Conure veuve
Myiopsitta monachus
Ordre des Psittaciformes – Famille des Psittacidés
QUELQUES MESURES :
L : 28 à 30 cm
Env : 43 à 48 cm
Poids : 90 à 120 gr
LONGEVITE : Jusqu’à 20 ans
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
La conure veuve est un petit perroquet trapu, très populaire en tant qu’oiseau d’ornement, et considérée comme un très joli envahisseur.
La conure veuve est surtout verte avec le front, la face, le menton et la gorge gris pâle à blanchâtre. La poitrine est blanchâtre, barrée de gris. L’abdomen et le bas-ventre sont jaunes.
Les ailes sont d’un vert plus terne avec les rémiges bleu-noir. La queue est longue, avec le dessus vert, et les sous-caudales bleu-vert clair.
Le bec épais est couleur chair pâle à brun jaunâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont gris.
Les deux sexes sont semblables, avec le mâle plus grand que la femelle.
Le juvénile est vert vif avec le front verdâtre.
Ang: Monk Parakeet
All : Mönchsittich
Esp : Cotorra Argentina
Ital : Parrocchetto monaco
Nd : Monniksparkiet
Russe : Попугай-монах
Sd : Munkparakit
Texte et photos de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229
PARROTS OF THE WORLD – An Identification Guide – by Joseph M. Forshaw – Princeton University Press – ISBN 0691092516
Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
On trouve quatre sous-espèces :
M.m. monachus, du sud-est du Brésil, Uruguay et nord-est Argentine ;
M.m. calita, de l’ouest et du sud de l’Argentine ;
M.m. cotorra, du sud-ouest de la Bolivie, Pa raguay, nord Argentine et sud du Brésil ;
M.m. luchsi, de Bolivie. C’est une petite population isolée.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La conure veuve est très vocale et possède un vocabulaire assez vaste. Elle émet différents sons tels que des cris aigus, rauques, des hurlements et un bavardage continuel à la colonie. Elle est aussi capable d’imiter les humains.
On peut aussi entendre des cris de menace, lancé lors de la défense territoriale; des cris d’alarme lancés lors des situations dangereuses ou sous l’effet de la frayeur; les cris en vol utilisés par tous les oiseaux du groupe au moment de l’envol; les cris de contact, lancés par les adultes pendant les longs vols, ou quand ils sont avec des jeunes; les bavardages utilisés par les oiseaux au nid; les cris de détresse lancés par l’oiseau stressé, blessé ou tenu en main.
HABITAT :
La conure veuve est bien adaptée aux zones urbaines et périurbaines, et elle est commune dans les parcs. Elle nidifie dans les arbres, des palmiers aux peupliers. Sa distribution en Amérique du nord comprend une grande diversité d’habitats aux températures élevées ou basses.
En Amérique du Sud, la conure veuve est commune dans les savanes semi-arides avec des arbres isolés ou clairsemés, et dans les forêts, depuis le niveau de la mer jusqu’à 1000m, parfois 1800 m d’altitude. Elle est particulièrement commune près des habitations.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La conure veuve est native d’Argentine et du Brésil en Amérique du Sud. Introduite aux Etats-Unis comme oiseau d’ornement ou animal domestique, les oiseaux échappés ou relâchés ont commencé leur prolifération à travers les Etats-Unis. Une population importante vit en Floride.
Cette espèce a été introduite aussi en Europe, en Israël, aux Bermudes, à Porto Rico, aux Iles Canaries et au Japon.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La conure veuve est très grégaire. Les oiseaux se rassemblent en bandes de 100 et plus pour se nourrir. Tandis que les uns se nourrissent, d’autres jouent les sentinelles autour du groupe.
La conure veuve peut devenir un parasite qui endommage les zones agricoles. Elle utilise sont bec épais pour saisir la nourriture. Elle peut prendre des morceaux de grands fruits, casser un pomme de pin ouverte pour atteindre les graines, couper les têtes des pissenlits pour récupérer les graines, et consommer de l’herbe.
