Fr: Bouscarle de Cetti
Ang: Cetti’s Warbler
All: Seidensänger
Esp: Cetia Ruiseñor
Ita: Usignolo di fiume
Nd: Cetti's Zanger
Sd: Cettisångare
Photographes:
José Luis Beamonte
Pájaros de España
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
Jean-Claude Jamoulle
A la rencontre des Oiseaux
Otto Plantema
Trips around the world
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 11 by Josep del Hoyo, Andrew Elliott and David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 849655306X
ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601
BirdLife International (BirdLife International)
Pájaros de España (JL Beamonte)
Birds of Britain - The Web Magazine for Birdwatchers
Wikipedia, the free encyclopaedia
Bouscarle de Cetti
Cettia cetti
Ordre des Passériformes – Famille des Cettiidés
INTRODUCTION :
La Bouscarle de Cetti est une espèce des zones humides. Sa présence est souvent révélée par son chant impressionnant composé de phrases explosives venant de l’épaisseur de la végétation du bord de l’eau. Mais l’oiseau est souvent bien caché et rarement visible.
Son nom rend hommage au zoologiste italien du 18ème siècle Francesco Cetti.
DESCRIPTION DE L’ESPECE :
Quelques mesures :
Longueur : 14 cm
Poids : M : 15 gr – F : 12 gr
L’adulte est un oiseau trapu dont les ailes et la queue sont arrondies.
La race nominale a les parties supérieures d’un beau brun-roux, mais les rémiges et la queue sont plutôt brunes. Les rectrices ont des liserés externes brun-roux.
Les parties inférieures sont blanches ou gris pâle, teintées de brunâtre sur les côtés de la poitrine, et de brun-roux sur les flancs et les couvertures sous-caudales. Ces dernières ont des extrémités blanches étroites.
Sur la tête, le front, la calotte et la nuque sont brun-roux. On note la présence d’un sourcil étroit gris pâle qui devient terne sur les couvertures auriculaires. Les lores et la bande qui traverse l’œil sont sombres. On peut également voir un cercle oculaire blanc étroit et brisé. Les joues et les couvertures auriculaires sont gris-brun.
Le bec pointu et court est brun foncé ou noirâtre, avec la base de la mandibule inférieure rosâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont brun clair ou parfois teintés de rosâtre.
Mâle et femelle ont le même plumage, mais le mâle est plus lourd que la femelle, environ 25 à 30 % de plus.
Le juvénile est plus terne.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Bouscarle de Cetti a trois sous-espèces reconnues.
C.c. cetti (ici décrite et représentée) se trouve dans l’ouest de l’Europe et la côte nord de la Méditerranée. Elle est aussi présente en Grèce et dans la majeure parties du sud des Balkans, vers l’est jusqu’au nord-ouest et l’ouest de la côte de la Mer Noire. On la trouve également en Afrique du Nord, au Maroc et en Tunisie.
C.c. orientalis (représentée) se trouve en Crimée et en Turquie, vers l’est jusqu’en Irak, nord de l’Iran et nord de l’Afghanistan.
Cette race a les parties supérieures moins rousses que la race nominale, plutôt gris-olive. Les parties inférieures sont plus blanches et le sourcil est plus net.
C.c. albiventris se trouve dans le nord du Kazakhstan et vers l’est jusqu’au lac Balkhach et l’extrême nord-ouest de la Chine, vers le sud jusqu’au Turkménistan, Ouzbékistan et nord-ouest de l’Afghanistan. En dehors de la reproduction, elle est présente dans le sud de l’Iran, le sud de l’Afghanistan et au Pakistan, ainsi que dans le nord-ouest de l’Inde.
Cette race est plus grande que la précédente, avec les parties supérieures brun-olive et le dessous blanchâtre. Les flancs sont gris-brun et les couvertures sous-caudales sont d’un brun terne avec des extrémités claires.
HABITAT :
La Bouscarle de Cetti fréquente les zones humides avec de la végétation épaisse, des parcelles de saules, de ronces ou de prunelliers, des buissons et des roseaux, près des lacs, rivières, marais, ruisseaux et fossés. Elle est souvent cachée dans les broussailles près de l’eau et le long des lisières des petits bosquets aux sous-bois denses.
