Fr: Coucou oriental
Ang (IOC): Oriental Cuckoo
All: Horsfieldkuckuck
Esp: Cuco de Horsfield
Ita: Cuculo orientale
Nd: Boskoekoek
Sd: tajgagök
Photographe:
Aurélien Audevard
OUESSANT DIGISCOPING
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229
A Field Guide to the Birds of South-East Asia by Craig Robson. New Holland Publishers. ISBN: 9781780090498
Cuckoos of the World Par Johannes Erritzøe, Clive F. Mann, Frederik Brammer, Richard A. Fuller – Editeurs A&C Black, 2012 – ISBN: 1408142678, 9781408142677
Field Guide to Australian Birds by Michael Morcombe - Editeur: Steve Parish Publishing Pty Ltd – ISBN-10: 187628210X - ISBN-13: 978-1876282103 - 448 pages
The Graham Pizzey & Frank Knight Field Guide to the Birds of Australia - Publisher: HarperCollins Publishers (Australia) Pty Ltd; Reprint. Edition (1996) - ISBN-10: 020718013X - ISBN-13: 978-0207180132 - 528 pages
Birdlife International (C. saturatus)
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Coucou oriental
Cuculus optatus
Ordre des Cuculiformes – Famille des Cuculidés
INTRODUCTION :
Le Coucou oriental était auparavant classé en tant que sous-espèce de Cuculus saturatus sous le même nom. Ce sont aujourd’hui deux espèces séparées, avec des chants distincts, une taille et des motifs du plumage légèrement différents.
Le Coucou oriental se reproduit dans une vaste distribution dans le nord de l’Europe jusqu’au nord de la Chine, en Corée et au Japon. Il hiverne en Asie du sud-est et en Australie. Il fréquente généralement les forêts mixtes, de conifères ou d’arbres à feuilles caduques. Son régime comprend surtout des insectes et leurs larves. Il chasse dans les arbres et les buissons, en vol et sur le sol.
Le Coucou oriental est un parasite des nids, et la femelle pond ses œufs dans les nids de différentes espèces de petits passereaux.
La population semble stable et l’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 32-33 cm
Envergure : 70-71 cm
Poids : 73-139 gr
Le Coucou oriental ressemble beaucoup au Coucou gris (C. canorus). C’est un oiseau mince et de taille moyenne, dont la silhouette peut parfois rappeler celle d’un petit faucon.
Le mâle adulte a la tête, le cou et le haut de la poitrine gris qui contrastent fortement avec le bas de la poitrine et l’abdomen intensément barrés de noir. Le dessus des ailes et le dos sont gris foncé. La queue gris foncé est assez longue et nettement barrée de blanc. Les parties inférieures blanches sont barrées de noir.
Le bec est noir avec la base jaune orangé. Les yeux sont jaunes, bruns ou orange-brunâtre, et entourés d’un cercle oculaire jaune. Les pattes et les doigts sont jaune orangé.
La principale forme de couleur est le gris (tous les mâles), mais une forme rousse plus rare existe aussi, uniquement chez les femelles.
La femelle de forme rousse a la face et le menton clairs ainsi que les parties inférieures, avec des barres sombres qui s’étendent du menton aux couvertures sous-caudales. Sur les parties supérieures, la calotte, la nuque, le dos, le croupion, le dessus des ailes et de la queue sont roux et intensément barrés de brun foncé. Les parties nues sont comme chez le mâle gris.
La femelle de forme grise ressemble au mâle, avec une teinte rousse sur la poitrine.
Le juvénile est gris-brun sur le dessus avec des barres blanches sur les plumes noirâtres de la calotte, de la nuque, de la gorge et de la poitrine. Les yeux sont bruns.
Les jeunes, aussi bien les mâles que les femelles, peuvent être de forme grise ou rousse, mais tous les mâles adultes sont gris.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Coucou oriental se reproduit dans le nord de l’Europe vers l’est en Sibérie jusqu’au Kamtchatka, vers le sud jusqu’au Kazakhstan, l’Altaï, la Mongolie et le nord de la Chine, la Corée, et le Japon.
