ALIMENTATION :  
    Le Tétraogalle de l’Himalaya se nourrit de matières  végétales telles que joncs, tubercules, bulbes, feuilles, jeunes pousses, baies  (Ephedra), et herbes (Poa, Alopecurus). En hiver, il ajoute les graines des  herbes du genre Lolium. 
    Il se nourrit en marchant lentement tandis qu’il picore  çà et là les graines et autres feuilles qu’il trouve sur son chemin. Il doit  parcourir de longues distances pour trouver sa nourriture, et peut couvrir  jusqu’à un kilomètre carré par jour.   
PROTECTION /  MENACES / STATUTS :    
    Le Tétraogalle de l’Himalaya possède une distribution  étendue où il est bien représenté. 
    Cet oiseau se trouve dans des zones d’altitude où il est  peu dérangé en montagne. Dans certaines parties de la distribution, il est  chassé pour sa chair. Cependant, les populations sont stables.
    La population introduite au Nevada comprend environ  200-500 oiseaux établis dans les Ruby Mountains. 
    L’espèce n’est pas menacée actuellement. 
Ang :  Himalayan Snowcock
    All : Himalayakönigshuhn
    Esp : Perdigallo Himalayo
    Ital : Tetrogallo dell‘Himalaya
    Nd: Himalayaberghoen
    Sd: Himalayasnöhöna
Photographes:
Michel Ottaviani 
    Le site de Michel Ottaviani
Ingo Waschkies
  Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
Citation: Hennache, A. & Ottaviani,  M. (2005). Monographie des faisans, volume 1. Edition W.P.A. France, Clères, France. ISBN: 2-9512467-1-4
    
    Citation: Hennache, A. & Ottaviani,  M. (2006). Monographie des faisans, volume 2. Edition W.P.A. France, Clères, France.ISBN: 2-9512467-2-2
"Les auteurs renoncent à leurs droits d'auteurs pour que la vente de cet ouvrage, publié par la World Pheasant Association, soit destinée à soutenir des projets de conservation."
BirdLife International (BirdLife International)
ABOUT.COM - Birding / Wild Birds
Gbwf.org - Dedicated to the Aviculture and Conservation of the World’s Galliformes
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Wikipedia, the free encyclopaedia
  
Tétraogalle de l’Himalaya
      Tetraogallus himalayensis
Ordre des Galliformes – Famille des Phasianidés
QUELQUES  MESURES : 
    L : 54-72 cm
    Env : 86-97 cm
    Poids : 2000-3600 gr
DESCRIPTION DE  L’OISEAU :  
    Le Tétraogalle de l’Himalaya est un oiseau qui peut être  parfois bruyant. C’est une espèce des montagnes qui préfère les corniches  rocheuses des falaises et les pentes escarpées. Son plumage cryptique lui  procure un bon camouflage dans son habitat de pierres et d’éboulis. 
Le mâle adulte est semblable à une grande perdrix au  plumage gris. Le croupion et la queue sont gris. Le dessus des ailes et le dos  sont gris avec des plumes aux lisérés châtains. Le manteau est d’un gris  légèrement plus clair.
    Les rémiges blanches aux extrémités noires sont visibles  en vol, tout comme les rectrices externes de couleur fauve. 
Sur les parties inférieures, la poitrine est claire, gris chamoisé avec des barres horizontales en forme de croissants. L’abdomen et le bas-ventre sont d’un gris-brun plus foncé, avec des stries brun-fauve sombre qui s’étendent jusqu'au bas des flancs. Les couvertures sous-caudales sont blanches.
Sur la tête, la face, la gorge, les côtés de la tête et du cou sont blancs. La calotte, les couvertures auriculaires et la nuque sont grises. On peut voir une large bande brun-châtain s’étendant depuis l’arrière de l’œil jusqu’au cou où elle forme un collier à la base de la gorge blanche. Une rayure malaire sombre s’étend vers l’arrière du cou et rejoint le collier.
Le bec est gris foncé. Les yeux sont bruns, entourés d’une petite zone de peau jaunâtre. Les pattes et les doigts sont jaunes foncé. Le mâle porte des éperons sur la face postérieure des tarses.
La femelle est légèrement plus petite que le mâle et n’a pas d’éperons. Son front est chamois clair et la zone autour de l’œil est plus grise. Elle est un peu plus claire que le mâle dans l’ensemble mais présente les mêmes dessins sur le plumage.
L’immature est plus clair avec des marques moins distinctes, excepté le sourcil blanc bien visible.
Il existe cinq sous-espèces qui diffèrent en tonalité de coloration. La race nominale ici décrite et représentée est la plus sombre.
CRIS ET CHANTS :  SONS PAR XENO-CANTO
  Les cris typiques du Tétraogalle de l’Himalaya  comprennent une variété de sifflements, de caquetages et de gloussements, mais  cet oiseau timide est bien souvent entendu avant d’être vu. Ses sifflements  peuvent être mélodieux et il pousse aussi des sortes de cris. 

