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Ang : Lesser Prairie-chicken
All : Kleines Präriehuhn
Esp : Gallo de las Praderas Chico
Ital : Tetraone minore delle praterie
Nd : Klein Prairiehoen
Sd : Mindre präriehöna

Photographe :

Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :  

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156

FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)

ARKive (Christopher Parsons)

Audubon

 

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Tétras pâle
Tympanuchus pallidicinctus

Ordre des Galliformes – Famille des Tétraonidés

QUELQUES MESURES :
L : 38-41 cm
Poids : M : 790 gr – F : 700 gr

Note du photographe Tom Merigan :
Ces photos ont été prises dans la faible lueur de l’aube. Une grande distance sépare l’observatoire de l’arène où les oiseaux paradent afin de ne pas les déranger. Cependant, elles permettent de voir leurs sauts au cours des parades nuptiales. 

DESCRIPTION DE L’OISEAU:
Le Tétras pâle est une version réduite du Tétras des prairies. Il est plus clair dans l’ensemble et moins intensément barré en dessous.

En dehors de la saison de reproduction, les deux sexes sont pratiquement semblables, avec un plumage plutôt brun et barré de noirâtre, procurant un camouflage parfait à cette espèce terrestre.
Le mâle à la queue courte, arrondie et noire, alors que la femelle a la queue identique aux parties supérieures. Chez le mâle, les sous-caudales sont blanches avec des taches noires, bien exposées au cours des parades.

Les parties inférieures sont plus claires, couleur sable ou brun grisâtre et barrées de brun foncé. Le menton, la gorge et le haut de la face antérieure du cou sont blanc-crème.

Le mâle porte des longues plumes noires, blanches et chamois sur les côtés du cou. Ces plumes sont dressées pendant les parades et forment des sortes de cornes de chaque côté de la tête. On peut voir un lobe jaune au-dessus de chaque œil qui devient plus important et plus vif au cours des parades.
De la même façon, lorsque le mâle effectue ses parades, les sacs à air situés de chaque côté du cou et invisibles au repos, sont gonflés et d’une couleur rouge-orange.

La femelle a la même apparence, à peine plus terne, mais elle a les longues plumes des côtés du cou plus courtes. Les lobes oculaires sont plus ternes et plus étroits, et les sacs à air sont pratiquement absents. Elle a la queue barrée sur le dessus et les couvertures sous-caudales blanches.

Les deux sexes ont le bec couleur corne. Les yeux sont brun châtain. Les pattes emplumées et les doigts nus sont chamois clair.

Le juvénile présente des stries fines sur les scapulaires.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Tétras pâle produit des sons résonnants pendant les parades nuptiales. Les sacs à air sont gonflés afin de créer des sons profonds et creux.
Il émet aussi des caquetages et des gloussements, ainsi que des séries de sons rauques ou nasillards pendant les parades.

HABITAT :
Le Tétras pâle est largement sédentaire dans les herbages secs et sableux, où poussent des herbes rases et de l’armoise (Artemisia filifolia), ainsi que des chênes (Quercus havardii) pour lui fournir des glands.
En hiver, ils vivent dans les zones herbeuses, mais ils dorment surtout dans les broussailles. Ils se nourrissent près des chênes où ils se nourrissent de glands.
Les parades se déroulent dans les prairies où l’herbe est rase, mais où se trouvent des promontoires rocheux ou autres endroits surélevés.
Ils nidifient dans les broussailles basses ou parmi les touffes d’herbes. Plus tard, la couvée se déplace vers un couvert plus épais.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE:
Le Tétras pâle se trouve dans le sud-est du Colorado, le sud-ouest du Kansas, l’Oklahoma, l’est du Nouveau Mexique et le nord-ouest du Texas.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Tétras pâle se nourrit de végétaux tels que graines, baies, feuilles, bourgeons, glands et grain. Il consomme aussi des insectes en plus grande quantité que le Tétras des prairies. Les insectes représentent la nourriture principale en été.

