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Ang : Calandra Lark
All : Kalanderlerche
Esp : Calandria Común
Ital: Calandra
Nd: Kalanderleeuwerik
Sd: Kalanderlärka

Photographes:

Jose Luis Beamonte
Pájaros de España

Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

BIRDS OF THE MIDDLE EAST by R.F. Porter, S. Christensen, P Schiermacker-Ansen C.Helm - ISBN: 0713670169

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

Avibase (Lepage Denis)

Pájaros de España (JL Beamonte)

Birds of Kazakhstan

BirdLife International (BirdLife International)

 

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Page Passériformes

Sommaire fiches

Alouette calandre
Melanocorypha calandra

Ordre des Passériformes – Famille des Alaudidés

QUELQUES MESURES :
L : 18-20 cm
Poids : M : 54-73 gr – F : 44-66 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
L’Alouette calandre est la plus corpulente de la famille.
Le mâle en plumage nuptial a les parties supérieures brun grisâtre, rayées de noirâtre. Malgré les bordures claires des plumes du dos, cet oiseau paraît très sombre, presque noir en vol, qu’il soit vu de dessus ou de dessous. Le menton et la gorge sont blancs, comme le bas de la poitrine et l’abdomen. Le haut de la poitrine est rayé de brun sur fond ocre clair. Avec les ailes déployées, on remarque bien les points blancs des primaires et des secondaires, qui contrastent beaucoup avec la couleur noirâtre de l’oiseau. Sur les côtés, à la base du cou, se trouve une tache noire allongée. La queue courte est brun noirâtre, et les deux rectrices extérieures sont en majeure partie blanches.
Le bec est fort, conique, nettement incurvé vers le bas sur le culmen, avec la mandibule supérieure plus foncée. La mandibule inférieure est jaune. Les pattes sont brun jaunâtre et les yeux bruns. 

Les deux sexes sont pratiquement similaires, à part chez la femelle où les taches noires du cou sont moins importantes.
Le juvénile est plus clair que les adultes, et les taches sombres de la poitrine sont moins nettes. 

On trouve quatre sous-espèces.
M.c calandra se trouve en Espagne, dans le sud de la France, vers l’est au sud de la Russie et au NO du Kazakhstan, également dans les iles Méditerranéennes jusqu’au NO de l’Afrique, dans certaines parties de la Turquie et au NO de l’Iran.
M.c. hebraica  se trouve plutôt dans d’autres régions de la Turquie, du NO de la Syrie jusqu’en Israël, en Palestine et à l’ouest de la Jordanie.
M.c. gaza vit au SE de la Turquie, à l’est de la Syrie, en Irak et au SO de l’Iran.
M.c. psammochroa est au nord de l’Iran et de l’Irak, au Turkménistan et à l’est du Kazakhstan.
Ces races diffèrent au niveau des couleurs du plumage, avec des variations de gris et de cannelle, et les taches sombres de la poitrine sont plus ou moins importantes.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
À partir de mars, les mâles chantent très fort. Le chant de l’Alouette calandre est très sonore, avec des notes flûtées, alternées assez souvent avec des tonalités rauques qui gâchent la mélodie que l’on pouvait espérer puissante et agréable !
On dit de l’Alouette calandre qu’elle imite très bien le chant des autres oiseaux. Partout où a lieu une récolte de blé ou d’orge, on peut entendre les bandes d’oiseaux émettre leurs gazouillements nasillards « klitrr ».
Le chant en vol est composé de trilles haut-perchés.

