PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Alouette malgache est commune et largement répandue à travers toute l’île dans des habitats ouverts. L’espèce a probablement bénéficié de la déforestation qui a créé de nouveaux habitats comme les cultures auxquelles elle s’est bien adaptée. La population est en augmentation pour cette raison.
L’Alouette malgache n’est pas globalement menacée actuellement.
Fr: Alouette malgache
Ang: Madagascan Lark
All: Hovalerche
Esp: Alondra Malgache
Ita: Allodola del Madagascar
Nd: Hovaleeuwerik
Sd: madagaskarfinklärka
Mal: Boria, Borisa, Jorioke, Soritsy, Sorohitra
Photographes:
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695
Wildlife of Madagascar par Ken Behrens,Keith Barnes - ISBN: 140088067X, 9781400880676 – Editeur: Princeton University Press, 2016
Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015
The Birds of Africa: Volume VIII: The Malagasy Region: Madagascar, Seychelles, Comoros, Mascarenes - Par Roger Safford, Frank Hawkins – ISBN: 1408190494, 9781408190494- Editeur: A&C Black, 2013
Birds of Madagascar: A Photographic Guide Par Pete Morris, Frank Hawkins – ISBN: 0300077556, 9780300077551- Editeur: Yale University Press, 1998
Alouette malgache
Eremopterix hova
Ordre des Passériformes – Famille des Alaudidés
INTRODUCTION :
L’Alouette malgache est endémique de l’île où elle fréquente une variété d’habitats ouverts depuis le niveau de la mer jusqu’à haute altitude. Elle se nourrit de graines et d’insectes généralement capturés sur le sol. L’espèce est monogame et territoriale. Le mâle effectue des parades aériennes typiques de cette famille.
Elle faisait auparavant partie du genre Mirafra, mais après plusieurs études génétiques, elle est aujourd’hui dans le genre Eremopterix qui regroupe les moinelettes.
L’Alouette malgache est l’une des espèces les plus répandues sur l’île et sa population est en augmentation à la suite de la déforestation qui crée de nouveaux habitats adaptés à ses besoins.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 13 cm
L’Alouette malgache a le plumage brun clair strié de brun foncé sur le dessus. En plumage frais, les plumes ont des bordures couleur chamois. Les rémiges sont brunes et finement bordées de chamois clair. La queue est brun foncé avec les rectrices externes blanc chamoisé.
Les parties inférieures sont blanchâtres, mais la poitrine est intensément striée de brun foncé. Les flancs et les couvertures sous-caudales sont teintés de chamois plus foncé.
Sur la tête, la calotte striée contraste avec le large sourcil chamois clair. On peut voir une ligne oculaire sombre et fine, et un croissant clair sous l’œil. Une moustache sombre borde les joues chamois clair tachetées et striées de sombre. Les couvertures auriculaires et l’arrière des joues sont plus foncés. Le menton et la gorge sont blanc chamoisé avec des petites taches brun foncé. Les côtés pâles du cou forment un collier clair.
Le bec conique est rosâtre ou gris-corne. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont chair rosâtre.
Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile a le plumage d’un brun plus chaud sur le dessus, avec des motifs écaillés sur la calotte, le manteau, les scapulaires et le dos. La poitrine est plus tachetée que striée.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Alouette malgache est présente partout sur l’île, en particulier dans les zones découvertes.
HABITAT :
L’Alouette malgache se trouve dans une grande variété d’habitats découverts, mais elle est absente des zones très boisées et des forêts. Elle fréquente les herbages, les broussailles sèches et les bois ouverts, et elle est souvent observée sur les routes. Elle est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 2500 mètres d’altitude au moins.
La prédilection de nombreux Alaudidés pour les environnements arides est bien connue.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Alouette malgache émet quelques « chirrup » et des « chit » brefs.
Le chant est sonore et mélodieux bien qu’il soit court et monotone, et généralement émis en vol. C’est un « chiriip-chit-it-per-chrrip » haut-perché, mais il existe des variantes comme « chriiit…pitit…chirreep ». Ce chant dure 3 à 5 secondes et l’oiseau le répète pendant plusieurs minutes. Nous pouvons également entendre un « chirrii-ee » répété plusieurs fois à des intervalles de 1,5/2 secondes.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Alouette malgache se nourrit de graines et de petits insectes tels que sauterelles, scarabées, fourmis et mouches. Les graines d’herbes représentent une partie importante de son régime, et elle consomme certainement du riz. Il lui arrive d’ingérer quelques graviers ou du sable pour aider à la digestion.
L’Alouette malgache est généralement vue en couple ou en petits groupes en train de se nourrir sur le sol. Elle cherche des graines ou des insectes en courant vite ou en effectuant des vols courts. Les proies sont capturées sur le sol, et les plus grandes sont mises en pièces en les frappant avant de les avaler.
Le mâle chante en vol, et effectue des parades aériennes pour signaler son territoire. Il décrit des cercles dans les airs, ou bien il vole contre le vent souvent à une hauteur de 100/150 mètres, avec des battements rapides alternés de glissés, tout en chantant. A la fin du chant, il descend rapidement et silencieusement avec les ailes mi-closes.
L’espèce est monogame et territoriale, et nidifie sur le sol.
L’Alouette malgache est probablement résidente à Madagascar.
Comme de nombreux Alaudidés, elle effectue des parades aériennes semblables à celle de l’Alouette lulu et pendant lesquelles elle décrit des cercles ou vole contre le vent avant de se laisser tomber sur le sol.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction s’étend sur l’ensemble de l’année sans aucun pic de ponte vraiment net.
L’Alouette malgache construit un nid en forme de bol ouvert dans un creux dans le sable ou le sol, souvent à la base d’une touffe d’herbes ou contre un morceau de bois. La zone qui entoure le nid est généralement couverte d’herbe, d’écorce ou d’autres objets naturels afin de camoufler le site du nid. La structure en forme de coupe est tapissée d’herbes plus fines ou de fibres végétales. Le nid est situé dans une zone sèche couverte d’herbe, ou quelquefois sur un monticule dans la partie sèche des herbages qui subissent la montée des eaux.
La femelle dépose deux œufs blanchâtres avec des taches et des points brun clair.
Il n’y a pas d’informations sur la durée de l’incubation ou de la période au nid, mais habituellement chez les Alaudidés, l’incubation est courte et dure de 11 à 13 jours. Les deux parents s’occupent des jeunes qui quittent le nid 12 à 14 jours après l’éclosion. Ils dépendent encore des adultes pendant environ un mois avant d’être indépendants.
Si le nid est menacé, un des adultes s’envole au loin ou feint une blessure afin d’éloigner le prédateur du nid.
