Fr: Buse cul-blanc
Ang: White-rumped hawk
All: Weißbürzelbussard
Esp: Busardo Culiblanco - Gavilán Negro - Aguilucho de Lomo Blanco
Ita: Poiana groppabianca
Nd: Witstuitbuizerd
Sd: vitgumpsvråk
Photographe:
Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156
A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X
BIRDS OF PERU by Thomas S. Schulenberg, Douglas F. Stotz, Daniel F. Lane, John P. O’Neill, Theodore A. Parker III – Princeton University Press 2007– ISBN: 978-0-691-13023-1
ORNITOLOGIA NEOTROPICAL - The Neotropical Ornithological Society
The White-rumped Hawk (Buteo leucorrhous) in Southern Brazil: status, conservation, and first description of the nest
By Felipe Zilio & André de Mendonça-Lima
Global Raptor Information Network - Working to Conserve Birds of Prey in nature
Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology
Buse cul-blanc
Parabuteo leucorrhous
Ordre des Accipitriformes – Famille des Accipitridés
INTRODUCTION :
La Buse cul-blanc est un très petit rapace de couleur sombre. Le croupion blanc qui donne son nom à l’espèce, est bien visible en vol.
Elle était auparavant dans le genre Buteo, mais elle est aujourd’hui classée dans le genre Parabuteo aux côtés de la Buse de Harris. Ces deux espèces se trouvent dans le Nouveau Monde.
La Buse cul-blanc est présente en Amérique du sud où elle fréquente les forêts humides de montagne dans les régions tropicales et subtropicales.
Elle est menacée par la destruction de son habitat forestier. Cependant, ce rapace est connu pour son adaptation à des forêts dégradées par les travaux des hommes. Quelques déclins sont le résultat de la déforestation, mais actuellement, l’espèce n’est pas globalement menacée.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 33-40 cm
Envergure : 67-79 cm
Poids : M : 290 gr – F : 390 gr
La Buse cul-blanc adulte a le plumage noirâtre dans l’ensemble, avec le croupion et les couvertures sous-caudales blancs. En dessous des ailes, les couvertures sont blanc-crème, tandis que les rémiges sont barrées de noir et de blanc. Les rectrices sous-caudales sont nettement barrées noir et blanc, tandis que les sus-caudales présentent une bande blanc chamoisé étroite à mi-longueur, et une bande terminale blanche très fine. Les cuisses rousses sont légèrement barrées de brun.
Le bec crochu est gris foncé avec la cire jaune. Les yeux sont jaunes. Les pattes et les doigts sont également jaunes avec les griffes noires.
Mâle et femelle ont le même plumage, mais la femelle est plus grande que le mâle. L’existence d’une forme claire n’est pas réellement confirmée pour le moment.
Le juvénile/immature est plutôt brun foncé tacheté de roux sur le dessus. La tête, le cou et les parties inférieures sont chamois-crème et intensément striés de brun foncé. Les couvertures sus et sous-caudales sont blanches. La queue est barrée comme chez les adultes, mais le dessous de l’aile présente davantage de blanc.
Les yeux sont plus ternes, plutôt jaune pâle.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Buse cul-blanc a une distribution néotropicale. Elle est présente dans l’ouest de la Colombie et au Venezuela, vers le sud jusqu’en Equateur et au Pérou et jusqu’au nord-ouest de la Bolivie.
Il existe une population isolée dans le sud du Brésil (vers le nord jusqu’à Minas Gerais), au Paraguay, dans l’ouest de l’Uruguay et dans le nord de l’Argentine.
HABITAT :
La Buse cul-blanc se trouve surtout dans les zones basses des montagnes et jusqu’à une altitude moyenne (1700-2900 m en Colombie, 2000-3200 m en Equateur, 1500-2500 m au Pérou, 1400-3000 m au Venezuela et jusqu’à 3500 mètres d’altitude en Bolivie.
Elle fréquente habituellement les forêts humides et les lisières, et se trouve souvent près des clairières et des zones sans arbres entre deux parcelles sur les versants, probablement pour chasser.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Buse cul-blanc émet un sifflement court dont la tonalité descend à la fin « KEEEEiu ». Ce cri est quelquefois répété sans relâche depuis un perchoir tandis que la buse agite nerveusement sa queue. Elle produit aussi un sifflement plus long et plus haut-perché qui finit souvent en chevrotant.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Buse cul-blanc chasse les rongeurs, les reptiles, les amphibiens et les insectes. Il y a peu d’observations de ce rapace en train de chasser, mais comme il est souvent perché sur des branches à découvert dans la canopée ou juste en dessous, on peut penser qu’il chasse depuis un perchoir comme beaucoup d’oiseaux de proie, mais aussi en planant à faible hauteur au-dessus du sol.
La Buse cul-blanc est souvent solitaire et moins fréquemment en couple, en train de planer au-dessus de la forêt, en particulier le matin. Elle se pose souvent dans les arbres sur des branches à découvert.
L’espèce est probablement sédentaire, bien qu’un peu de nomadisme ait été observé.
Lorsque la Buse cul-blanc vole, les dessins noir et blanc des ailes et de la queue sont très nets vus d’en dessous. De la même façon, le croupion blanc est bien visible lorsque l’oiseau se penche pour tourner ou quand il plane.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
D’après une observation réalisée en 2012 dans la Forêt Atlantique du Brésil, quelques détails sont disponibles au sujet du nid de ce rapace.
Un nid était actif en février-mars en Colombie, tandis qu’un accouplement était observé en Equateur début juin. Un adulte nourrissant un juvénile a été vu début janvier.
Le nid observé dans le sud du Brésil était dans une parcelle de pins. Il était en forme de coupe située dans un conifères (Pinus elliottii) à 22 mètres de hauteur, dans une fourche formée de trois branches. Il était fait de manière typique avec des petites branches de pins et des rameaux de bois provenant d’autres plantes. L’intérieur était tapissé de quelques feuilles vertes.
Deux œufs blanc-crème avec des marques brun-roux se trouvaient dans le nid, et pesaient entre 25 et 28 grammes chacun.
L’incubation des buses néotropicales dure généralement un mois. La reproduction dépend souvent du climat et de la disponibilité des proies.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Buse cul-blanc semble rare ou du moins peu commune dans sa vaste distribution. Quelques déclins sont le résultat de la déforestation dans le nord-est de l’Argentine. Ailleurs, l’espèce semble tolérer les forêts dégradées.
La taille de la population n’est pas connue, mais l’espèce est actuellement considérée comme non menacée. Cependant, les statuts de la Buse cul-blanc ne sont pas clairs et de plus amples informations seront nécessaires.