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Fr: Engoulevent trifide
Ang: Ladder-tailed Nightjar
All: Staffelschwanz-Nachtschwalbe
Esp: Chotacabras de Escalera
Ita: Succiacapre scalare
Nd: Trapstaartnachtzwaluw
Sd: gaffelstjärtsnattskärra

Photographes:

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253

NIGHTJARS - A Guide to Nightjars and Related Nightbirds – Nigel Cleere and Dave Nurney - Yale University Press - First Edition (August 11, 1998) - ISBN 10: 0300074573 / ISBN 13: 9780300074574  

A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X

BIRDS OF PERU by Thomas S. Schulenberg, Douglas F. Stotz, Daniel F. Lane, John P. O’Neill, Theodore A. Parker III–Princeton University Press 2007–ISBN: 978-0-691-13023-1 

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Notes on the breeding biology of Ladder-tailed Nightjar Hydropsalis climacocerca in Bolivia By Aidan Maccormick and Ross MacLeod

Birding in Colombia

Arthur Grosset's Birds (Arthur Grosset)  

Fatbirder - Caprimulgidae – Nightjars & Nighthawks

Peru Aves - Peru Birds

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Famille des Caprimulgidés

Sommaire fiches

 

Engoulevent trifide
Hydropsalis climacocerca

Ordre des Caprimulgiformes – Famille des Caprimulgidés

INTRODUCTION :
L’Engoulevent trifide est une espèce Sud-Américaine qui se trouve dans le Bassin Amazonien. Le genre Hydropsalis comprend deux espèces, la seconde étant l’Engoulevent à queue en ciseaux. Les mâles de ces deux espèces ont une queue en forme de trident.
L’Engoulevent trifide fréquente les forêts arbustives humides tropicales et subtropicales, mais il est souvent observé près des fleuves où il se repose sur les bancs de sable et les rochers.
Il se nourrit d’insectes capturés dans les airs en s’élançant en vol avec le bec grand ouvert, en particulier sur les rives des cours d’eau. Comme les autres engoulevents, il ne construit pas de nid et les œufs sont déposés directement sur le sol.  
L’Engoulevent trifide est décrit comme étant assez commun dans sa vaste distribution, et l’espèce ne semble pas globalement menacée actuellement.  

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :   
Longueur : 24-26 cm
Poids : M : 42-46 gr – F : 45-52 gr

L’Engoulevent trifide a le plumage gris-brun dans l’ensemble.
Le mâle a les parties supérieures brunâtres avec des vermiculures et des stries fines et noirâtres. Le collier nucal est chamoisé.
Les scapulaires sont brun noirâtre avec de larges liserés chamois sur les vexilles externes. Les couvertures alaires sont brunes ou brun grisâtre avec des taches chamoisées. Les rémiges primaires noirâtres sont traversées par une large bande blanche, particulièrement visible en vol.
Le mâle a la queue en forme de W formé par les longues rectrices externes principalement blanches, et la paire centrale grise et de même longueur. Les autres rectrices sont plus courtes.

Les parties inférieures sont brun grisâtre ou brunes, avec des taches et des barres chamois. L’abdomen et les flancs sont barrés de brun. La tache de la gorge est blanche.

Sur la tête, nous remarquons une rayure malaire blanche.
Le bec est noirâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont brunâtres.

La femelle ressemble au mâle mais la tache de la gorge est chamoisée et non blanche. Les bandes blanches des ailes sont plus étroites et bordées ou teintées de chamois sur les quatre primaires externes. La queue est moins fortement dessinée et les marques blanches sont souvent absentes.    

Le juvénile et l’immature ressemblent à la femelle adulte, mais les bandes alaires sont chamoisées et l’abdomen est moins barré.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
L’Engoulevent trifide a cinq sous-espèces qui diffèrent par la taille et la coloration du plumage.
Toutes les races sont probablement sédentaires.
H.c. climacocerca (décrite plus haut) se trouve dans le sud-est et l’est de la Colombie, vers l’est jusqu’au sud du Venezuela et le nord du Brésil, vers le sud jusqu’à l’est de l’Equateur, l’est du Pérou et le nord et l’est de la Bolivie.
H.c. schomburgki se trouve dans l’est du Venezuela et en Guyane.
H.c. pallidior est présent dans le centre-nord du Brésil mais n’a été observé qu’à Santarém, dans l’ouest de Pará.    
H.c. intercedens se trouve dans le centre-nord du Brésil, seulement à Obidos, dans l’ouest de Pará.
H.c. canescens est également présent dans le centre-nord du Brésil au niveau du cours inférieure du fleuve Tapajós dans l’ouest de Pará.  