En dehors de la reproduction, elle fréquente les broussailles humides ou sèches des plaines, des contreforts des collines et le fond des vallées, les vergers, les plantations de palmiers, et généralement le couvert végétal épais au bord de l’eau.
Cette espèce se reproduit jusqu’à 1450 mètres en Espagne, et elle a été observée jusqu’à 2450 mètres d’altitude en passage dans les Monts Tian.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Bouscarle de Cetti a des cris aigus, un « chip » ou « chee » soudain, et un « tsuk » sonore. Le cri d’alarme est un « tett-tett-tett… » dur qui ressemble au cri d’alarme d’un troglodyte.
Le chant est émis par le mâle depuis un perchoir bien caché. C’est une phrase étonnamment forte, une explosion soudaine de notes « plit-plitiplitipliti-pliti-pliti », un son qui porte loin.
Ce chant est émis depuis plusieurs perchoirs habituels répartis sur le territoire. Les explosions successives du chant sont intermittentes et rarement produites depuis le même perchoir.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Bouscarle de Cetti se nourrit principalement d’invertébrés tels qu’insectes et araignées, mais aussi d’invertébrés aquatiques glanés sur la végétation près de l’eau. Des escargots, des vers de terre et des mollusques font aussi partie de son régime, ainsi que des petites graines à l’occasion.
La Bouscarle de Cetti cherche ses proies dans la végétation basse et épaisse. Elle se déplace en sautillant comme un troglodyte, agitant nerveusement les ailes et la queue dans les broussailles. Elle capture aussi des invertébrés à la surface de l’eau et poursuit quelquefois des insectes en vol.
Pendant la saison de reproduction, elles sont fréquemment polygames car les liens du couple sont faibles. Le mâle chante et crie pendant les parades, et la femelle émet des notes douces en guise de réponse. Ensuite, elle adopte une posture de soumission, tout en agitant nerveusement les ailes et la queue. Le mâle la rejoint et continue à chanter et à crier. Une minute plus tard, les deux partenaires s’envolent et se poursuivent souvent pendant plus de cinq minutes à travers la végétation épaisse de leur territoire.
La Bouscarle de Cetti de la race nominale est largement sédentaire, mais il lui arrive d’effectuer des déplacements partiels et altitudinaux. La race « orientalis » fait de même. La race « albiventris » est surtout migratrice et se déplace vers le sud en hiver. Elle atteint le sud de l’Iran, l’Afghanistan et le nord-ouest de l’Inde.
Elle est bien adaptée à sa vie dans l’épaisseur de la végétation avec ses ailes et sa queue arrondies. Elle se déplace rapidement à l’intérieur du couvert végétal.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre avril et juillet/août. La Bouscarle de Cetti produit habituellement deux couvées par saison.
Le nid est placé dans la végétation basse, jusqu’à deux mètres au-dessus du sol, dans un enchevêtrement épais de branches, roseaux ou brindilles. La grande coupe est faite avec des herbes sèches, des feuilles, des fibres végétales, des plumets de roseaux, et des plumes et/ou des poils d’animaux.
Le territoire est défendu et maintenu par le mâle pendant plusieurs années consécutives, et s’étend le long des cours d’eau ou parfois dans une roselière.
La femelle dépose 2-4 œufs rouge brique, et incube seule pendant 16-17 jours. Les poussins sont nourris par la femelle avec des invertébrés, surtout des insectes. Ils quittent le nid au bout de deux semaines après l’éclosion. Ils sont alors nourris par les deux parents pendant une quinzaine de jours. Le mâle défend le territoire et le site du nid tandis que la femelle élève les jeunes.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Bouscarle de Cetti a une vaste distribution dans laquelle elle est relativement commune.
La population globale a été estimée à 3 670 000/19 200 000 individus en 2004. Elle semble être en augmentation, avec une expansion vers le nord dans l’ouest de la distribution.
La Bouscarle de Cetti est actuellement considérée comme non menacée.
