Ara chloroptère
Ara chloropterus
Ordre des Psittaciformes – Famille des Psittacidés
QUELQUES MESURES :
L : 90-95 cm
Env : 125 cm
Poids: 1050-1700 gr
LONGEVITE : Jusqu’à 60-80 ans
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Très semblable à l’Ara rouge ou Ara macao (Ara macao), l’Ara chloroptère a le plumage d’un rouge plus foncé et le dessus des ailes est vert au lieu de jaune. De plus, la face blanche présente des lignes de plumes rouges. Il est le second plus grand perroquet par la taille, après l’ara hyacinthe.
Le mâle adulte a la tête et le manteau rouges. Les couvertures alaires médianes, les scapulaires et les tertiaires sont vertes. Le dos, le croupion et les couvertures sus-caudales sont bleus. La longue queue graduée est rouge, avec les extrémités bleues.
Les parties inférieures sont rouge foncé, excepté les couvertures sous-caudales bleues.
La tête est rouge, avec la face blanche et nue, parcourue de lignes de plumes rouges. Le bec puissant et crochu a la mandibule supérieure de couleur corne, avec les côtés de la base du bec plutôt noirâtres. La mandibule inférieure est noirâtre. Les yeux sont jaune pâle. Les pattes et les doigts sont gris.
Les deux sexes sont semblables.
Le juvénile ressemble aux adultes. Il a la queue plus courte. Les yeux sont gris. Le bec a la mandibule inférieure grise et les côtés de la base sont plutôt blancs.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’ara chloroptère subit des déclins dans certaines parties de son habitat, à cause des dérangements occasionnés par les humains.
Cette espèce est lourdement menacée par le piégeage pour le commerce illégal des oiseaux d’ornement. La perte de l’habitat est également une importante menace.
Cet ara est en général peu commun, et les oiseaux sont souvent dispersés.
Ang: Red and Green Macaw
All : Grünflügelara
Esp : Guacamayo Aliverde
Ital : Ara aliverdi
Nd : Groenvleugelara
Russe : Зеленокрылый ара
Sd : Mörkgrön ara
Port : Arara-vermelha
Photos de Marc Chrétien
Son site:
MURINUS
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229
PARROTS OF THE WORLD – An Identification Guide – by Joseph M. Forshaw – Princeton University Press – ISBN 0691092516
A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X
Arthur Grosset's Birds (Arthur Grosset)
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’ara chloroptère émet des « raw-aawk » rauques et répétés. Il lance aussi des « ree-eeak » aigus. Il produit parfois des « kraaah » semblables aux cris des corvidés. Quand il est menacé, il s’envole en lançant des cris aigus et sonores.
HABITAT :
L’ara chloroptère vit dans les zones forestières du nord de l’Amérique du Sud, telles que les forêts pluviales dans les zones tropicales du nord, et dans les forêts de feuillus et les galeries forestières le long des cours d’eau dans les parties plus au sud.
Cette espèce a besoin de grands arbres et de falaises sableuses pour nidifier. On peut le trouver jusqu’à 500 mètres d’altitude, parfois jusqu’à 1500 mètres au Panama.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’ara chloroptère se trouve dans les bassins de l’Orénoque et de l’Amazone, occupant presque la moitié nord de l’Amérique du Sud, excepté les zones côtières. Il vit en Amérique Centrale et en Amérique du Sud, comprenant la Colombie, le Panama, le Venezuela, la Guyane, le Brésil et Trinidad.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’ara chloroptère est souvent vu seul, en couples ou en petits groupes familiaux. Cependant, ils peuvent se rassembler en grands nombres avec d’autres espèces aux falaises de sable. Dans certaines parties de l’habitat, comme au sud-est du Pérou, il existe des falaises de sable dur à découvert dans les forêts. Plusieurs espèces de perroquets grattent de fines particules d’argile avec le bec et les avalent. Cette argile aide ces oiseaux à désintoxiquer leur organisme contre les substances toxiques contenues dans certaines graines et fruits verts qui font partie de leur régime.
L’ara chloroptère est résident, et effectue seulement quelques mouvements locaux et saisonniers. Il reste plutôt en haut de la canopée des grands arbres.
Il peut nidifier dans des trous d’arbres ou sur les façades des falaises où il creuse des tunnels.
L’ara chloroptère se nourrit de graines, fruits et plantes. Le bec puissant permet à l’oiseau d’ouvrir les coques des graines les plus dures afin d’obtenir le fruit. Il se nourrit surtout dans les arbres.
Il vole tôt le matin et en fin d’après-midi, parcourant les routes régulières qui mènent des dortoirs aux zones de nourrissage.
VOL :
L’ara chloroptère a un vol direct effectué avec des battements fermes et peu profonds. Son vol est puissant et rapide, ce qui est surprenant pour un oiseau de cette taille. Ce perroquet est capable d’atteindre des vitesses de 55 km à l’heure.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie suivant le lieu géographique.
Les couples sont en général monogames et restent ensemble pour la vie.
L’ara chloroptère nidifie soit dans un trou d’arbre, soit dans la façade des falaises, selon les disponibilités des lieux.
Quand il nidifie dans les falaises sableuses, le tunnel de nidification peut mesurer jusqu’à deux mètres de profondeur, et plusieurs ramifications le rejoignent. Ces autres tunnels semblent être utilisés pour la protection du nid et contre les violentes chutes de pluie. Il peut aussi utiliser des cavités naturelles placées haut dans les falaises.
La femelle dépose deux à trois œufs blancs. L’incubation dure environ 23 à 27 jours. Les jeunes sont emplumés au bout de douze semaines après la naissance. Ils restent avec les parents encore quelques semaines. Les deux sexes élèvent les jeunes et partagent les tâches liées à la nidification.
Dans la vie sauvage, l’ara chloroptère ne se reproduit pas tous les ans, et le succès des reproductions est bas. Les maladies et la prédation sont des menaces importantes pour les jeunes.
ALIMENTATION :
L’ara chloroptère se nourrit de graines, noix de palmiers, fruits, fleurs et feuilles. Il a besoin de boire régulièrement malgré les fruits juteux qu’il consomme. Il avale aussi des sels minéraux sur les falaises argileuses.