HABITAT :   
    Le Tétraogalle de l’Himalaya fréquente les hautes pentes  escarpées et découvertes des montagnes, depuis la ligne des derniers arbres  jusqu’à la limite de la première neige. Il est souvent présent dans les  pâturages en montagne et sur les arêtes rocheuses. Mais il fréquente aussi les  vallées escarpées et les éperons rocheux à très haute altitude. 
    Cette espèce est visible entre 3600/3900 mètres et 4600  mètres d’altitude au Pakistan. 
DISTRIBUTION  GEOGRAPHIQUE : 
    Le Tétraogalle de l’Himalaya est natif d’Asie, y compris  Inde, Népal, Pakistan et Tibet. L’espèce a été introduite dans les Ruby  Mountains au Nevada – USA, en tant que gibier pour la chasse. Ces oiseaux  provenaient du Pakistan. 
    Sinon, on le trouve dans les montagnes du centre et du  sud de l’Asie.   
COMPORTEMENTS  DANS LA VIE SAUVAGE : 
    Le Tétraogalle de l’Himalaya se nourrit essentiellement  de plantes. En été, il consomme des herbes et des laîches, des jeunes pousses  et des feuilles, des tubercules, des joncs et aussi des baies. En hiver, il  cherche sa nourriture sur les pentes exposées au soleil et où la neige ne tient  pas. La nourriture est assez semblable toute l’année, avec en plus des gaines  d’herbes (Lolium). 
    Il se nourrit en creusant avec son bec robuste, et en  grattant le sol avec ses griffes. Il marche lentement en remontant les  pentes. Une fois au sommet, il s’envole en sautant du bord pour atteindre  une autre arête.   
Cette espèce se trouve toute l’année dans les zones  escarpées, mais en été, elle va souvent plus haut vers les sommets des arêtes  rocheuses, alors que pendant l’hiver, ces oiseaux fréquentent les falaises,  légèrement plus bas mais toujours dans des endroits escarpés.
    En dehors de la saison de reproduction, ils se regroupent  en bandes de 15 à 20 oiseaux.   
Au début de la saison de reproduction, le mâle effectue des parades nuptiales. Il s’accroupit bas sur le sol avec les ailes partiellement déployées, les plumes de la queue abaissée et le plumage gonflé. Ensuite, il se déplace en face de la femelle, soit en décrivant des cercles, soit en marchant ou en courant d’avant en arrière de façon répétée. Ces mouvements mettent son plumage en valeur tandis qu’il se déplace autour de la femelle. Ces parades sont accompagnées de sifflements sonores répétés et constitués de cinq notes.

Le Tétraogalle de l’Himalaya ne migre pas mais il  effectue des déplacements altitudinaux afin de passer l’hiver à des altitudes  plus basses. 
    Au Nevada, ils restent au-dessus de 3000 mètres pendant  tout l’hiver.    
VOL : 
    Le Tétraogalle de l’Himalaya ne vole pas souvent et préfère  en général marcher ou courir s’il est dérangé. Mais quand il est obligé de  s’envoler, il s’élance depuis une arête ou une corniche rocheuse sur une  falaise, et vole habituellement près du sol. 
REPRODUCTION DE  L’ESPECE : 
    La ponte a lieu en général entre fin avril et mi-mai. Le  Tétraogalle de l’Himalaya est monogame et le couple ne produit qu’une seule  couvée par an. 
    Le nid est sur le sol, parmi les touffes d’herbes et  souvent à l’abri d’un rocher ou d’un éboulis, ou même placé dans une grotte.  C’est une dépression tapissée d’herbes sèches et de plumes.   
La femelle dépose 6 à 12 œufs, environ 8 en général. L’incubation dure 25-28 jours, assurée principalement par la femelle. Les deux adultes élèvent les poussins nidifuges jusqu’à leur premier vol. Les jeunes restent ensuite près de leurs parents jusqu’à l’obtention de la maturité sexuelle.
