Etourneau des pagodes

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Ce très bel étourneau de l’Inde et du Népal est nommé « pagodarum » en Latin à cause de son habitude qui consiste à se poser sur les pagodes dans le sud de l’Inde. Comme les autres Sturnidés, l’Etourneau des pagodes est très grégaire et ces oiseaux se rassemblent en grands nombres aux dortoirs en dehors de la saison de reproduction.

L’adulte porte une longue crête formée par les plumes allongées de la calotte. Sur la nuque et le haut de la poitrine, les plumes sont « peignées », formant des petites mèches séparées. Sur la tête, le front et la calotte sont noir irisé. La nuque est couleur cannelle avec des stries fines et pointues. Cette partie est souvent cachée par la longue crête.

Sur les parties supérieures, le manteau, le dos et le croupion sont gris brunâtre. Le dessus de l’aile présente des couvertures grises teintées de brun, et des primaires noirâtres et ternes avec un peu de blanc à la base.
La queue est gris-brun avec des extrémités blanches, excepté sur la paire centrale.

Les parties inférieures sont cannelle, ainsi que les côtés du cou. On peut voir quelques stries claires sur le haut de la poitrine. Les flancs, le bas-ventre et les couvertures sous-caudales sont plus gris.

Le bec est jaune avec la base bleuâtre. Les yeux sont jaune verdâtre pâle. Les pattes et les doigts sont jaunes.

La femelle est très semblable, mais elle a la crête et les plumes du cou plus courtes, les parties inférieures plus chamoisées et les yeux gris.
Le juvénile a le dos et la calotte plus bruns. Il n’a pas de crête ni les longues plumes du cou. Il ressemble à la femelle en plus terne.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les cris de l’Etourneau des pagodes sont aigus, lancés en séries rapides parfois précédées d’une note nasillarde. Le cri d’alarme est un « churr » râpeux, émis en séries courtes.
Le chant est court. C’est un murmure trainant suivi d’un son pétillant plus sonore « gu-u-weerh-kwurti-kwee-ah ».
Les cris territoriaux sont sonores et lancés en phrases courtes, alors que le cri d’avertissement d’occupation du territoire est plus doux. Pendant les parades nuptiales, les deux partenaires émettent des sons prolongés à la structure compliquée. On peut aussi entendre des imitations d’autres oiseaux.
Ces chants sont émis depuis le sol ou un perchoir.

HABITAT :
L’Etourneau des pagodes fréquente les paysages secs et ouverts et les plaines, les forêts de feuillus ouvertes, les broussailles et les cultures. On le voit souvent près des habitations et dans les zones détrempées. Cette espèce est visible depuis les plaines jusqu’à 1800 mètres d’altitude.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Etourneau des pagodes se trouve dans le nord-est de l’Afghanistan jusqu’à l’ouest du Népal et l’ouest du Bengale, vers le sud jusque dans l’est du Pakistan et en Inde. Le Sri Lanka reçoit des visiteurs non-nicheurs.
Cette espèce est résidente dans la majorité de la distribution, avec quelques déplacements saisonniers probablement associés à la mousson.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Etourneau des pagodes se nourrit principalement d’insectes et de nombreux autres invertébrés, mais il consomme aussi des matières végétales comme les fruits et les baies, les fleurs et du nectar. Il prend aussi des araignées, des escargots, des vers de terre, des grands insectes, des papillons, des phalènes et des chenilles.
Les poussins sont nourris avec de la nourriture animale et quelques matières végétales.

L’Etourneau des pagodes a la langue munie de poils en son extrémité, ce qui est typique chez les consommateurs de nectar. Mais cet étourneau s’est adapté de façon à pouvoir ouvrir largement le bec quand il sonde le sol et qu’il chasse.

Il se nourrit surtout sur le sol, souvent dans les pâturages humides au milieu du bétail. Il marche plus qu’il ne sautille. Des petits groupes se nourrissent souvent dans les arbres en fleurs ou quand les fruits sont mûrs, et ils chassent les insectes dans la canopée.
Il leur arrive de se nourrir avec d’autres espèces d’étourneaux, et de la même façon, ils dorment en grands groupes dans des dortoirs communautaires situés dans les arbres, les broussailles ou les roselières en dehors de la saison de reproduction.

Pendant cette période, le mâle effectue quelques parades qui ont lieu au sol. Il adopte une posture droite et dressée, tout en gonflant les plumes de la crête et de la poitrine, et en agitant de haut en bas sa queue déployée. Ces parades sont accompagnées de chants.

VOL : Pas d’information disponible actuellement.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre avril et août, en général plus tôt dans le sud de la distribution.
Cette espèce peut produire jusqu’à deux ou trois couvées par saison. Ces oiseaux sont monogames, et peuvent nidifier en solitaire ou en colonies, selon les disponibilités de cavités de nidification.

Le nid est placé dans un trou, une cavité abandonnée par un pic, un trou dans un mur ou un toit, et même dans un nichoir artificiel. A l’intérieur, le nid est construit par les deux adultes. C’est une structure désordonnée faite d’herbes sèches, de feuilles mortes, de papier ou autres. Il est tapissé de matériaux plus fins et plus doux.

La femelle dépose 3-5 œufs bleu pâle. Les deux sexes incubent pendant une douzaine de jours, mais habituellement, la femelle reste au nid plus longtemps que le mâle. En revanche, celui-ci la nourrit de temps en temps. Les poussins sont nourris par les deux parents et quittent le nid au bout de 18 à 21 jours après la naissance.

ALIMENTATION :
L’Etourneau des pagodes se nourrit principalement d’insectes tels que sauterelles et criquets, blattes, termites, punaises, papillons, phalènes et leurs chenilles, mouches, abeilles et scarabées. D’autres invertébrés tels qu’araignées, escargots et vers de terre sont aussi inclus dans son alimentation.
Il consomme aussi des matières végétales, fruits et baies de nombreuses espèces d’arbres et buissons, certaines parties des fleurs et du nectar.