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Fr: Crécerelle de Maurice
Ang: Mauritius Kestrel
All: Mauritiusfalke
Esp: Cernícalo de la Mauricio
Ita: Gheppio di Mauritius
Nd: Mauritiustorenvalk
Sd: mauritiusfalk

Photographes:

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Jean-Claude Jamoulle
A la rencontre des Oiseaux

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156

BIRDS OF PREY OF AFRICA AND ITS ISLANDS by Alan and Meg Kemp - Struik Publishers - ISBN: 1770073698

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

The Mauritian Wildlife Foundation (MWF)

Durrell Wildlife Conservation Trust - Saving species from extinction

The Peregrine Fund – World Centre for Birds of Prey

Global Raptor Information Network - Working to Conserve Birds of Prey in nature

The Zoological Society of London - Mauritius kestrel recovery program

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

CEMEX Nature Series volume BACK FROM THE BRINK (2017)

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Crécerelle de Maurice
Falco punctatus

Ordre des Falconiformes – Famille des Falconidés

INTRODUCTION :
Le Crécerelle de Maurice est endémique des forêts de l’Ile Maurice où il occupe un habitat restreint. C’est un petit faucon trapu aux ailes courtes.
Il se nourrit principalement de geckos arboricoles, de petits oiseaux et de rongeurs, ainsi que de divers insectes. Il chasse de manière typique depuis un perchoir, en vol ou sur le sol. Cette espèce nidifie dans des cavités naturelles, mais accepte aussi les nichoirs artificiels récemment déposés dans son habitat. Ces oiseaux sont monogames.

Le Crécerelle de Maurice est surtout menacé par la déforestation qui n’a laissé que 2 à 3% de la forêt native de l’île. Mais des déclins plus récents pourraient être dus à l’usage des pesticides dans l’agriculture dans les années 1950 et 1960. Les prédateurs introduits consomment les œufs et tuent les adultes et les jeunes faucons.

La gestion de la population sauvage de l’île et la réintroduction de faucons élevés en captivité ont permis à cette espèce de récupérer des nombres décents vers la fin des années 1990. Mais la destruction de l’habitat et l’invasion par des plantes exotiques dégradent les zones de chasse de ce faucon.
Pour toutes ces raisons, le Crécerelle de Maurice est actuellement considéré en Danger d’Extinction. Il est le seul rapace vivant sur l’Ile Maurice.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :             
Longueur : 25-29 cm
Envergure : 49-56 cm
Poids : M : 123-178 gr – F : 173-231 gr

Le Crécerelle de Maurice a les parties supérieures rousses, barrées et tachetées de noir sur le manteau et les ailes, tandis que la tête est striée de noir. Sur le dessus des ailes, les couvertures primaires et les rémiges sont sombres et tachetées de roux. Les longues rectrices sont rousses et régulièrement barrées de noir, avec une étroite bande terminale blanche.

Les parties inférieures sont blanchâtres. Le haut de la poitrine est strié de noir, mais le bas de la poitrine et l’abdomen présentent  plutôt des taches ou des chevrons noirs. Le dessous des ailes est blanchâtre avec des taches sombres sur les couvertures, tandis que les rémiges sont barrées de brun clair. Le dessous des rectrices est blanchâtre et barré de noirâtre.

Sur la tête, la calotte, la nuque et l’arrière du cou sont roux et finement striés de noir. La face est blanche, y compris la zone autour de l’œil, les couvertures auriculaires et le menton. 
Le bec crochu est noir avec la cire jaune. Les yeux sont brun foncé et entourés d’un cercle oculaire de peau nue jaune. Les pattes et les doigts sont jaunes avec des griffes noires.

Mâle et femelle ont le même plumage, mais la femelle est plus grande et plus lourde que le mâle.
Le juvénile a la peau de la face plutôt bleu-gris, devenant jaune au cours de la première année.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Crécerelle de Maurice se trouve sur l’Ile Maurice, principalement dans le sud-ouest de l’île.

HABITAT :
Le Crécerelle de Maurice est confiné dans les forêts, les falaises et les ravins du sud-ouest de Maurice. Il s’est adapté aux forêts des zones rocheuses et aux espaces broussailleux adjacents. L’espèce était auparavant présente dans les forêts toujours vertes depuis le niveau de la mer jusqu’à 800 mètres d’altitude, mais il n’en reste aujourd’hui qu’une petite parcelle dans le sud-ouest de l’île. Le Crécerelle de Maurice fréquente rarement les zones cultivées.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Crécerelle de Maurice émet un « kreeeh » répété souvent utilisé en guise de cri de contact. Nous pouvons également entendre un bavardage plus rapide composé de notes plaintives et un « chip » aigu. 

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Crécerelle de Maurice se nourrit principalement de geckos arboricoles, mais il consomme aussi des oiseaux, adultes et juvéniles, des petits rongeurs et des insectes.
Il chasse depuis un perchoir duquel il s’élance brusquement vers les branches, dans le feuillage et même sur le sol. Il lui arrive de planer au-dessus de la canopée, mais il pratique le vol stationnaire au-dessus des habitats plus ouverts. Les insectes sont capturés en vol. Sur le sol, il poursuit sa proie en courant et en sautillant à travers la végétation. Il est souvent solitaire.

Le Crécerelle de Maurice est monogame. Il nidifie dans des cavités naturelles dans les arbres ou les rochers, en particulier les creux dans les façades des falaises. Cependant, à la suite de l’installation récente de nichoirs artificiels, il a aussi tendance à utiliser cette possibilité de nidification.

Le Crécerelle de Maurice est sédentaire, mais les juvéniles pratiquent des dispersions sur des distances courtes.
Il glisse et plane parfois assez bas au-dessus de la canopée, mais il pratique également le vol stationnaire et effectue des poursuites aériennes.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La ponte a lieu entre aout et novembre. Le Crécerelle de Maurice nidifie dans des cavités naturelles, souvent un creux dans un arbre ou dans une falaise rocheuse. Mais récemment, l’espèce a su s’adapter à l’installation de nichoirs artificiels.

La femelle dépose 4-5, plus généralement 3 œufs blanchâtres avec des marques brunes. L’incubation dure un mois. Les jeunes quittent le nid au bout de 35 jours après l’éclosion. Ils restent généralement dans le territoire parental jusqu’à la saison de reproduction suivante.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le déclin du Crécerelle de Maurice a été causé par l’usage du DDT (pesticide Dichlorodiphényltrichloroéthane) dans les années 1940 et 1950, mais l’espèce était déjà rare et confinée dans quelques sites de nidification. Au cours des années 1980, le DDT a été abandonné, mais la déforestation qui a fragmenté les habitats adaptés à cette espèce a causé d’importants déclins.

A la suite de programmes d’élevage en captivité, des oiseaux élevés par l’homme ont été introduits dans la nature. Ces oiseaux ont tout de suite utilisé les nichoirs artificiels pour se reproduire, entre 1984 et 1994.
En 2011-2012, la population a été estimée à 250/300 individus matures, et en 2013, à 170/200 individus matures. La tendance est résolument négative.
De plus, les prédateurs introduits comme les rats, les macaques, les mangoustes indiennes et les chats représentent une autre menace importante pour les œufs, les adultes et les jeunes faucons.

Des programmes de conservation sont en cours, mais actuellement, le Crécerelle de Maurice est classé en tant qu’espèce en  Danger d’Extinction.

Elevé en captivité
Juvénile avec la peau de la face bleu-gris
Juvénile avec la peau de la face bleu-gris