Ang : Lesser Yellowlegs
All : Kleiner Gelbschenkel
Esp : Archibebe Patigualdo Chico
Ital: Totano zampegialle minore
Nd: Kleine Geelpootruiter
Sd: Mindre gulbena
Port : Maçarico-de-perna-amarela
Photographes:
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures
Patrick Ingremeau
TAMANDUA
Bob Moul
Nature Photography
Philippe et Aline Wolfer
OISEAUX D’ARGENTINE
Texte de Nicole bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Volume 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124
GUIDE DES LIMICOLES de D. Taylor - Delachaux et Niestlé - ISBN : 2603014080
SHOREBIRDS by Peter Hayman, John Marchant and Tony Prater – Christopher Helm – 1986 – ISBN: 0747014035
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
Bird Web (Seattle Audubon Society)
South Dakota Birds and Birding (Terry L. Sohl)
Chevalier à pattes jaunes
Tringa flavipes
Ordre des Charadriiformes – Famille des Scolopacidés
QUELQUES MESURES :
L : 23-25 cm
Env : 59-64 cm
Poids : 85 gr
IDENTIFICATION :
Très typique du genre Tringa, le Chevalier à pattes jaunes est un limicole Américain de taille moyenne qui s’égare régulièrement vers l’ouest de l’Europe.
Le Chevalier à pattes jaunes a une silhouette svelte. Sa couleur générale est brun grisâtre finement tacheté de blanc, plus sombre sur les parties supérieures où les couvertures alaires sont gris-brun. L’abdomen et le croupion sont blancs. La queue est blanche avec de fines vagues sombres.
Le cou, la tête et la poitrine sont blancs, intensément mouchetés de brun foncé.
Le bec est mince, droit et noir. Les yeux sont brun foncé. Les longues pattes sont jaunes.
Le plumage d’hiver est très semblable, mais plus terne, gris pâle avec des taches claires sur la parties interne des ailes.
Les deux sexes sont semblables mais la femelle a des ailes légèrement plus longues que le mâle.
Le juvénile a le dos et les ailes brun foncé, avec des taches chamoisées. La tête est striée de brun, avec le sourcil blanc et un fin cercle oculaire blanc également. La poitrine et les flancs sont teintés de gris brunâtre et peu marqués. L’abdomen est blanc. Le bec et les pattes sont semblables à ceux des adultes.
CRIS ET CHANT : SONS PAR XENO-CANTO
En vol, le chevalier à pattes jaunes pousse un cri plat et monotone, légèrement rauque « kiouw-kiouw », ou un simple « kiouw ». Il peut aussi émettre un sifflement ténu et aigu, de deux notes, tout en volant.
Son cri d’alarme est un « kip » aigu. Quand il est agité, c’est un « tiw-tiw » répété.
Parfois aussi, il émet un son musical « pill-i-wiii ».
HABITAT :
Le Chevalier à pattes jaunes se reproduit dans la toundra et les clairières des forêts ouvertes avec de grands arbres et des sous-bois peu épais. Il fréquente les rives des lagunes et des fleuves, les embouchures, les zones marécageuses, jusqu’aux terres cultivées humides, excluant toutes zones montagneuses.
En dehors de la période de reproduction, on le trouve dans les zones humides côtières ou intérieures avec de la végétation émergente, y compris dans les zones agricoles et les prairies inondées et toutes sortes d’endroits où il trouve de l’eau, depuis les mangroves, les marécages et les réservoirs, jusqu’aux marais salants et aux vasières.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Chevalier à pattes jaunes nidifie en Alaska et au Canada. Il migre pendant l’hiver boréal vers l’hémisphère sud, jusqu’à la Terre de Feu. Il hiverne dans tous les pays d’Amérique du sud, aux Antilles et parfois aux Malouines.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Chevalier à pattes jaunes est très bruyant sur les aires de nidification. L’hiver, il défend son aire de nourrissage en effrayant les autres oiseaux, y compris les plus grands que lui, et ne se montre pas très sociable. Pourtant, on le trouve souvent en grandes bandes pendant les migrations, période pendant lesquelles il est capable de parcourir de longues distances.
Cependant, parfois, il s’associe à d’autres limicoles. Ils cheminent sur la végétation flottante des lagunes et des lacs, d’un pas haut et élégant, à la recherche des invertébrés qu’ils affectionnent. Afin de capturer des poissons rassemblés en bancs, ils pêchent en groupes en marchant ensemble et alignés pour isoler leurs proies.
Mais habituellement, il a tendance à se nourrir seul et non de façon communautaire.
Il lui arrive parfois de nager ou de marcher dans l’eau, immergé jusqu’à l’abdomen. Il se nourrit dans les eaux peu profondes, souvent en courant pour attraper de petits poissons, des têtards et des insectes aquatiques. Il picore sur l’eau ou la vase avec son long bec, et effectue aussi des mouvements latéraux.
Il se nourrit le jour à vue, et la nuit, grâce à son sens du toucher, le bout de son bec étant flexible et très sensible.
Le Chevalier à pattes jaunes est monogame pour la saison et la couple se forme juste après l’arrivée sur les aires de nidification. Le mâle effectue des parades aériennes avec des vols ondulants afin d’attirer une femelle. Ensuite, il la surveille pendant la ponte et chasse au loin tous les rivaux potentiels.
Ces limicoles nidifient souvent en colonies lâches au bord de l’eau mais dans un endroit sec. Les deux parents défendent vigoureusement les jeunes et le site du nid.
Quand ils se sentent menacés, ils bougent la tête de haut en bas.
VOL :
Le Chevalier à pattes jaunes effectue son vol nuptial avec d’autres mâles, par deux ou en petit groupe, en accomplissant un vol ondulant pour attirer la femelle. Ses battements d’ailes sont rapides.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre mai et août.
Le Chevalier à pattes jaunes atteint sa maturité sexuelle à l’âge de un ou deux ans. Le couple est monogame, uni juste pour une saison. Il niche en colonies lâches.
Le nid est une dépression parfois creusée dans le sable, souvent près d’un tronc d’arbre, ou dans une niche au milieu des racines des arbres morts, ou encore près d’une branche morte ou sur des débris calcinés. Il est occasionnellement abrité par de la végétation, parfois dans la mousse, quelquefois loin de l’eau. Il est tapissé de feuilles mortes ou de brins d’herbes.
La femelle dépose 3 à 4 œufs gris jaunâtre chamoisé, tachetés de brun foncé. L’incubation dure environ 22 à 23 jours, assurée par les deux parents. Les naissances sont synchronisées. Les poussins abandonnent le nid très tôt après la naissance et sont capables de se nourrir eux-mêmes, mais ils sont étroitement surveillés par les parents qui peuvent se montrer très agressifs si un intrus les menace. Habituellement, la femelle abandonne les nouveau-nés 11 jours après la naissance, laissant au mâle le soin de les élever jusqu’à leur envol, au bout de 23 à 31 jours.
ALIMENTATION :
Le Chevalier à pattes jaunes se nourrit de petits animaux aquatiques et de rivage. Parfois il consomme aussi des semences, des crustacés et des petits poissons. En migration, il se nourrit en plus de petits escargots et de vers. Ses insectes préférés sont les mouches et les scarabées des milieux humides, ainsi que les araignées.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Chevalier à pattes jaunes est encore parfois chassé pour sa chair. Les pesticides, les hydrocarbures et autres polluants sont autant de menaces pour l’espèce, bien que sa population soit jugée convenable et stable pour l’instant.
Cependant, les nombres semblent décliner mais des informations plus précises seraient nécessaires.