La conure veuve marche sur le sol en se dandinant. Elle grimpe facilement avec l’aide de son bec et des griffes. Elle dort dans des nids communautaires toute l’année.
En Amérique du Sud, les mâles se battent quand la saison de reproduction commence, mais les oiseaux des nids voisins se battent toute l’année. Pendant les parades de menace, la conure veuve adopte une attitude rigide, le corps tendu vers l’avant. Elle émet des cris de menace. La défense est réduite à la colonie. Les conures veuves semblent être monogames.
La parade nuptiale est très discrète, mais on peut observer le lissage mutuel des plumes, la demande de nourriture de la femelle au mâle, et les croisements de becs. Après la demande de nourriture, les deux oiseaux tendent leurs becs tout en secouant la tête verticalement. Ensuite, le nourrissage pré-accouplement a lieu, puis les oiseaux s’accouplent sur un perchoir près du nid ou à l’intérieur du nid.
Les conures veuves peuvent nidifier en solitaire ou en colonies qui peuvent comprendre un simple nid composé, ou plusieurs nids formant une colonie sur un seul arbre ou dans les arbres voisins.
Dans un nid composé, tous les membres, y compris les non-nicheurs, apportent du matériel et partagent les travaux de maintenance.
Les conures veuves sont la proie des serpents et de certains mammifères qui visitent les nids pour les œufs et les poussins. Parfois, des oiseaux plus grands tels que les hiboux peuvent utiliser les nids agglomérés comme plateforme pour leur propre nid.
VOL :
La conure veuve a un vol rapide. Elle peut changer fréquemment de direction ou d’altitude. Quand elle vole, les ailes restent au niveau du corps. Elle vole avec des battements rapides et assez près du sol, rarement au-delà de 10 m de hauteur.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La conure veuve est le seul membre de sa famille à nicher dans les hautes branches des arbres ou sur n’importe quelle structure haute, naturelle ou artificielle. Le nid est fait de brindilles sèches, souvent épineuses pour la protection. La conure veuve peut nicher seule ou en colonies.
Le nid comprend une seule chambre ou plusieurs, exceptionnellement jusqu’à 200, en moyenne, une à vingt. Tous les membres de la colonie, adultes et jeunes, participent à la construction et à la maintenance. La construction commence par le sol, puis les côtés et enfin le toit. L’entrée est souvent située sous la structure. C’est un tunnel court qui conduit à un endroit plus large où les oiseaux peuvent tourner et passer, et ensuite il arrive dans la chambre de couvaison qui a la forme d’un globe.
De tels nids agglomérés peuvent peser jusqu’à 1 200 kg. La maintenance est une activité continuelle tout au long de l’année. Les nids sont utilisés à l’année pour dormir et se reproduire.
La femelle dépose 5 à 8 œufs blancs et lisses. L’incubation dure environ 24 jours, surtout assurée par la femelle. Le mâle apporte des matériaux à la femelle pendant l’incubation, et parfois, il la nourrit. Les poussins sont nidicoles et couverts de duvet jaunâtre épars. Ils sont nourris par les deux parents avec de la nourriture régurgitée. Les jeunes peuvent quitter le nid au bout de 40 à 50 jours après la naissance. Ils sont alors auto-suffisants.
Cette espèce produit deux couvées par an, souvent trois en captivité.
ALIMENTATION :
La conure veuve est principalement granivore, se nourrissant de graines de plantes, de grains de maïs ou de tournesol suivant la saison.
Elle consomme aussi des bourgeons de feuilles, des fleurs, des fruits, des noisettes et noix, des baies et des insectes.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La conure veuve est très attractive en tant qu’oiseau d’ornement. Elle est aussi persécutée en tant que parasite agricole, mais les dommages semblent généralement légers, avec un impact économique mineur. Elle est commune dans son habitat.