En hiver, il se nourrit de plantes cultivées, tournesol et graminées, en particulier lorsqu’il neige.
Au cours des hivers très froids, il creuse des terriers dans la neige pour s’abriter et conserver sa chaleur si les températures baissent entre -40°C et -50°C. De la même manière en été, le Tétras pâle a besoin de zones ombragées avec un couvert épais, afin de maintenir sa température interne constante pendant les saisons les plus chaudes.
L’automne et l’hiver les voient se rassembler en groupes de 70 à 80 oiseaux.

Au début de la saison de reproduction au printemps, les mâles utilisent le système des « arènes » pour se mesurer entre eux et attirer les femelles. Ils se rassemblent sur ces aires de parades situées dans les prairies où l’herbe est rase. Là, ils effectuent des parades élaborées. Les femelles leur rendent visite et les regardent évoluer afin de choisir un partenaire.

Lorsqu’il parade, le mâle gonfle les lobes au-dessus des yeux. Les longues plumes du cou sont dressées et ressemblent à deux cornes sur les côtés de la tête. Les sacs à air rougeâtres sont également gonflés tandis qu’il étire le cou vers le haut. Les plumes de la queue sont déployées et relevées en produisant des claquements. Les ailes sont tombantes jusqu’au sol et il y a parfois des battements sonores. Le mâle trépigne rapidement sur le sol avec ses pattes et court près des autres mâles.

Pendant ces parades, on peut quelquefois entendre des sons résonnants, bas et profonds, qui portent loin. Si les femelles approchent, le mâle fait des courbettes pour ensuite sauter en l’air tout en criant et en voltigeant vigoureusement.
Les parades ont lieu habituellement à l’aube et au crépuscule.
Cependant, des disputes agressives entre mâles peuvent se produire, parfois si violentes qu’elles finissent par causer des blessures sérieuses aux combattants.

La femelle sélectionne un mâle en se basant sur des critères visuels tels que le plumage, les parades et les combats, mais aussi les sons. Une fois l’accouplement accompli, la femelle se retrouve seule sans aide du mâle pour tout ce qui concerne les tâches liées à la nidification.    

Le Tétras pâle est largement sédentaire dans sa distribution, mais femelles et juvéniles peuvent se déplacer plus loin.

VOL :
Le Tétras pâle, comme les autres membres de cette famille, est capable de voler sans difficultés une fois lancé à une vitesse tout à fait correcte, mais il rechigne souvent à s’envoler.

REPRODUCTION DE L’ESPECE : 
La ponte a lieu en général en avril-mai.
La femelle sélectionne un site pour y installer son nid, une dépression grattée dans le sol et tapissée d’herbes et de plumes, bien cachée dans les hautes herbes. Son plumage cryptique lui procure un excellent camouflage.

Elle dépose 11-14 œufs vert-olive-grisâtres, et incube seule pendant 24-25 jours. Les poussins duveteux ont des taches noires au sommet de la calotte et une autre sur le front, ainsi que des petites marques noires sur les parties supérieures.
Elle emmène sa couvée loin du nid à peine quelques heures après l’éclosion du dernier œuf. Elle se déplace avec ses poussins vers des espaces où ils trouveront beaucoup d’insectes, dans des zones découvertes au sol nu.
Ils restent ensemble pendant huit à dix semaines avant de se disperser. Les jeunes sont matures sexuellement à un an.   

ALIMENTATION :    
Le Tétras pâle se nourrit de céréales telles que blé, avoine, froment, seigle, graminées et autres dans les champs après les moissons. En automne, il consomme des graines et d’autres végétaux, ainsi que des insectes. Pendant l’hiver, il se nourrit de glands, de feuilles de sauge, de graines provenant de plantes sauvages, de fruits et de fleurs.
Il se nourrit en marchant et en picorant sur le sol.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Les populations du Tétras pâle ont décliné, et bien qu’une certaine stabilité et même quelques augmentations soient observées depuis 1995, elles restent menacées par les effets de la sécheresse et la perte de l’habitat.
Cette espèce est classée comme étant Vulnérable par BirdLife International.