Il hiverne depuis l’Asie du sud-est jusqu’en Australie.
HABITAT :
Le Coucou oriental fréquente généralement différents types de forêts, conifères, feuillus ou mixtes. Il est également présent dans les zones agricoles où poussent des arbres clairsemés.
En hiver, il peut parfois être vu dans les marais, les mangroves et les plantations. En Nouvelle Zélande, il est présent dans les zones légèrement arborées et de temps en temps dans les jardins urbains.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Coucou oriental est habituellement silencieux sur ses aires d’hivernage. Cependant, une observation en Nouvelle Zélande en octobre 1971 décrit un coucou en train d’émettre des « tsoo-tsoo-tsoo… » calmes, environ une douzaine de fois à une seconde d’intervalles.
Le Coucou oriental mâle produit généralement des « hoop-hoop » doux et sifflés. Le cri du mâle territorial est un son composé de deux notes profondes et résonnantes souvent précédées de plusieurs notes rapides de même tonalité « hoop-op hoop-op… » ou encore « hoop-hoop…hoop-hoop… ». Nous pouvons aussi entendre des croassements rauques, des gloussements et aussi des « gaak-gaak-gak-ak-ak » assez durs.
La femelle émet des séries rapides composées de « kwit-wik » aigus qui augmentent aussi bien en tonalité qu’en volume, et finissent par une note basse et décalée.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Coucou oriental se nourrit surtout d’insectes et de leurs larves, mais il consomme aussi des chenilles, velues ou dépourvues de poils.
Le régime « insectes » se compose de plusieurs espèces comme les sauterelles, les criquets, les scarabées, des Cicadidés, des Mantidés, les mouches, les guêpes, les fourmis et quelques araignées.
Il chasse habituellement en vol et sur le sol. Il reste souvent à l’intérieur du feuillage. D’après quelques observations, il peut aussi chasser depuis un perchoir à découvert d’où il cherche ses proies. Une fois la victime localisée, il s’élance vers le sol pour la capturer avant de revenir sur le même perchoir. Il se nourrit seul ou en petits groupes.
Le Coucou oriental est un parasite des nids. La femelle dépose les œufs dans les nids de divers petits passereaux, en particulier du genre Phylloscopus comme le Pouillot fitis, le Pouillot boréal, le Pouillot véloce et quelques autres. Il sélectionne ses hôtes en fonction du camouflage de leurs nids.
Le Coucou oriental vagabonde en Nouvelle Zélande ainsi que sur quelques îles comme Lord Howe, Norfolk, Snares et Christmas, également les Iles Aléoutiennes et les îles de la Mer de Béring, en Alaska, Nouvelle Angleterre, Israël, Iran et en Crimée. Ils migrent par groupes de dix individus ou plus.
Le Coucou oriental vole avec les ailes tenues bas, non relevées au-dessus de l’horizontale, en effectuant des battements profonds qui finissent bien en dessous du niveau du corps.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie en fonction de la distribution, mais le Coucou oriental se reproduit pendant la saison de reproduction des petits passereaux, entre mars et août à travers la vaste distribution.
C’est un parasite des nids. La femelle dépose un œuf par nid, rarement deux. La couleur des œufs varie et va de brun-roux à chamois, blanc ou blanc bleuté avec des marques brunes.
Les œufs sont incubés par les hôtes pendant environ 12 jours. A la naissance, le poussin est nu, avec la commissure orange vif. Peu de jours après l’éclosion, il éjecte les œufs de l’hôte hors du nid. Il s’envole au bout de 17-19 jours.
Plusieurs œufs sont pondus dans différents nids par la femelle au cours d’une même saison.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Coucou oriental est un visiteur assez commun en Chine et au Japon.
La population semble stable et l’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.