La femelle dépose 4-6 œufs brillants, de couleur crème avec des taches gris chamoisé. Les deux adultes incubent pendant 11 à 13 jours, mais c’est surtout la femelle qui assume cette tâche. Les poussins sont élevés et nourris par les deux parents pendant 12-13 jours, et ensuite pendant encore deux ou trois semaines après avoir quitté le nid. Le mâle peut s’en occuper seul si la femelle a entamé une nouvelle couvée.
Les adultes effectuent des parades de distraction, feignant souvent une blessure, lorsqu’un prédateur menace le nid.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Bergeronnette des ruisseaux est surtout affectée par les hivers rigoureux qui entraînent le gel des cours d’eau et la réduction de la nourriture.
La population nicheuse Européenne était estimée à 1 380 000/3 960 000 individus matures en 2015. Comme l’Europe représente 20% de la distribution globale, la population totale est grossièrement estimée à 6 900 000/19 800 000 individus matures. Cette population semble stable.
La Bergeronnette des ruisseaux n’est pas globalement menacée pour le moment.
Fr: Bergeronnette des ruisseaux
Ang: Grey Wagtail or Gray Wagtail
All: Gebirgsstelze
Esp: Lavandera Cascadeña
Ita: Ballerina gialla
Nd: Grote Gele Kwikstaart
Sd: forsärla
Photographes:
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries
Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2
Jean-Claude Jamoulle
A la rencontre des Oiseaux
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Ingo Waschkies
Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601
ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920
Breeding Biology of the Grey Wagtail
Birds of Britain - The Web Magazine for Birdwatchers
Thaļ National Parks
Wikipedia, the free encyclopaedia
Bergeronnette des ruisseaux
Motacilla cinerea
Ordre des Passériformes – Famille des Motacillidés
INTRODUCTION :
La Bergeronnette des ruisseaux a la queue plus longue que les autres bergeronnettes, mais toujours agitée en permanence de haut en bas, un comportement typique de ces oiseaux.
L’espèce est largement distribuée dans la Région Paléarctique, et les populations nord européennes se déplacent habituellement vers le sud de l’Europe et l’Afrique du nord après la reproduction. A cette période, elle fréquente les plaines, y compris les côtes et les estuaires.
La Bergeronnette des ruisseaux se reproduit près des cours d’eau rapides ou des cascades, ainsi qu’au bord des lacs et des canaux. Elle construit son nid dans une crevasse et autres creux disponibles avec des matières végétales.
Elle se nourrit de divers insectes aquatiques capturés près de l’eau, ainsi que de quelques escargots d’eau et têtards.
La Bergeronnette des ruisseaux est surtout affectée par les hivers très froids qui entraînent le gel des eaux qu’elle fréquente. Mais la population est stable, et l’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 18-19 cm
Poids : M : 15-22gr – F : 14-20 gr
La Bergeronnette des ruisseaux est un oiseau au corps effilé et dont le plumage varie peu.
Le mâle en plumage nuptial a les parties supérieures grises, avec le croupion et les couvertures sus-caudales jaune-olive. Sur le dessus des ailes, les couvertures sont gris-olive, tandis que les rémiges sont noires, mais avec des liserés blancs sur les rémiges internes. La queue noire est longue et présente trois rectrices externes blanches.
Les parties inférieures sont jaune vif, sauf le menton et la gorge qui sont noirs. Le dessous des ailes est gris mais les rémiges ont des bases blanches.
Sur la tête grise, le mâle présente un sourcil étroit et blanc et un cercle oculaire incomplet, blanc également. Les lores sont noirs. La moustache blanche contraste fortement avec le menton et la gorge noirs.
Le bec est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont rosâtres alors qu’ils sont noirs chez toutes les autres espèces.
La femelle en plumage nuptial a le menton et la gorge blanc chamoisé avec des taches noires, mais parfois aussi entièrement noirs.
En plumage non-nuptial, elle a les parties inférieures d’un jaune plus pâle et davantage de chamois sur la poitrine.
Le juvénile ressemble à la femelle non-nuptiale, mais les marques pâles sont plus chamoisées tandis que les parties sombres sont teintées d’olive.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Bergeronnette des ruisseaux a trois sous-espèces reconnues pour le moment.
M.c. cinerea (décrite plus haut) se reproduit en Eurasie, depuis les Iles Canaries, en Europe et en Afrique du Nord, vers l’est jusqu’en Sibérie et au Japon.
Elle hiverne jusqu’au nord et à l’est de l’Afrique, dans le sud de l’Asie et en Asie du sud-est.
