâtres avec des marques brun clair et brun plus foncé.
Il n’y a pas d’autres informations disponibles actuellement.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Sporophile obscur est peu commun ou commun localement. Cette espèce a une vaste distribution et la population est supposée être en augmentation, car ces oiseaux ont su tirer parti de la dégradation de l’habitat et s’y sont adaptés.
L’espèce est rare dans la majorité de la distribution au Pérou, mais elle est en augmentation en Equateur tandis qu’au Venezuela, elle est vulnérable aux développements humains à travers l’urbanisation.
Mais actuellement, le Sporophile obscur n’est pas menacé.