La Caille de Madagascar femelle adulte a le plumage brunâtre terne dans l’ensemble, avec des plumes aux liserés sombres formant des motifs écaillés ou festonnés en dessous. Les parties supérieures sont brun foncé avec d’étroites barres chamois, des tubes blanc chamoisé bordés de noir, et des extrémités chamois-cannelle claires.
L’immature ressemble à la femelle.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Caille de Madagascar se trouve presque sur toute l’île sauf l’extrême sud. L’espèce a été introduite à La Réunion aux alentours de l’année 1845.
HABITAT :
La Caille de Madagascar fréquente les zones forestières et les broussailles, et souvent les habitats secondaires. Mais elle est également présente dans les herbages, les plantations d’Eucalyptus clairsemées et les zones agricoles envahies d’herbes. Elle évite généralement les bois dont la canopée est fermée.
L’espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 2700 mètres d’altitude. A La Réunion, elle fréquente les zones broussailleuses avec une bonne couverture végétale jusqu’à 2400 mètres d’altitude.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Caille de Madagascar est habituellement assez silencieuse. Elle émet des « bub…bub… » bas qu’elle répète plusieurs fois en guise de cri de contact. Si elle est obligée de s’envoler brusquement, elle produit des notes douces roulées ou des gloussements, ou encore des trilles haut- perchés en succession rapide. Nous pouvons aussi entendre des cris plus calmes. Le cri d’alarme est un « poa-poa-poa » ou un « peet » bas.
Un « weee-oooooooooo » pourrait être un cri territorial, mais il n’est audible qu’à 6-12 mètres au maximum.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Caille de Madagascar se nourrit de graines, de baies et d’insectes à Madagascar, tandis qu’à La Réunion, son régime comprend des tubercules, des insectes, des limaces et des larves.
C’est un oiseau très terrestre qui se nourrit en marchant lentement. Elle gratte le sol avec les griffes et picore des matières végétales, et il lui arrive de se précipiter sur des insectes dans les hautes herbes et les broussailles.
La Caille de Madagascar dort sur le sol pendant la nuit, cachée dans la végétation épaisse. Lorsqu’elle est menacée, elle se dresse sur ses pattes et court rapidement ou vole sur une courte distance. Elle est généralement observée seule ou en couple, et parfois en groupes de 5-8 individus.
Les comportements nuptiaux n’ont été étudiés qu’en captivité. La Caille de Madagascar est territoriale et vit en couple. Quelques disputes peuvent se produire entre le mâle et la femelle avant l’accouplement. Les liens du couple sont solides et les deux partenaires restent ensemble.
Le mâle parade en face de la femelle tout en émettant un « coo » semblable à celui des tourterelles. Il fait des offrandes de nourriture à la femelle, lui présentant des graines ou une proie vivante. Il la protège vigoureusement contre les intrus.
La Caille de Madagascar est probablement sédentaire à Madagascar.
Lorsqu’elle s’envole brusquement, elle s’élève et vole sur une distance de 50 à 100 mètres. Elle s’envole lourdement avec des battements sonores, et vole tout droit et lentement au-dessus du sol. Le vol est direct et rapide avec des battements puissants alternés de glissés.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction s’étend au moins de novembre à juin à Madagascar, et de novembre à mars à La Réunion.
Le nid de la Caille de Madagascar est une dépression dans le sol, cachée dans une touffe d’herbes ou sous un buisson.
La femelle dépose 8-20 œufs brun ou vert chamoisé avec des marques sombres. Elle incube seule pendant 18-19 jours (en captivité).
Les jeunes duveteux sont brun chamoisé clair sur le dessus. Ils ont une rayure brun foncé de chaque côté de la calotte, et une seconde de chaque côté du corps. Une ligne noirâtre se trouve sous l’œil. Les côtés de la tête, le cou et les parties inférieures sont chamois sombre, mais le menton et la gorge sont plus pâles.
Les jeunes sont nidifuges et capables de se nourrir dès qu’ils sortent du nid. Les adultes les emmènent sur les sites de nourrissage et ensuite, ils se nourrissent eux-mêmes.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Caille de Madagascar est encore largement répandue et relativement commune sur l’île. Les habitats secondaires qu’elle fréquente ne sont pas menacés, mais la dégradation du reste de l’habitat avec les feux annuels pour la conversion des zones broussailleuses en herbages, à laquelle s’ajoute la chasse, entrainent le déclin de la population.
L’espèce est également vulnérable à la prédation par le Gymnogène de Madagascar et par le fossa (Cryptoprocta ferox), aussi appelé cryptoprocte féroce, une espèce de mammifère féliforme de la famille des Eupleridae, endémique de Madagascar. (Wikipédia)
Cependant, d’après des observations récentes, la réduction de la chasse semble entrainer une augmentation réelle de la population.
