Fr: Chevalier errant
Ang: Wandering Tattler
All: Wanderwasserläufer
Esp: Playero de Alaska
Ita: Totano vagabondo
Nd: Amerikaanse Grijze Ruiter
Sd: amerikansk gråsnäppa
Photographes:
Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador & My bird pictures on IBC
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334202
SHOREBIRDS by Peter Hayman, John Marchant and Tony Prater – Christopher Helm – 1986 – ISBN: 0747014035
GUIDE DES LIMICOLES de D. Taylor - Delachaux et Niestlé - ISBN : 2603014080
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
The Birds of North America online
Wikipedia, the free encyclopaedia
Bird Web (Seattle Audubon Society)
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Chevalier errant
Tringa incana
Ordre des Charadriiformes – Famille des Scolopacidés
INTRODUCTION :
Le Chevalier errant se reproduit jusqu’en Alaska et effectue une grande migration transocéanique pour atteindre l’Australie, tandis qu’un certain nombre d’oiseaux hiverne le long de la côte Pacifique de l’Amérique du Nord, mais aussi le long de la côte nord-ouest de l’Amérique du Sud.
Il se nourrit activement d’insectes, crustacés et mollusques dans les rochers côtiers pendant l’hiver, et en marchant ou en pataugeant le long des cours d’eau en altitude pendant la saison de reproduction.
Le Chevalier errant n’est pas globalement menacé et la population semble assez stable pour le moment malgré quelques déclins.
Le Chevalier errant en plumage d’hiver n’a pas les motifs sombres sur les parties inférieures. Le menton, la gorge, le bas de l’abdomen, le bas-ventre et le centre des couvertures sous-caudales sont blanchâtres, tandis que le cou, la poitrine et les flancs sont gris ardoisé foncé.
Sur la tête, le sourcil blanc n’est visible qu’en avant de l’œil, au-dessus des lores noirâtres.
Le juvénile ressemble à l’adulte en hiver. On remarque des bordures claires indistinctes sur les scapulaires, les tertiaires et les couvertures alaires. Les rectrices centrales présentent quelques taches blanchâtres le long des liserés.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Chevalier errant se reproduit dans le nord-est de la Sibérie, en Alaska et dans le nord-ouest du Canada.
Il hiverne dans le sud-ouest des Etats-Unis, surtout vers le sud depuis la Californie, et dans l’ouest du Mexique jusqu’aux Iles Galápagos et sur les côtes jusqu’au Pérou. L’espèce est également présente dans les Iles Hawaï, ainsi que sur les îles du centre et du sud du Pacifique jusqu’à l’est de la Nouvelle Guinée et le nord-est de l’Australie.
HABITAT :
Le Chevalier errant fréquente surtout les côtes rocheuses avec des récifs et des plateformes rocheuses de préférence aux vasières, ainsi que les plages de graviers.
Il se reproduit jusqu’à 1130 mètres d’altitude près des cours d’eau de montagne où poussent des arbustes nains.
Pendant les migrations et en hiver, il fréquente les côtes rocheuses, et il lui arrive quelquefois de se nourrir dans les vasières adjacentes ou sur les plages de sable.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Chevalier errant en vol émet une série composée de 6 à 10 notes de même tonalité qui accélèrent progressivement. Cette série est décrite comme un trille plaintif, ondulant et sifflant « pew-tu-tu-tu-tu-tu ».
Sur les aires de reproduction, les oiseaux émettent des pépiements sonores « kree-kree-kree ». Les deux partenaires communiquent par des trilles plus forts « tiri-tiri-tiri » également émis pendant l’accouplement et les parades agressives.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Chevalier errant se nourrit généralement d’insectes (mouches, coléoptères et trichoptères), de crustacés, d’amphipodes et de petits mollusques.
Cependant, pendant les migrations et en hiver, sa nourriture principale comprend des mollusques, des vers marins, des crabes, d’autres crustacés et invertébrés.
