Fr: Fauvette babillarde
Ang: Lesser Whitethroat
All: Klappergrasmücke
Esp: Curruca Zarcerilla
Ita: Bigiarella
Nd: Braamsluiper
Sd: Ärtsångare
Photographes:
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Didier Buysse
Vision d’Oiseaux
Paul Guillet
Photos d'Oiseaux
Otto Plantema
Trips around the world
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Ingo Waschkies
Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 11 by Josep del Hoyo, Andrew Elliott and David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 849655306X
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
BIRDS OF THE MIDDLE EAST by R.F. Porter, S. Christensen, P Schiermacker-Ansen C.Helm - ISBN: 0713670169
Identification of Siberian and other forms of Lesser Whitethroat
THE FUNCTION OF SONG FORMS IN THE LESSER WHITETHROAT SYLVIA CURRUCA
Lesser Whitethroat: the bird profiles
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Fauvette babillarde
Curruca curruca
Ordre des Passériformes – Famille des Sylviidés
INTRODUCTION :
La Fauvette babillarde est un migrateur longue distance qui se reproduit dans l’Europe tempérée orientale et centrale, sauf le sud-ouest couvrant la zone méditerranéenne. Elle hiverne en Afrique subsaharienne, mais aussi au Moyen-Orient. Trois sous-espèces partagent la vaste aire de répartition.
La Fauvette babillarde est une fauvette typique de la famille des Sylviidé de l'Ancien Monde. Elle fréquente les habitats semi-ouverts, les lisières des forêts près des zones dégagées et les zones cultivées avec quelques haies ou parcelles d'arbres. Cette espèce est avant tout insectivore, surtout en période de reproduction. Les deux adultes partagent les tâches liées à la nidification.
La Fauvette babillarde est décrite comme étant largement répandue et relativement commune dans la majeure partie de son aire de répartition. Elle est affectée par la perte de l'habitat, mais malgré quelques déclins dans l'ouest de l'Europe, l'espèce n'est pas globalement menacée.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 12,5-14 cm
Envergure : 18-19 cm
Poids : 10-16 gr
La Fauvette babillarde a une apparence brun grisâtre. La race nominale a les parties supérieures brun-olive grisâtre, y compris le dessus des ailes. La queue est plus foncée et les rectrices externes ont des bordures et des extrémités blanches étroites.
Sur les parties inférieures blanchâtres, le menton et la gorge sont d'un blanc pur. On peut voir une teinte gris pâle à brun rosé sur les côtés du corps, tandis que les côtés de la poitrine et le bas-ventre sont plus chamoisés. Ce motif forme une tache blanche centrale bien visible. Le dessous des rectrices est blanchâtre.
La tête est grise avec un masque facial gris noirâtre. Une bande blanche indistincte est parfois visible au-dessus de l'œil. L’arrière de la nuque est plus terne.
Le bec est grisâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont gris.
La Fauvette babillarde diffère de la Fauvette grisette par l'absence de roux sur les ailes et les pattes claires. Les yeux sont plus foncés sans cercle oculaire blanc ou avec un cercle oculaire brisé.
Le mâle et la femelle sont similaires.
Le juvénile est plus brun que les adultes, avec des parotiques moins contrastées. Les yeux sont gris foncé.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Fauvette babillarde a trois sous-espèces.
C.c. curruca (décrite ci-dessus) se reproduit en Europe, vers l'est jusqu’à l'Oural, vers le sud jusqu’au nord de l'Italie, dans les Balkans, en Asie Mineure, au Levant, dans le Caucase et dans le nord-ouest et le sud-ouest de l'Iran. Elle hiverne dans le nord-est et le centre de l’Afrique, ainsi qu'au Moyen-Orient.
C.c. blythi se reproduit dans la forêt boréale de l'Oural, vers l'est jusqu’à la Transbaïkalie ou Daourie, vers le sud jusqu’au nord de l'Altaï, dans le nord de la Mongolie et le sud de la Sibérie. Elle hiverne probablement dans le nord-est de l’Afrique, au Moyen-Orient et dans le sud de l’Asie.
Cette race a le manteau et les ailes d'un brun plus chaud en plumage frais, avec une teinte sable sur les tertiaires. Les parties inférieures sont plus blanches avec moins de contraste entre la gorge et la poitrine.
C.c. halimodendri se reproduit au Kazakhstan, vers l'est jusqu’à l'ouest de la Mongolie et vers le sud jusqu’au sud-est de la région Caspienne, à l'est de l'Iran, à l'ouest de l'Afghanistan, au nord du Tien Shan et à l'extrême nord-ouest de la Chine. Elle hiverne principalement en Arabie, dans le sud de l’Asie et probablement dans le nord-est de l’Afrique.
Cette race a les parties supérieures brunâtres teintées de sable, plus pâles que la race nominale. Les rémiges et les rectrices sont brunâtre pâle avec des liserés clairs sur les vexilles externes et des extrémités pâles sur les secondaires. La calotte est grisâtre et contraste avec les parties supérieures.