M.c. patriciae se trouve aux Açores (Furnas, Sao Miguel).
Cette race est d’un gris plus clair sur le dessus.
M.c. schmitzi se trouve à Madère.
Cette race a le plumage plus contrasté avec les flancs gris pâle. Le sourcil blanc est moins net que chez la race nominale.
HABITAT :
La Bergeronnette des ruisseaux se reproduit près des cours d’eau rapides, dans les zones boisées et les campagnes ouvertes, mais surtout dans les collines et les régions montagneuses, et jusqu’à 4100 mètres d’altitude dans l’Himalaya.
En dehors de la période de reproduction, elle fréquente une variété d’habitats et descend, ou migre, vers les plaines où elle peut être observée sur les côtes et dans les estuaires, les stations d’épuration, les chemins forestiers, les cours des fermes et à l’occasion, en centre-ville.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Bergeronnette des ruisseaux émet un « tzip » répété, dur et abrupt. Ce cri est émis en séries qui se terminent par un trille « tzii-tz-tzi-tzi-tzee-ree-ree-ree ». Le mâle pousse ce cri pendant le vol nuptial, une descente « en parachute » effectuée pendant les parades.
Le cri d’alarme est un « sueet » ascendant, mais lorsque l’oiseau est anxieux, il émet un son tremblotant « ziss-sis-sis-sis-is ».
Le chant est une série de phrases mélodieuses et de trilles ténus entrecoupés de cris tremblotants. Ce chant est émis depuis un perchoir, mais aussi en voltigeant au-dessus des cours d’eau.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Bergeronnette des ruisseaux se nourrit d’une variété d’insectes aquatiques comprenant des mouches adultes, des éphémères et des Coléoptères, ainsi que des crustacés et des mollusques.
Elle se nourrit en marchant tout en picorant, en courant ou en volant sur une courte distance pour capturer un insecte. Elle s’élance aussi en vol au-dessus de l’eau depuis un perchoir tout en voltigeant, et elle capture également des proies aquatiques en pataugeant dans une eau peu profonde.
La Bergeronnette des ruisseaux est souvent observée posée sur des rochers près des cours d’eau ou des arbres penchés au-dessus de l’eau. Mais elle se nourrit aussi sur le sol en courant vite et en agitant sa queue de haut en bas lorsqu’elle s’arrête. Cette queue plus longue que chez les autres espèces accentue les mouvements verticaux, caractéristiques de ces oiseaux.
Pendant l’hiver, elles se rassemblent souvent pour dormir en petits groupes.
La Bergeronnette des ruisseaux est monogame et très territoriale pendant la saison de reproduction. Le mâle effectue des parades aériennes comprenant des vols courts dans les airs suivis d’une descente lente « en parachute » pendant laquelle les plumes jaunes du croupion sont dressées tandis que la queue et les ailes déployées sont abaissées.
Ces parades sont accompagnées de séries rapides composées de notes aigües.
Cette espèce peut nidifier dans une crevasse dans la rive, sur une corniche rocheuse ou dans un mur, ou encore sous un pont. Les deux adultes partagent les tâches liées à la reproduction.
La Bergeronnette des ruisseaux de la race nominale passe l’hiver dans les parties sud de son aire de reproduction, ainsi qu’en Afrique du Nord. Les populations de l’est migrent vers le nord-est de l’Afrique, et le sud et le sud-est de l’Asie.
Quelques déplacements sont en rapport avec la disponibilité de la nourriture.
Les oiseaux quittent les zones de reproduction à partir du mois d’août, mais souvent pas avant octobre. Le retour s’effectue de mars à mai.
Le vol au cours duquel la très longue queue est bien nette est bondissant.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre fin mars/début avril et août en Europe, entre fin mars et mai en Afrique du Nord, tandis qu’aux Iles Canaries, elle a lieu de début mars à juin. La ponte se passe début mai aux Açores, et de fin avril à début juillet dans le nord du sous-continent Indien.
La Bergeronnette des ruisseaux produit deux couvées par saison, exceptionnellement trois.
Les deux adultes participent à la construction du nid souvent construit dans des creux ou des crevasses dans les rives, avec des brindilles, des herbes et de la mousse. C’est une plateforme avec une coupe au centre, tapissée d’herbes plus fines, de fibres végétales et de crin de cheval. Mais il peut aussi se trouver sur une corniche rocheuse ou un rebord pierreux dans un mur, ou sous un pont, généralement près d’un cours d’eau rapide.