Colibri robinson
Sephanoides fernandensis
Ordre des Apodiformes – Famille des Trochilidés
INTRODUCTION :
Le Colibri robinson est endémique des îles Juan Fernández, au large du Chili. La race nominale se trouve sur l'île Robinson Crusoé tandis que la sous-espèce éteinte S.f. Leyboldi se trouvait sur l'île Alejandro Selkirk.
Le Colibri robinson fréquente les forêts, les fourrés et les jardins, généralement dans les zones ombragées. Il se nourrit principalement du nectar des fleurs de Dendroseris littoralis (et autres) et consomme également de petits insectes, surtout en été. On l'observe souvent dans les rues de la ville de San Juan Bautista où ces arbres sont présents.
Le Colibri robinson se reproduit à moyenne altitude (120-660 mètres). Le nid en forme de coupe est placé au bout des rameaux dans les arbres, à environ quatre mètres du sol.
Le Colibri robinson est menacé par la dégradation de son habitat par les humains et les mammifères herbivores introduits. Les espèces végétales envahissantes dégradent également la qualité de l’habitat. Les prédateurs introduits tuent les oiseaux et détruisent les nids.
La population décline lentement et cette espèce à aire de répartition restreinte est actuellement en Danger Critique d'Extinction.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Mâle : Longueur : 11,5-12 cm – Poids : 11 gr
Femelle : Longueur : 10,5 cm – Poids : 6,8 gr
Le Colibri robinson mâle adulte a les parties supérieures, le dessous et la queue orange/cannelle, mais les ailes sont gris cuivré foncé.
Sur la tête, nous pouvons voir une petite plaque de plumes irisées sur le front et la calotte.
Le bec droit est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirâtres.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Colibri robinson défend vigoureusement ses parcelles de fleurs préférées et devient souvent agressif, criant et voletant devant un intrus en faisant briller les plumes irisées de la calotte. Lors de ce comportement agressif, il émet des cris stridents, crépitants et rauques.
Le chant comprend des notes aiguës et grinçantes, des trilles secs et graves et des bavardages descendants.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Colibri robinson se nourrit principalement du nectar de nombreuses fleurs. Il s'accroche à la fleur et collecte le nectar grâce à son bec. Il préfère les endémiques Dendroseris littoralis et Rhaphitamnus venustus, ainsi que les chardons Cirslum.
Certaines plantes introduites peuvent également constituer d’autres sources de nourriture pour cette espèce. De petits insectes sont également consommés, notamment pendant la saison de reproduction.
Le Colibri robinson préfère généralement se nourrir dans les zones ombragées et abritées.
Le mâle et la femelle défendent agressivement leurs zones d'alimentation, et le mâle garde souvent les plantes à fleurs les plus productives. Des conflits territoriaux surviennent lorsqu'un intrus s'approche, impliquant des cris, des poursuites et la mise en valeur des plumes irisées de la tête.
Le comportement reproducteur du Colibri robinson est mal connu. Cependant, certaines observations décrivent deux mâles poursuivant une seule femelle pendant la saison de reproduction. À cette période, les femelles ont besoin de plus de nourriture que les mâles pour assurer le développement et l'incubation des œufs. Ceci implique des comportements plus agressifs de la part des mâles gardant leurs riches zones d'alimentation. Les femelles peuvent être affectées par ces agressions impliquant des coûts énergétiques relativement importants.
Le nid est typique de la famille des Trochilidés, une petite structure en forme de coupe construite au bout des rameaux d’un arbre, à environ quatre mètres du sol.
Le Colibri robinson est sédentaire et ne se déplace sur l'île que pour rechercher de nouveaux territoires d'alimentation.
Il n'effectue que des vols sur des distances courtes.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu de septembre à mi-novembre.
La femelle accomplit seule toutes les tâches liées à la nidification. Elle construit un petit nid en forme de coupe à environ quatre mètres du sol, principalement dans des plantes du genre Myrceugenia, mais aussi chez d'autres espèces végétales, souvent Luma apiculata. Le nid est construit au bout des rameaux d’une branche. Il est fait de fibres de fougère tissées, de mousses, de cocons et de toiles d'araignées.
