La femelle dépose 2 œufs blanchâtres ou blanc rosâtre. Les œufs de couleur claire permettent aux adultes de les localiser plus facilement la nuit. D’un autre côté, cette couleur claire peut aussi attirer les prédateurs pendant la journée. Certains œufs ne portent pas de marques, ou juste des taches indistinctes rougeâtres, brunâtres ou grises.
Les deux adultes partagent l’incubation pendant 19-21 jours. En général, les poussins des engoulevents quittent le nid pendant la troisième semaine de leur vie, et deviennent indépendants au bout de 25-35 jours après l’éclosion.
Si un prédateur menace le nid, la femelle effectue une parade de distraction, typiquement celle de l’aile cassée, pour éloigner l’intrus du site.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Engoulevent ocellé est difficile à trouver et à observer à cause de ses habitudes nocturnes.
L’espèce a été récemment découverte dans l’est du Honduras où elle se reproduit et semble assez commune. L’Engoulevent ocellé est généralement local ou assez commun dans sa vaste distribution. L’espèce est affectée par la perte de l’habitat causée par la déforestation, en particulier en Amérique Centrale.
La population globale a été estimé à 500 000/4 999 999 individus matures en 2019 (Partners in Flight). La distribution est généralement irrégulière et cette population décline.
Cependant, l’Engoulevent ocellé ne semble pas globalement menacé pour le moment.
Fr: Engoulevent ocellé
Ang: Ocellated Poorwill
All: Augennachtschwalbe
Esp: Chotacabras Ocelado
Ita: Succiacapre ocellato
Nd: Gevlekte Poorwill
Sd: fläcknattskärra
Photographes:
Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X
BIRDS OF PERU by Thomas S. Schulenberg, Douglas F. Stotz, Daniel F. Lane, John P. O’Neill, Theodore A. Parker III–Princeton University Press 2007–ISBN: 978-0-691-13023-1
The immature plumage of Ocellated Poorwill Nyctiphrynus ocellatus (Caprimulgidae)
Engoulevent ocellé
Nyctiphrynus ocellatus
Ordre des Caprimulgiformes – Famille des Caprimulgidés
INTRODUCTION :
L’Engoulevent ocellé est un petit engoulevent d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud. Les espèces du Nouveau Monde sont parmi les plus petites de cette famille.
L’Engoulevent ocellé fréquente les forêts de plaine avec des sous-bois ouverts. Il est en général assez commun dans sa distribution. Il se nourrit de divers insectes capturés en s’élançant depuis un perchoir.
Il nidifie sur le sol et les œufs sont déposés directement sur les feuilles mortes. Le nid est souvent protégé par du feuillage retombant sur le site. Les deux adultes partagent les tâches liées à la nidification.
L’Engoulevent ocellé est menacé par la perte de l’habitat à cause de la déforestation. L’espèce est décrite comme étant assez commune, mais sa distribution est inégale. Mais elle n’est pas globalement menacée pour le moment.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 20-21 cm
Poids : M : 35-43 gr – F : 29-44 gr
L’Engoulevent ocellé a la tête et les parties supérieures brun grisâtre sombre, mais il n’a pas de collier nucal. Quelques taches noirâtres sont visibles sur les scapulaires et quelques couvertures alaires. Ces taches nettes sont bordées de roux ou de chamois. En vol, les ailes paraissent uniformément sombres et arrondies. La queue assez longue et arrondie est foncée avec des extrémités blanches étroites sur la majeure partie des plumes, sauf sur les rectrices centrales.
Sur les parties inférieures brun grisâtre foncé, nous remarquons un collier blanc étroit en travers de la gorge, parfois difficile à voir. Le bas de la poitrine et l’abdomen sont tachetés et barrés chamois et blanc.
Le bec est brunâtre foncé avec l’extrémité noirâtre. Les yeux sont brun foncé avec des paupières étroites et pâles. Les pattes et les doigts sont brun foncé.
Mâle et femelle sont semblables, mais la femelle a le plumage plus brunâtre que le mâle qui lui, a davantage de tons gris.
Une forme rousse est aussi mentionnée, avec le plumage plus clair et davantage brun roussâtre dans l’ensemble.
Le juvénile a la calotte moins uniformément colorée que les adultes. Les couvertures alaires et l’abdomen ont des taches chamois et blanches.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Engoulevent ocellé a actuellement deux sous-espèces reconnues.
N.o. lautus se trouve dans l’est du Honduras, le nord-est du Nicaragua et le nord-ouest du Costa Rica où les statuts sont incertains. Quelques observations ont également été faites au Panama dans la zone du canal.
Cette race est plus petite que la race nominale, avec des extrémités blanches plus étroites sur les rectrices externes.
N.o. ocellatus (décrite plus haut) se trouve dans le centre-sud de la Colombie, le nord-est de l’Equateur et l’est du Pérou, jusqu’à l’est et au sud du Brésil, et vers le sud en Bolivie et au Paraguay jusqu’au nord-est de l’Argentine.
HABITAT :
L’Engoulevent ocellé peut être observé dans les zones forestières humides, en particulier avec des petites clairières et des sous-bois ouverts. Il fréquente aussi les pousses secondaires épaisses avec des petits arbres et des plantes grimpantes ou rampantes. L’espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 1350 mètres d’altitude.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Engoulevent ocellé a pour cri un « wah, wah, wah » doux mais guttural.
Le chant est plutôt simple. Il est habituellement émis au crépuscule depuis un perchoir, mais aussi parfois quand l’oiseau est au sol. Ce chant est souvent assez similaire à celui de l’Engoulevent pauraqué mais beaucoup plus faible.
Ce trille est ainsi décrit « que’e’e’ro » ou encore « quEEro ». Il est souvent répété à intervalles courts jusqu’à 20 fois ou plus à la suite.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Engoulevent ocellé se nourrit d’une variété d’insectes comme les phalènes, les scarabées, les blattes, les lucioles et les sauterelles.
Pour capturer ses proies, l’oiseau s’élance depuis un perchoir bas (entre 2 et 4 mètres de hauteur). L’insecte est pris avec le bec.
Les comportements nuptiaux sont mal connus car cet oiseau est essentiellement nocturne.
Les engoulevents sont habituellement monogames, au moins pour la saison. Ils sont territoriaux et nidifient sur le sol. Les deux adultes partagent les tâches, mais la femelle passe plus de temps sur le nid pendant la journée.
Le mâle établit le territoire en chantant depuis différents perchoirs autour des limites du territoire, et il le défend vigoureusement contre les autres mâles. Des disputes territoriales plutôt agressives peuvent se produire entre deux mâles qui s’agrippent par le bec, sur des perchoirs ou en vol. Ces disputes peuvent se terminer par la chute des deux rivaux sur le sol. Ensuite, chacun s’éloigne de son côté.
Le mâle chante aussi pour attirer une femelle, et il parade pour établir le lien du couple. Pendant ces parades, le collier blanc de la gorge est bien exposé. L’accouplement suit généralement une parade réussie.
L’Engoulevent ocellé est résident dans sa distribution.
Les engoulevents volent souvent très bien et sont extrêmement agiles dans les airs.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction peut avoir lieu en mars-avril au Costa Rica et au Nicaragua, en décembre dans l’est de l’Equateur, et en août/septembre jusqu’en novembre au Pérou. Cette période varie en fonction de la distribution.
L’Engoulevent ocellé nidifie sur le sol, sur le tapis de feuilles mortes, parfois sous du feuillage retombant qui sert de camouflage et de protection.
Femelle au nid
Couleur plus rousse