La Caille de Madagascar n’est pas globalement menacée pour le moment.
Fr: Caille de Madagascar - Caille perlée de Madagascar
Ang: Madagascan Partridge
All: Perlwachtel
Esp: Perdiz Malgache
Ita: Pernice del Madagascar
Nd: Madagaskarpatrijs
Sd: madagaskarhöna
Mal: Kipoy, Traotrao, Tsipoy
Auteurs de l’illustration:
Nicolas Huet (1770-1830) & Jean Gabriel Prêtre (1768-1849)
Origine de l’illustration : Nouveau recueil de planches coloriées d'oiseaux
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156
The Birds of Africa: Volume VIII: The Malagasy Region: Madagascar, Seychelles, Comoros, Mascarenes - Par Roger Safford, Frank Hawkins – ISBN: 1408190494, 9781408190494- Editeur: A&C Black, 2013
Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015
Partridges, Quails, Francolins, Snowcocks, and Guineafowl: Status Survey and Conservation Action Plan, 1995-1999 – By Philip J. K. McGowan – Editeur: IUCN, 1995 – ISBN: 2831702690, 9782831702698
Marwell Zoo - Madagascan partridge
Wikipedia, the free encyclopaedia
Caille de Madagascar
Margaroperdix madagarensis
Ordre des Galliformes – Famille des Phasianidés
INTRODUCTION :
La Caille de Madagascar est endémique de l’île. Son autre nom, Caille perlée de Madagascar, fait référence au beau plumage du mâle. L’espèce est relativement commune sauf dans l’extrême sud de l’île.
Elle fréquente des habitats forestiers comprenant de la forêt humide et des zones plus sèches. Elle se nourrit de graines, baies et autres matières végétales, ainsi que d’insectes et divers invertébrés.
Le plumage du mâle est remarquable et allie des couleurs contrastées et des motifs intéressants. La femelle a un plumage de couleur cryptique dans l’ensemble, la rendant presque invisible lorsqu’elle est sur le nid situé sur le sol.
La Caille de Madagascar est menacée par la dégradation et la perte de l’habitat, et par la chasse. Mais l’espèce n’est pas encore globalement menacée en dépit du déclin probable de la population.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 26-30 cm
Poids : 220-250 gr
La Caille de Madagascar mâle adulte a le plumage noir, blanc et roux.
Sur les parties supérieures, le manteau et les scapulaires sont brun-châtain barré de noirâtre. Chaque plume présente un tube blanchâtre bordé de noir. Le reste du dessus est brun foncé avec d’étroites barres chamois-cannelle et de longs tubes blanchâtres soulignés de noir sur chaque plume. Sur la queue, les rectrices sont brun foncé et finement barrées de chamois, avec des tubes blanchâtres et des extrémités brun cannelle. Sur le dessus des ailes, les rémiges sont gris-brun foncé avec des liserés, des barres et des extrémités plus clairs.
Sur les parties inférieures, le menton et la gorge sont noirs tandis que le centre de la poitrine est châtain foncé. Le bas de la poitrine et le haut de l’abdomen sont noirs et très nettement tachetés de blanc. Les plumes des flancs sont châtain-brun et présentent des tubes blanchâtres bordés de noir. Une bande étroite et grise sépare les flancs des parties inférieures tachetées. Le bas de l’abdomen et les cuisses sont gris chamoisé avec des plumes aux bases sombres. Les couvertures sous-caudales sont gris chamoisé avec des extrémités foncées. Les couvertures sous-alaires sont chamois-cannelle et tachetées de brun foncé.
Sur la tête, la calotte est brun-châtain et tachetée de noirâtre, et présente une rangée de stries fines chamoisées qui forment une rayure centrale. On peut voir deux rayures étroites et blanches, la première qui s’étend depuis la zone située au-dessus des lores et de l’œil jusqu’à la partie supérieure du côté du cou, et la seconde depuis la commissure, à travers les joues et jusqu’à la partie inférieure du côté du cou. Elles sont séparées par une large bande gris foncé.
Le bec a la mandibule supérieure noire tandis que l’inférieure est gris bleuâtre avec l’extrémité sombre. Les yeux sont brun rougeâtre foncé. Les pattes et les doigts sont gris pâle avec un effet écaillé plus foncé. Le mâle a une petite griffe à l’arrière mais il n’a pas d’éperon.
Nicolas Huet (1770-1830)
Jean Gabriel Prêtre (1768-1849)