Ang : Marsh Sandpiper
All : Teichwasserläufer
Esp : Archibebe Fino
Ital: Albastrello
Nd: Poelruiter
Sd: Dammsnäppa
Photographe:
Aurélien Audevard
OUESSANT DIGISCOPING
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Volume 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601
GUIDE DES LIMICOLES de D. Taylor - Delachaux et Niestlé - ISBN : 2603014080
Birds in backyards (Birds Australia and Australian Museum)
BirdLife International (BirdLife International)
Chevalier stagnatile
Tringa stagnatilis
Ordre des Charadriiformes – Famille des Scolopacidés
QUELQUES MESURES :
L : 22-26 cm
Env : 55-59 cm
Poids : 45-120 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Chevalier stagnatile a une silhouette délicate et élégante.
Le plumage d’été montre un contraste total entre les parties supérieures sombres et les parties inférieures blanches.
En plumage nuptial, le dessus est gris pâle intensément barré de noir. Les plumes présentent un liseré clair. Le dessous est blanc. La poitrine est finement tachetée de noir. Les flancs portent des chevrons sombres.
En plumage d’hiver, les parties supérieures sont d’un gris plus foncé et plus terne. Le dessous est blanc avec les côtés de la poitrine finement striés de gris.
En tous plumages, le sourcil est blanc, ainsi que les plumes autour de la base du bec. Celui-ci est effilé comme une aiguille. Il est noir avec la base grise. Les yeux sont brun foncé. Les longues pattes sont jaune terne ou gris verdâtre.
Les deux sexes sont semblables en plumage, mais la femelle est légèrement plus grande que le mâle.
Le juvénile ressemble aux adultes en hiver, mais les parties supérieures sont plus brunes, avec des plumes tachetées et bordées de brun clair.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Chevalier stagnatile a un chant nuptial « tu-ii-u » répété. Sur les aires de reproduction, le cri d’alarme est un « chip » aigu. En vol, c’est un cri plaintif et doux « kiiuw » répété trois ou quatre fois.
HABITAT :
Le Chevalier stagnatile fréquente les steppes et les zones humides boréales recouvertes d’herbe fraîche à l’intérieur des terres. On le trouve également dans les marais saumâtres.
En dehors de la saison de reproduction, il fréquente les zones humides d’eau douce ou saumâtre, et on peut le voir aux bords des rizières, marécages, marais salants, estuaires, lagunes, ainsi que sur les zones des marées. Il évite en général les plages découvertes.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Chevalier stagnatile passe l’hiver en Afrique et en Inde, dans le Golfe Persique, en Australie
Il se reproduit de l’est de l’Europe au centre de l’Asie.
A Singapour, on peut les voir dans les marais, sur les landes sableuses, près des étangs, des réservoirs et des canaux.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Pour trouver ses proies, le Chevalier stagnatile doit patauger dans l’eau peu profonde, en marchant d’un pas régulier et en picorant à la surface de l’eau. Il prend aussi des proies sur la végétation, et sonde, donne des coups de bec ou balaie le fond avec son bec. Il préfère fouiller dans la vase.
Le chevalier stagnatile se nourrit habituellement seul, mais sur les riches aires de nourrissage, au cours de l’hivernage ou des migrations, il se nourrit en énormes groupes pouvant compter plusieurs centaines d’oiseaux, et se joint à d’autres échassiers.
Cette espèce est migratrice. Les Chevaliers stagnatiles parcourent de longues distances au-dessus des terres, en large front composé de nombreux oiseaux.
Les non-nicheurs restent souvent sur les aires d’hivernage.
VOL :
Le Chevalier stagnatile peut parcourir de longues distances, et ne s’arrête pas souvent ou pas longtemps sur les aires de passage.
En vol, les ailes apparaissent sombres, et on peut voir la zone dorsale blanche qui monte en pointe presque jusqu’à la nuque. Les pattes dépassent largement en arrière de la queue.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La ponte a lieu entre fin avril et juin.
Le Chevalier stagnatile est probablement monogame. Il nidifie en solitaire ou en colonies lâches, avec les nids espacés d’une dizaine de mètres.
Il nidifie dans les zones herbeuses et vaseuses près des mares d’eau douce, dans les steppes ou les zones humides boréales, et parfois aussi dans les endroits saumâtres.
Le nid est placé sur un monticule, près de l’eau dans la végétation courte, et tapissé d’herbes sèches.
La femelle dépose 3 à 5 œufs et les deux adultes incubent et élèvent les jeunes. Les poussins ont les parties supérieures chamois-crème avec des marques sombres. Le dessous et la face sont blanchâtres. Ils peuvent se reproduire à un an.
ALIMENTATION :
Le Chevalier stagnatile se nourrit principalement de vers, larves et bivalves, mais aussi de petits poissons, crustacés, mollusques et de beaucoup d’insectes aquatiques mais également terrestres.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le chevalier stagnatile est particulièrement menacé par l’usage intensif des pesticides et des herbicides, lorsqu’il se nourrit sur les zones cultivées ou dans les rizières. La perte de son habitat à cause de l’intensification de l’agriculture représente une menace importante sur les aires de reproduction.
Les aires d’hivernages sont également menacées par le drainage des zones humides.
L’espèce n’est cependant pas en danger pour l’instant à cause de sa vaste distribution.