HABITAT :
La Fauvette babillarde fréquente une variété de zones broussailleuses comme les grands jardins, les parcs, les landes, les lisières et les clairières des forêts, les haies et les zones cultivées avec des parcelles broussailleuses et quelques arbres.
La race Halimodendri est présente dans des habitats plus arides, des steppes avec des broussailles et des buissons bas.
La Fauvette babillarde hiverne dans la savane ouverte avec quelques buissons et arbres, les palmeraies, les fourrés le long de l'eau, surtout de Tamaris et d'Acacia.
Peut-être la race C.c. halimodendri
Qatar - Avril 2008
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Toutes les races ont le même type de cri, décrit comme un « kek » ou un « tic » sec, court et répété. Le cri d'alarme est un bref "churr".
Les races du Nord émettent plutôt un cliquetis sec, rapide, presque métallique, précédé d'un gazouillis faible et bref.
Le chant se compose de deux parties, d'abord un bref bavardage, puis un cliquetis rapide et sonore "chakakakakaka". Mais le chant varie selon les races et les individus.
Les oiseaux chantent souvent depuis l'intérieur de la végétation épaisse ou depuis la cime des arbres, rarement en vol.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Pendant la saison de reproduction, la Fauvette babillarde se nourrit principalement de divers invertébrés comme les mouches, les fourmis, les coléoptères et les chenilles. Elle consomme aussi du nectar.
En dehors de cette période, surtout en automne, elle se nourrit de baies comme les baies de sureau et les mûres. A l'automne, les jeunes oiseaux se trouvent dans les jardins à la recherche d'insectes dans les buissons ou en train de consommer des baies.
La Fauvette babillarde se nourrit dans la canopée des arbustes et des petits arbres, au lieu de se cacher dans les broussailles au niveau du sol comme de nombreuses autres espèces de Sylviidés. Les proies sont rarement capturées en vol.
La Fauvette babillarde est un reproducteur monogame, territorial et solitaire. Au début de la saison de reproduction, le mâle chante fort et fréquemment pendant la période pré-fertile, mais ensuite, cette activité décline brusquement. La plupart des mâles ne chantent pas lorsque leur femelle est fertile, probablement pour la protéger des mâles rivaux.
Pour attirer une femelle, le mâle construit une simple plate-forme, parfois plusieurs, mais ces structures ne sont pas utilisées comme "véritable nid", bien que l'une d'elles puisse être utilisée plus tard pour construire le nid où les jeunes seront élevés. Les deux adultes partagent toutes les tâches liées à la nidification.
La Fauvette babillarde est un migrateur longue distance. Elle quitte les aires de reproduction à partir de la mi-juillet, mais surtout de fin août à début septembre. Elle atteint ses quartiers d'hiver fin octobre.
Le retour peut commencer fin janvier ou fin février, mais principalement de mars à début avril. Elle arrive sur les aires de reproduction à partir de la mi-avril, mais surtout en mai au nord de la distribution.
Les mâles arrivent généralement 5 à 10 jours avant les femelles.
La Fauvette babillarde alterne plusieurs battements d'ailes rapides avec des glissés, les ailes repliées sur les côtés pendant le vol. Lorsqu’elle vole, elle montre moins de blanc sur les rectrices extérieures que la Fauvette grisette.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu de fin avril à début août, deux semaines plus tôt dans le centre de l'Europe que dans les régions du nord.
Cette espèce produit une seule couvée par saison, rarement deux.
La Fauvette babillarde est monogame. C'est un nidificateur solitaire et territorial pendant la saison de reproduction.
Après les parades du mâle, les deux partenaires construisent un nid en forme de coupe avec de l'herbe, des radicelles et des petites brindilles, mais aussi de la mousse, des toiles d'araignées et des cocons. La coupe est tapissée de poils et d'herbes fines. Il est construit près du sol, parfois jusqu'à 3 mètres de hauteur. Il est placé dans un buisson épineux, un arbuste ou un petit arbre, parfois dans la végétation herbeuse.
La femelle dépose 3 à 7 œufs blancs avec des taches grises ou olive. Une ponte de remplacement est déposée si la première est perdue. Les deux adultes incubent pendant 11 à 12 jours. Les poussins sont nourris par les deux parents. Ils quittent le nid 12-13 jours après l'éclosion, mais ils dépendent encore des adultes pour la nourriture pendant environ trois semaines. Ils quittent le territoire parental au bout de 45-55 jours.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Fauvette babillarde est décrite comme étant largement répandue et relativement commune dans toute l’aire de reproduction.
L'espèce est menacée par l'intensification des techniques agricoles modernes, impliquant la perte de l'habitat. La population est en déclin dans l'ouest de l'Europe.
Une estimation très préliminaire de la taille de la population mondiale est de 21 300 000/35 500 000 individus matures. Mais plus d'informations sont nécessaires.
La tendance globale européenne est stable (1980-2013).
La Fauvette babillarde n'est pas globalement menacée et actuellement, l'espèce est évaluée comme étant de Préoccupation Mineure.