Les races « pallidior », « intercedens » et « canescens » se trouvent le long d’un tronçon de 120 kilomètres au niveau du cours inférieur de l’Amazone, entre Obidos et Santarém. La race « intercedens » est parfois regroupée avec « pallidior ». La validité de ces trois sous-espèces reste discutable.

HABITAT :  
L’Engoulevent trifide fréquente la forêt humide, les bois ouverts et les pousses secondaires, mais il est souvent observé sur les rives des fleuves, les bancs de sable, les rochers et les pierres au milieu de l’eau.
L’espèce est visible depuis le niveau de la mer jusqu’à 600 mètres, mais localement, jusqu’à 1000 mètres d’altitude dans l’est de l’Equateur, et il lui arrive à l’occasion de pénétrer dans les vallées au milieu des montagnes de l’est du Pérou, jusqu’à 2600 mètres d’altitude.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Engoulevent trifide émet un cri spécial « sipp » lorsqu’il est posé, et aussi un pépiement « chip » répété de façon monotone toutes les 1 à 2 secondes. Lorsqu’il est dérangé et qu’il s’envole, il produit un « chewit » doux ou « cheeit ».   
Le chant en vol est un « kweek » rauque alternant avec une sorte de cliquetis sifflé et retentissant.
Les ailes produisent des sons sifflants et bourdonnants pendant les parades nuptiales.  

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :   
L’Engoulevent trifide se nourrit probablement d’insectes. Les engoulevents chassent généralement en s’élançant en vol depuis un perchoir ou depuis le sol, mais ils happent aussi les insectes volants sur les rives des fleuves.

Il se repose et dort sur le sol, parfois dans les fourrés ou sur les bancs de sable ou les rives des fleuves.
Des petits groupes de 3-4 individus peuvent se reposer ensemble, mais ce sont probablement des groupes familiaux. Ils sont souvent observés en couple.

L’Engoulevent trifide effectue des parades aériennes pour attirer une femelle, habituellement des vols bas au-dessus de l’eau. La parade commence avec un ou deux mâles qui poursuivent une femelle en vol. Le mâle a un vol erratique derrière et au-dessus de la femelle, à environ un mètre d’elle, tout en émettant un « skeet » excité.
Une autre parade montre le mâle abaissant et déployant sa queue tout en battant ses ailes relevées. Ces mouvements produisent des bruits sifflants et bourdonnants et forcent le mâle à voleter brièvement. Ces parades sont répétées près de la femelle. Elles sont souvent observées quand le clair de lune est à son maximum.

L’Engoulevent trifide est sédentaire.
Il effectue des vols courts s’il est dérangé, et se pose à nouveau très vite.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie en fonction de la distribution. Elle se déroule en juillet-août en Colombie, et de juin à septembre et de décembre à février au Brésil. Il n’y a pas de données pour les autres régions.   
L’Engoulevent trifide ne construit pas de nid. Les œufs sont déposés directement sur le sable ou le sol nu. Le site du nid est souvent situé sur des rochers exposés sur les rives d’un fleuve, ou à un endroit ombragé par de la végétation.
C’est en général une dépression peu profonde ou un creux gratté dans le sol, le sable ou les graviers, souvent à proximité d’une petite plante.

La femelle dépose deux œufs olive pâle avec des marques grises et brunes. La durée de l’incubation et de la période au nid ne sont pas connues. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet gris pâle moucheté de gris et de brun.
Il n’y a pas d’autres informations pour le moment.    

Femelle

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Engoulevent trifide est commun ou assez commun à travers sa vaste distribution. L’espèce est présente dans des zones protégées, réserves et parcs nationaux.
La taille de la population n’est pas connue, mais les effectifs paraissent stables.
L’Engoulevent trifide n’est pas globalement menacé pour le moment.