Ang: Common Black Hawk
All: Krabbenbussard
Esp: Busardo-negro Norteño, Aguililla-negra menor, Cangrejero Negro, Gavilán Cangrejero
Ital: Poiana nera comune
Nd: Zwarte Buizerd
Sd: Mindre svartvråk
Photographes:
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries
René Lortie
http://rlortie.ca/
Otto Plantema
Trips around the world
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156
HAWKS, EAGLES AND FALCONS OF NORTH AMERICA by Paul A. Johnsgard - Smithsonian Institution Press - ISBN: 1560989467
A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124
A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X
BirdLife International (BirdLife International)
Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)
Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Buse noire
Buteogallus anthracinus
Ordre des Accipitriformes – Famille des Accipitridés
INTRODUCTION :
La Buse noire fait partie du 7ème groupe dans la classification des Accipitridés. Le genre Buteogallus contient cinq espèces. La Buse noire ressemble beaucoup à la Buse des mangroves (Buteogallus subtilis) et la Buse urubu (Buteogallus urubitinga). Ce sont des rapaces trapus de taille moyenne, avec des pattes assez longues, des ailes larges et une queue courte. Les longues pattes sont adaptées à leurs habitats près de l’eau, dans les mangroves, les marais et les vasières laissées par les marées, mais aussi à leur façon de chasser en marchant sur le sol pour certaines d’entre elles.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 43-52 cm
Envergure : 122-127 cm
Poids : M : 793 gr – F : 1200 gr
L’adulte a le plumage noir ou brun-roux sombre dans l’ensemble, excepté sur la queue qui présente une extrémité étroite et blanche, et une autre bande blanche plus large, au niveau de la première moitié de la longueur. Le dessous des ailes est noir, avec des taches indistinctes plus claires, et des petites marques blanches à la base des primaires les plus externes.
La cire, les lores, les pattes et les doigts sont jaunes, bien que la cire soit parfois blanchâtre. Le bec est noir. Les yeux sont brun foncé.
Les deux sexes sont semblables en plumage, mais la femelle est plus grande que le mâle.
L’immature est brun foncé avec des stries chamoisées sur le dessus. Les parties inférieures sont chamois ou ocrées, et intensément striées de brun. La culotte est finement barrée. La queue présente plusieurs barres alternées claires et sombres.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Il existe trois sous-espèces :
B.a. anthracinus (ici décrite) se trouve dans le sud-ouest et le sud des Etats-Unis, vers le sud à travers l’Amérique Centrale jusqu’au nord de la Colombie et l’extrême nord-ouest de l’Equateur. On la trouve aussi vers l’est le long de la côte des Caraïbes jusqu’au nord-ouest de la Guyane, à Trinidad et sur l’ile de Saint Vincent.
B.a. gundlachii se trouve à Cuba et sur l’ile des Pins. Cette race est plus petite et en général plus brune que la race nominale, et présente une rayure malaire blanchâtre.
B.a. utilensis se trouve sur l’ile de Cancún et l’ile de Cozumel, au large du Yucatán, ainsi que sur les iles du Golfe du Honduras et probablement sur des iles voisines. Cette race est un intermédiaire entre la race nominale et la Buse des mangroves.
HABITAT :
La Buse noire se trouve habituellement sur les basses terres qui lui procurent de l’eau où elle peut chasser ses proies favorites. Cette buse a besoin d’arbres pour nidifier et pour dormir.
Selon la distribution, on peut la trouver dans les régions côtières au Panama, jusqu’à 500 mètres d’altitude en Colombie dans des zones tropicales et subtropicales, ou dans les forêts de montagne à St Vincent.
Cette espèce suit aussi les grands fleuves jusque dans l’intérieur des terres. Elle fréquente les épaisses zones boisées voisines où poussent des cactus, et peut aussi être présente dans les collines du désert.
La sous-espèce B.a. gundlachii fréquente les mangroves et les vasières laissées par les marées.
En Amérique Centrale et du Sud, sa présence ou son absence dépend de la disponibilité des sources de nourriture.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Buse noire émet des séries rapides de notes sonnantes et sifflées, émises en général en planant. Ces cris sont tout à fait différents des cris discordants de la Buse urubu. Cette série comprend 10 à 15 sifflements aigus qui accélèrent à la fin.
Elle émet parfois une série plus courte « klee klee keer kir ». Des séries courtes comprenant des sifflements plus lents peuvent alterner avec des phrases plus rapides.
La race « gundlachii » émet de façon répétée des séquences comprenant trois sifflements courts.
Elle chasse souvent depuis un petit arbre ou un perchoir bas, et elle marche fréquemment sur le sol en chassant.
Les deux partenaires planent souvent ensemble lorsqu’ils cherchent des proies, à environ une quinzaine de mètres de hauteur. Mais la majorité des attaques commencent près du sol. Le poisson est pris avec les serres, à la manière des aigles pêcheurs.
La Buse noire effectue des parades aériennes au début de la saison de reproduction. Elle grimpe vers le ciel avec des battements lents et exagérés, décrit des cercles et plane avec les pattes pendantes, tout en criant fortement.
Au moment de l’accouplement, le mâle peut soit rester posé près de la femelle et monter sur son dos, soit descendre directement en vol sur elle. Ces comportements se déroulent à 15-20 mètres du nid.
Les parades nuptiales commencent en janvier à Trinidad et en février au Panama. Les oiseaux migrateurs du nord de la distribution paradent dès qu’ils arrivent sur les aires de reproduction début mars.
Des informations plus détaillées seront nécessaires pour mieux connaître la formation du couple, la territorialité et les comportements sociaux de la Buse noire. Cependant, des observations mentionnent des sifflements sonores et des cris rauques pendant la nidification, assez semblables aux cris du Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax).
Les rapaces des régions les plus au nord de la distribution (nord du Mexique et sud des Etats-Unis) quittent leurs aires de reproduction pour l’hiver, probablement pour des régions plus au sud. Les autres populations sont certainement sédentaires.
La Buse noire a un vol ondulant lors des parades aériennes, alternant avec des montées et des descentes. Il plane avec les ailes aplaties et la queue déployée. Il alterne les glissés et les battements vigoureux.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La Buse noire utilise un nid volumineux fait de rameaux de bois et tapissé de brindilles et de verdure. Les deux sexes participent à la construction. Le nid est placé dans un arbre, à une hauteur variant de 5 à 30 mètres, habituellement dans une mangrove mais dans des arbres d’espèces variées.
La femelle dépose 1 à 3 œufs blanc-crème tachetés de brun foncé. L’incubation dure 39-40 jours, assurée surtout par la femelle, mais le mâle participe aussi à un degré moindre.
A la naissance, les poussins sont couverts de duvet gris avec la tête et la poitrine plus blanches. La femelle reste en général au nid ou posée juste à côté, tandis que le mâle procure la nourriture à la couvée. Au bout de trois semaines, la femelle commence à quitter le nid et à chasser avec le mâle.
Les poussins sont emplumés au bout de 43-50 jours après la naissance. Plus tard, à l’âge de 80 jours, ils planeront dans le ciel en compagnie de leurs parents.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Buse noire semble relativement commune à travers la majeure partie de sa distribution, avec une population d’environ 2 000 000 d’individus matures (2004). Cependant, cette espèce a un rythme de reproduction assez bas et dépend d’habitats adaptés. Elle est sensible aux dérangements.
La Buse noire n’est pas menacée actuellement, excepté au Texas où la population nicheuse a été éliminée dans le courant du 20ème siècle.
La race « gundlachii » a une distribution plus restreinte, et sa population est estimée à environ 10 000/15 000 individus matures.