PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Coquette d’Hélène est peu commune, mais cette espèce n’est pas menacée actuellement.
Elle fréquente les habitats fabriqués par l’homme, comme les plantations, et les quantités d’oiseaux matures sont relativement stables en dépit de quelques déclins (environ 10%) survenus ces dix dernières années.
Ang : Black-crested Coquette
All : Schwarzschopfelfe
Esp: Coqueta Crestinegra
Ital: Colibrì coquette crestanera
Nd: Zwartkuif-koketkolibrie
Photographe :
Didier Buysse
Vision d’Oiseaux
Texte de Nicole Bouglouan
Sources :
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
BirdLife International (BirdLife International)
Coquette d’Hélène
Lophornis helenae
Ordre des Apodiformes – Famille des Trochilidés
QUELQUES MESURES :
L : 6,5 – 7 cm
Poids : 2,6-2,8 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Tous les membres su genre Lophornis portent une crête remarquable, souvent dressée pendant les parades.
Les Colibris nommés « coquettes » font partie des plus petites espèces.
La Coquette d’Hélène adulte mâle a les parties supérieures vert-bronze. Le croupion présente une bande blanche, alors que les couvertures sus-caudales sont noires.
Les ailes sont vert-olive foncé. La queue est légèrement fourchue, avec les rectrices centrales vert foncé. Les autres rectrices sont plutôt de couleur fauve, avec des liserés vert sombre.
Sur les parties inférieures, la gorge est vert irisé et la poitrine est noire, bordée d’une bande pectorale vert-bronze. L’abdomen est blanc et présente des taches rondes bronze-doré irisé très évidentes. Le bas-ventre est blanc. Les couvertures sous-caudales sont de couleur fauve.
Sur la tête, la calotte est vert irisé et présente une crête fine et clairsemée faite de quelques longues plumes vert sombre. La face est plus foncée, plutôt vert noirâtre irisé selon la lumière. On peut également voir d’autres longues plumes sur les côtés de la gorge. Ces plumes sont noires et présentent des vexilles internes chamois clair.
Le bec fin et droit est rouge avec l’extrémité noire. Les yeux sont brun foncé. Les pattes courtes et les doigts sont gris rosâtres.
Les doigts sont réduits parce que les colibris ne les utilisent pas pour sautiller, marcher ou grimper comme de très nombreux oiseaux le font. Ce critère est commun à tous les colibris qui passent la majorité de leur temps à voltiger sur place. Un tel vol demande beaucoup d’énergie.
La femelle a la gorge blanchâtre tachetée de sombre. Sa crête est plus courte, tout comme les plumes latérales qui sont pratiquement absentes. La queue est arrondie. Le bec est noirâtre sur la mandibule supérieure.
L’immature mâle ressemble à la femelle et présente les débuts d’une crête. La gorge est blanchâtre et le haut de la poitrine est noirâtre.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Coquette d’Hélène comme d’autres Trochilidés, émet des cris courts et haut-perchés. Ces sons peu mélodieux sont entendus quand les oiseaux se nourrissent « teek », ou en guise de cris d’avertissement quand ils défendent une riche source de nectar.
Mais habituellement, les activités vocales sont étroitement associées à la saison de reproduction pendant laquelle on peut entendre des « tsuwee » répétés. Au cours des disputes, ils émettent de gazouillis haut-perchés.
HABITAT :
La Coquette d’Hélène fréquente les habitats semi-ouverts. On peut la voir aux lisières des forêts, dans les forêts secondaires et les plantations.
Cette espèce est visible entre 100 et 1200 mètres d’altitude.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Coquette d’Hélène se trouve au sud du Mexique et au sud et à l’est du Costa Rica, mais aussi à Belize, au Guatemala, au Honduras et au Nicaragua.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Coquette d’Hélène se nourrit en général au niveau de la canopée.
Elle se nourrit de nectar de fleurs provenant de plusieurs espèces de plantes. Elle glane aussi des arthropodes dans la végétation, le feuillage et les branches fines.
Cette espèce se nourrit avec une technique adaptée à la longueur de son bec. Les membres du genre Lophornis profitent de leur taille minuscule les faisant ressembler à de gros insectes, pour aller cherche le nectar à l’intérieur d’un territoire qui n’est pas visible directement, ou peu surveillé par son propriétaire.
Ils se nourrissent en suivant toujours le même circuit.
La Coquette d’Hélène est sédentaire dans sa distribution. Quelques déplacements saisonniers irréguliers peuvent être observés.
Comme les autres colibris, du plus grand au plus petit, la Coquette d’Hélène défend son territoire de nourrissage contre les intrus. Même si cette espèce se nourrit à des sources de nectar trop clairsemées pour être défendues, et qu’elle n’établit pas de territoire au vrai sens du terme, quelques comportements d’intimidation sont observés si deux oiseaux se nourrissent trop près l’un de l’autre. Ils sont en principe non territoriaux, mais dans certaines limites et selon la situation.
VOL :
La Coquette d’Hélène effectue du vol stationnaire quand elle se nourrit du nectar des fleurs. Elle est capable de voler d’avant en arrière et les battements décrivent des « 8 » aplatis. Un tel vol demande beaucoup d’énergie, et selon la température, la fréquence des battements change, entrainant une conservation de cette énergie si précieuse.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Les comportements de la Coquette d’Hélène pendant la reproduction sont peu connus.
Un nid a été trouvé en mars, placé au bout d’une branche fine, à environ 8 mètres au-dessus du sol.
Le nid minuscule est en forme de coupe, et fait à partir de matériaux végétaux fins. Le site du nid est probablement proche des sources de nectar.
Pendant les parades nuptiales, le mâle expose son plumage aux reflets métalliques. La crête est aussi mise en valeur, ainsi que les longues plumes des côtés de la gorge. Le croupion blanc est certainement mis en évidence en gonflant les plumes du dos qui découvrent ainsi cette zone blanche. Les parades sont accompagnées de vocalises. Le mâle est habituellement polygame.
ALIMENTATION :
La Coquette d’Hélène se nourrit du nectar de nombreuses fleurs telles que Clusia, Cordia, Dipterix, Hampea et autres. Elle consomme aussi des arthropodes qu’elle capture sur le feuillage et les branches fines.
IMMATURE MALE
OU FEMELLE ADULTE