Il cherche sa nourriture en balançant continuellement la tête et l’arrière du corps tandis qu’il marche. Il se déplace rapidement au milieu des rochers ou dans les amas d’algues. Il sonde autour des rochers et picore des proies à la surface de l’eau, souvent près des endroits où se brisent les vagues.
Il se nourrit habituellement seul ou en petits groupes, mais ils forment des dortoirs communautaires.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 26-29 cm
Envergure : 54-55 cm
Poids : 120 gr
Le Chevalier errant en plumage nuptial a les parties supérieures gris foncé y compris sur la calotte, l’arrière du cou, les ailes et la queue. Les couvertures sus-caudales, les grandes couvertures externes et les premières couvertures internes ont des extrémités blanches étroites.
Les parties inférieures blanches sont nettement marquées de motifs gris foncé en forme de V, sauf sur une petite zone blanche au centre de l’abdomen et du bas-ventre. Le menton, la gorge, les côtés et l’avant du cou sont blancs et striés de gris. En dessous des ailes, les axillaires et les couvertures sont gris foncé avec des extrémités blanches étroites.
Sur la tête, on note la présence d’un sourcil blanc étroit. Les lores sont noirâtres, ainsi que la fine rayure oculaire située en arrière de l’œil, lui-même entouré de blanc. Les couvertures auriculaires, les joues et l’arrière du sourcil sont blancs et striés de gris.
Le bec (35-43mm) est gris foncé, devenant jaunâtre au niveau de la base. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont jaunes.
Mâle et femelle ont le même plumage, mais la femelle est légèrement plus grande.
Au début de la saison de reproduction, le mâle effectue des parades aériennes élevées au-dessus de la zone de nidification, tout en émettant des sifflements. Il suit un long couloir rectiligne qui s’étend parfois bien au-delà des limites du territoire. Ils sont saisonnièrement monogames, mais certains couples se reforment pendant plusieurs saisons. Ils nidifient sur le sol et souvent près des cours d’eau de montagne.
Le Chevalier errant migre sur de longues distances, depuis ses aires de reproduction nordiques jusqu’au sud des Etats-Unis et au nord-ouest des côtes de l’Amérique du Sud. Quelques oiseaux traversent l’Océan Pacifique pour atteindre l’Australie et certaines îles du Pacifique Sud.
Le vol est rapide et aisé, avec les longues ailes effectuant des battements rapides. Il est souvent observé en train de voler bas au-dessus des côtes rocheuses.
Il est capable de nager assez correctement malgré ses doigts non palmés.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Le Chevalier errant est présent sur ses aires de reproduction entre début mai et août. Il nidifie sur le sol dans les rochers ou les graviers, et souvent près des cours d’eau de montagne. La dépression peu profonde est quelquefois tapissée de petits brindilles, de radicelles et de feuilles sèches. Le même site est souvent réutilisé pendant plusieurs saisons.
La femelle dépose 4 œufs vert olive avec des taches brunes. Les deux adultes partagent l’incubation pendant 23-25 jours. L’adulte qui incube permet d’approcher du nid et reste alors immobile.
Les poussins quittent généralement le nid très vite après l’éclosion, et les deux parents s’occupent d’eux pendant une à deux semaines. Mais ensuite, un seul adulte reste avec eux.
Les jeunes oiseaux suivent les parents le long de l’eau et sont capables de se nourrir eux-mêmes. Ils nagent déjà bien.
Cette espèce ne produit qu’une seule couvée par saison.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Chevalier errant n’est pas globalement menacé et sa population semble stable, en dépit d’un déclin significatif en Amérique du Nord de l’ordre de -82,7% en 40 ans. Mais davantage de comptages sont nécessaires afin de couvrir une distribution plus étendue. La population globale est grossièrement estimée à 6700/17000 individus matures.
Le Chevalier errant est actuellement considéré comme non menacé.