Ang : Allen’s Hummingbird
All : Grünrücken-Zimtelfe
Esp : Colibrí de Allen
Ital : Colibrì di Allen
Nd: Allens Kolibrie
Sd: Allens kolibri
Photographes:
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures
Patrick Ingremeau
TAMANDUA
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124
FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
BirdLife International (BirdLife International)
Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Colibri d’Allen
Selasphorus sasin
Ordre des Apodiformes – Famille des Trochilidés
QUELQUES MESURES :
L : 8-9,5 cm
Poids : 2,5-3,8 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Colibri d’Allen a une distribution très restreinte comparé au si semblable Colibri roux. Cependant, quelques différences physiques peuvent aider à identifier les deux mâles, alors que les femelles et les immatures sont, dans la nature, indissociables de l’espèce Selasphorus rufus.
Le Colibri d’Allen mâle adulte a le même plumage roux que le Colibri roux, mais avec le dos, les scapulaires et la calotte vert irisé, alors que S. rufus a les mêmes zones vraiment rousses, avec juste quelques plumes vertes.
Sur les ailes, les rémiges sont noirâtres. La queue est rousse avec les extrémités des rectrices noires.
Sur les parties inférieures, la bavette est rouge orangé vif, la poitrine et les côtés du cou sont blancs. On peut voir une teinte rousse sur l’abdomen, les côtés du corps et les couvertures sous-caudales, alors que les cuisses sont blanches.
Sur la tête, le front, la calotte et le milieu de la nuque sont vert irisé. On peut voir une tache allongée de couleur roux foncé s’étendant depuis les lores, passant autour de l’œil et sur les couvertures auriculaires, pour finir sur les côtés de la nuque.
Le bec de taille moyenne est légèrement courbé vers le bas et de couleur noire. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirs. On note la présence d’une tache post-oculaire blanche.
La femelle a le plumage brun verdâtre irisé sur la calotte, le dos et les scapulaires. Les ailes sont noirâtres. Les couvertures sus-caudales sont rousses. Sur la queue, les rectrices centrales sont vert métallisé, et les rectrices externes sont rousses avec une tache subterminale verte et noire et des extrémités blanches.
Les parties inférieures sont plutôt blanches avec les côtés du corps et les couvertures sous-caudales de couleur rousse. Le menton et la gorge sont blancs avec des taches vertes et rousses clairsemées. La poitrine et les côtés du cou sont blancs.
Sur la tête verte, les lores présentent une coloration teintée de roux qui s’étend de façon plus ou moins marquée vers l’œil.
On note également la présence de la tache post-oculaire blanche.
L’immature ressemble à la femelle, mais les couvertures sus-caudales sont plutôt rousses, avec la base des rectrices centrales également rousse.
Il existe deux sous-espèces :
S.s. sasin (ici décrite et représentée), se trouve sur la côte ouest des Etats-Unis, depuis l’extrême sud de l’Oregon jusqu’en Californie, vers le sud jusqu’à la région de Santa Barbara. Elle hiverne dans le sud-centre du Mexique.
S.s. sedentarius se trouve sur les iles au large des côtes du sud de la Californie. Cette race est légèrement plus grande que la race nominale. Le mâle présente des rectrices aux extrémités noires réduites. La femelle a la queue plus verte que la race nominale, avec des extrémités blanches plus larges sur les rectrices externes.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Colibri d’Allen émet des cris aigus « zeeee-chuppity-chup », un « chup » bas et des sortes de bourdonnements. Les ailes des adultes produisent des bruits haut-perchés et bourdonnants.
HABITAT :
Le Colibri d’Allen fréquente les zones arbustives, les maquis côtiers et les pentes broussailleuses, ainsi que les zones boisées ouvertes et les lisières des forêts.
La race nominale Sasin reste dans les canyons et les ravins humides le long de la côte pendant la saison de reproduction. En été, il commence à migrer lentement vers le Sud et gagne les pentes de la Sierra Nevada avec ses forêts de feuillus et de conifères.
La race Sedentarius ne migre pas et reste dans les canyons et les ravins broussailleux toute l’année.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Voir plus haut dans « sous-espèces »
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Colibri d’Allen se nourrit de nectar de fleurs provenant de plusieurs espèces de plantes locales et de certaines autres espèces introduites comme Myrtaceae, Eucalyptus et Erythrina. Il happe aussi des insectes en vol. Comme tous les Trochilidés, il possède une langue assez longue qui lui permet d’obtenir le nectar des fleurs.
Il peut consommer deux fois son poids en nectar chaque jour et visite quotidiennement plus de 1000 fleurs.
Mâle et femelle défendent des zones de nourrissage différentes et séparées.
Au début de la saison de reproduction, la femelle visite les territoires des mâles, et le propriétaire est habituellement agressif envers elle. Mais plus tard, il commence à effectuer des parades aériennes, un vol en forme de J qui représente un bon signal visuel pour la femelle. Pendant ces parades, le mâle peut s’élever jusqu’à environ 23 mètres dans les airs, puis il redescend pour remonter à nouveau jusqu’à 7 mètres de hauteur, formant ainsi un J parfait.
Il effectue aussi des vols d’avant en arrière faisant penser à un pendule. A l’endroit le plus haut de la courbe, il produit un bourdonnement prolongé.
Ensuite, les deux adultes gagnent l’aire de nourrissage de la femelle où ils s’accouplent. Puis, le mâle retourne sur son territoire.
Comme les autres colibris, le Colibri d’Allen tombe dans un état de torpeur pendant la nuit. Il reste immobile pour conserver l’énergie. Cet état finit au lever du jour, lorsque la température du corps recommence à monter.
VOL :
Le Colibri d’Allen effectue de magnifiques vols nuptiaux prouvant son agilité dans les airs. Lorsqu’il se nourrit, il vole de haut en bas et latéralement, ce qui lui permet de se nourrir devant et au-dessus des fleurs grâce à des battements rapides.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Le Colibri d’Allen se reproduit entre février et juillet.
La femelle commence à construire le nid avant l’accouplement, et le termine ensuite. C’est un nid minuscule en forme de coupe, fait avec de la mousse, des lichens, du duvet végétal, des poils d’animaux, des toiles d’araignées et autres matériaux fins. Ce nid est situé en dehors du territoire du mâle, et placé sur une branche d’arbre, entre 50 centimètres et 15 mètres au-dessus du sol.
Elle dépose deux œufs qu’elle incube seule pendant 16 à 22 jours. La femelle effectue seule les tâches liées à la nidification. Elle couve et protège ses petits et les nourrit sans l’aide du mâle. Les poussins sont nourris par régurgitation de nourriture provenant du jabot de la femelle. Ils quittent le nid au bout de trois semaines après la naissance et sont alors indépendants.
Cette espèce produit une ou deux couvées par saison.
ALIMENTATION :
Le Colibri d’Allen se nourrit de nectar de fleurs provenant de diverses espèces de plantes natives ou introduites. Il happe aussi des insectes en vol.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Colibri d’Allen a une distribution restreinte, mais l’espèce est assez commune dans son habitat, dans les canyons et les zones arbustives le long de la côte Californienne. Mais des menaces potentielles comme la perte de cet habitat, l’usage des pesticides et l’arrivée de plantes invasives sont à prendre en considération.
Mais actuellement, l’espèce n’est pas globalement menacée.