HABITAT :
L’Alouette calandre vit dans les grandes plaines, les steppes herbeuses et les cultures de céréales. Mais selon la distribution, on la trouve aussi dans  des zones plus arides à végétation rare. Habituellement, elle évite le désert et le semi-désert ainsi que les zones caillouteuses. Cette espèce vit surtout en plaine, mais en Espagne, elle est visible jusqu’à 1400 mètres d’altitude.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Elle est résidente dans le sud et dans l’est de l’Europe, et dans le nord de l’Afrique. En dehors de la période nuptiale, des déplacements sont observés. Certaines populations, notamment celles de l’Est, sont migratrices ou migrent partiellement pour passer l’hiver depuis le sud de la Russie jusqu’en Afrique du Nord, au sud de l’Irak et de l’Iran. 
Voir plus haut pour les sous-espèces.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Quand elle est en alerte, l’alouette calandre adopte momentanément une posture curieuse, se mettant accroupie au lieu de s’envoler immédiatement.
Quand elle s’envole, elle commence à chanter au moment où elle s’élève en décrivant des cercles, et lorsqu’elle a atteint une bonne hauteur, jusqu’à la perdre de vue, elle se met à planer, le bec au vent, et tournoie pendant plusieurs minutes sur son territoire, descendant jusqu’à 80-100 mètres du sol. A partir de là, elle se lance en piqué vers le sol.

L’Alouette calandre est territoriale et chasse les intrus en vol. Les oiseaux se font face ou se poursuivent tout en criant.

L’Alouette calandre se tient souvent très droite. Elle court en se nourrissant, sondant le sol. Elle creuse avec son bec pour dénicher les chrysalides, et elle l’utilise aussi pour casser la neige gelée en hiver. Il lui arrive aussi de faire du vol stationnaire pour capturer des insectes sur les buissons. 
Elle se nourrit seule ou en groupes comprenant parfois de nombreux oiseaux et d’autres espèces comme le Bruant proyer en dehors de la période de reproduction.

VOL :
Le vol de l’Alouette calandre est très typique. Elle décrit des cercles ou reste pratiquement  immobile à bonne hauteur, à coups d’ailes lents et profonds, les ailes rigides et tendues, et la queue refermée.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
L’Alouette calandre nidifie sur le sol, presque toujours à l’abri d’une plante ou d’un petit buisson, et très rarement à découvert. Elle profitera aussi d’une quelconque dépression sur le terrain, avec une préférence pour les champs de céréales.
L’espèce est monogame et nidifie en solitaire, mais si les nombres sont importants, il lui arrive de former des colonies très lâches. 
La femelle réalise la construction d’une structure sommaire, faite d’herbes sèches et de tiges ou de paille, en garnissant l’intérieur de brins d’herbe.

La ponte commence à mi-avril. La femelle dépose 4 ou 5 œufs, de couleur un  peu verte. Mais dès qu’ils ont été couvés quelques jours, ils deviennent blancs ou blanchâtres, très tachés de brun foncé ou de gris. L’incubation par la femelle seule dure environ 12 à 14 jours. Les poussins sont très vigoureux, et sortent du nid à 11/12 jours après avoir été nourris par les deux parents. Mais ils ne voleront qu’à 20 jours, quand leur plumage sera complet.
Cette espèce produit deux couvées par saison.

ALIMENTATION :
L’alimentation de l’Alouette calandre est basée essentiellement sur les matières végétales. En automne et en hiver, elle consomme beaucoup de graines et de céréales,  de jeunes pousses, de l’herbe, et surtout, elle cherche des semences de chanvre.
A partir d’avril, elle dévore énormément d’insectes, sauterelles, chenilles, araignées, petits mollusques, et vers de terre.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Alouette calandre, bien qu’encore largement répandue dans certaines parties de sa distribution, est quelque peu en déclin. Il est probable que les traitements croissants avec les pesticides ont contribué à contaminer de nombreux oiseaux dans les champs où l’alouette était très présente. Les changements survenus dans les cultures (suppression des céréales au profit des oliviers ou des vignes), la déforestation et l’augmentation de l’élevage ont aussi des effets négatifs sur cette espèce.
On note ce déclin principalement en France, en Italie, en Grèce et en Espagne.
Cependant, l’espèce n’est pas menacée actuellement.

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