Elle dépose deux œufs blancs et couve seule. La durée de l’incubation est inconnue, mais cette période varie de 14-16 à 22-23 jours selon les espèces.
Les poussins sont nourris par régurgitation, généralement du nectar et de petits insectes.
Il n’y a pas davantage d'informations.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Colibri robinson est affecté par la dégradation de son habitat, à la fois par les humains et les mammifères herbivores tels que les lapins introduits. La perte d'habitats indigènes est également causée par la récolte du bois à basse altitude.
Les plantes envahissantes se propagent et détruisent les espèces natives.
Le Colibri robinson est également menacé par des prédateurs envahissants tels que les rats, les chats et les coatis, entraînant la mortalité de plusieurs oiseaux.
Le Merle austral a été observé en train de s’attaquer à des nids du Colibri robinson, ces oiseaux étant très vulnérables pendant la phase de torpeur nocturne.
Le Colibri robinson a une aire de répartition très restreinte et une petite population équivalant à environ 1 500/3 500 individus matures. Les nombres déclinent lentement.
Le Colibri robinson est actuellement classé en tant qu’espèce en Danger Critique d'Extinction.
Fr: Colibri robinson
Ang: Juan Fernández Firecrown
All: Juan-Fernández-Kolibri
Esp: Colibrí de Juan Fernández
Ita: Capo di fuoco di Juan Fernandez
Nd: Juan-Fernándezkolibrie
Sd: juanfernándezkolibri
Photographe:
Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES - AVES DE ARGENTINA
Illustration:
John Gould: 1804-1881
Source: From Gould's 'A Monograph of the Trochilidae or Family of Hummingbirds', Supplement (1880-87) Hart after Gould.
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
Juan Fernandez Firecrown Hummingbird Species
Arthur Grosset's Birds (Arthur Grosset)
Hummingbirds of the Juan Fernández Islands: natural history, evolution and population status
Conservation of the Juan Fernandez firecrown and its island habitat
Wikipedia, the free encyclopaedia
Deux femelles en haut
Un mâle en vol en bas
John Gould: 1804-1881
Le Colibri robinson femelle adulte a les parties supérieures vert-bleuâtre tandis que les parties inférieures sont blanches et présentent des taches vertes et noires. Le centre de la poitrine est parfois uniformément blanc. Les ailes sont vert ardoisé. Sur la queue, les rectrices centrales et les vexilles externes des rectrices externes sont bleu-vert. Les rectrices externes ont de larges vexilles internes blancs.
Sur la tête, la calotte est violet-bleuâtre irisé. Le reste de la face est principalement vert-bleuâtre. Le menton et la gorge sont blancs avec des taches sombres.
Les parties nues sont semblables à celles du mâle.
La femelle peut parfois être confondue avec l'autre espèce non endémique présente sur l'île, le Colibri du Chili.
Le mâle juvénile a de plus en plus de plumes irisées sur la calotte à mesure qu'il grandit.
La femelle juvénile a les parties inférieures plus beiges que la femelle adulte.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Colibri robinson a deux sous-espèces.
S.f. fernandensis (décrit ci-dessus) se trouve sur l’île Robinson Crusoé (îles Juan Fernández).
S.f. leyboldi est éteint. Il se trouvait sur l'île Alejandro Selkirk (îles Juan Fernández).
Le Colibri robinson est désormais traité en tant qu’espèce monotypique.
HABITAT :
Le Colibri robinson fréquente les forêts, les bosquets et les jardins. En été, les mâles sont souvent observés à San Juan Bautista, la seule ville de l'île, en train de se nourrir de nectar dans les arbres en fleurs Dendroseris littoralis, une espèce végétale en Danger Critique d'Extinction.
Cette espèce se nourrit principalement de nectar et capture occasionnellement de petits insectes tout en voletant autour des fleurs. Il préfère généralement les zones ombragées et abritées pour se nourrir.
Plusieurs plantes introduites envahissent les zones de plantes indigènes et les éliminent. Les plantes envahissantes sont propagées par le Merle austral qui est une espèce introduite.