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Fr: Fuligule à tête rouge
Ang: Redhead
All: Rotkopfente
Esp: Porrón Americano
Ita: Moriglione americano
Nd: Amerikaanse Tafeleend
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Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2

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Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769

FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512

BIRDS OF THE GREAT BASIN – by Fred A. Ryser, Jr - University of Nevada Press -ISBN: 0874170796

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

All About Birds

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

SORA - COURTSHIP OF THE REDHEAD (AYTHYA AMERICANA)

SORA - GROWTH, WEIGHTS, AND PLUMAGES OF THE REDHEAD, AYTHYA AMERICANA

Conserving Canada Wetlands

Tennessee Wildlife Resources Agency

Planet of Birds

Boreal Songbird Initiative

Wildlife Journal Junior  

South Dakota Birds and Birding – (Terry L. Sohl)

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Fuligule à tête rouge
Aythya americana

Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés

INTRODUCTION :
Le Fuligule à tête rouge est un canard plongeur adapté à la recherche de nourriture sous l’eau. Il est présent en Amérique du Nord depuis le nord du Canada jusqu’aux Caraïbes. Il fréquente les marais d’eau douce, les lacs et les marécages lorsqu’il se reproduit. En hiver, il peut être observé sur les lagunes saumâtres côtières et même en mer, à plusieurs kilomètres de la côte. Il se nourrit principalement de matières végétales et d’invertébrés aquatiques.
Le Fuligule à tête rouge nidifie en couples isolés ou en groupes clairsemés. La femelle construit le nid dans les roselières épaisses ou autre végétation près des eaux ouvertes peu profondes. Elle élève seule les jeunes.

Cette espèce est affectée par le drainage des zones humides sur ses aires de reproduction, et par les diverses activités aquatiques au Canada. La chasse a aussi un impact négatif sur l’espèce.
Cependant, le Fuligule à tête rouge n’est pas globalement menacé pour le moment.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 42-54 cm
Envergure : 75-79 cm
Poids : M : 910-1220 gr – F : 910-1110 gr

Le Fuligule à tête rouge mâle adulte a le dos et les côtés du corps blancs avec des vermiculations noirâtres, donnant à l’oiseau une apparence gris foncé. Sur les ailes, les rémiges primaires sont gris brunâtre, plus pâles vers l’extrémité. Les secondaires sont plus claires, plutôt gris perle avec des bordures plus foncées. Les tertiaires sont grises. La queue et les couvertures sont noirâtres, mais plus pâles vers l’extrémité.
Sur les parties inférieures, le bas du cou et la poitrine sont noirs. L’abdomen est blanc, comme le dessous des ailes.
La tête et le haut du cou sont châtain-roux.
Le bec est plutôt bleu pâle avec une bande subterminale indistincte blanche et l’extrémité noire. Les yeux sont orange jaunâtre. Les pattes et les doigts palmés sont gris.

Le mâle en plumage d’éclipse ressemble à la femelle mais la tête et le cou sont plus bruns, la poitrine est tachetée, le dos et le croupion sont tachetés de brun. Le bec est plus sombre. Les yeux sont jaune orangé terne.

La femelle adulte a le dos et les côtés du corps brun grisâtre, parfois mouchetés de blanc. Les ailes sont gris brunâtre avec les extrémités des primaires plus foncées. Les autres rémiges sont comme chez le mâle.
Sur les parties inférieures, la poitrine est brune, l’abdomen est blanc, la queue et les couvertures sont brun grisâtre, plus pâles vers l’extrémité.  
La tête et le cou sont brun jaunâtre mais la calotte est plus sombre. Sur la face, la base du bec et l’arrière de l’œil sont plus clairs, le cercle oculaire est pâle et on note quelques plumes blanches clairsemées sur la nuque. 
Le bec, les pattes et les doigts palmés sont comme chez le mâle. Les yeux sont bruns ou brun jaunâtre.

Le juvénile ressemble à la femelle mais il est davantage tacheté. Le mâle 1er hiver est comme la femelle mais plus terne dans l’ensemble. Quelques individus peuvent avoir le plumage gris brunâtre sombre ou brun noirâtre.  

Le mâle et la femelle du Fuligule à tête rouge diffèrent des très semblables Fuligule milouin et Fuligule à dos blanc par la couleur du bec et la forme de la tête, ainsi que quelques différences au niveau des motifs du plumage.     
Les hybrides entre les espèces du genre Aythya posent souvent de gros problèmes d’identification.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Fuligule à tête rouge se reproduit depuis le sud du Canada jusqu’au nord des Etats-Unis (Washington jusqu’au Maine). La majeure partie de la population nidifie dans la Région des cuvettes des prairies, aussi appelée Région des fondrières des prairies, dans le nord des Grandes Plaines d’Amérique du Nord. Cette zone est parsemée de milliers de mares peu profondes. Quelques populations se reproduisent dans le centre de l’Alaska.
Le Fuligule à tête rouge migre en septembre pour hiverner dans le nord et le centre du Mexique, et depuis la Californie jusqu’au Golfe du Mexique et l’Océan Atlantique. De nombreux individus hivernent en Floride et au Mexique.

HABITAT : 
Le Fuligule à tête rouge fréquente les étendues d’eau douce peu profondes comme les lacs, les étangs et les marais pendant la période de nidification dans la Région des fondrières des prairies où d’épaisses roselières et de la végétation émergente lui procurent nourriture et protection.
Mais il lui arrive aussi de nidifier dans d’autres types d’habitats comme les réservoirs, les stations d’épuration, les cours d’eau, ainsi que les grands marécages du Grand Bassin et du Canada.
Pendant les migrations, ils forment des grandes troupes sur les lacs, les réservoirs, les fleuves, les mares et les baies. En hiver, ils peuvent fréquenter les eaux saumâtres, les lacs et les baies côtières.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Fuligule à tête rouge est généralement silencieux en dehors de la saison de reproduction. Pendant les parades nuptiales au printemps, le mâle produit un « whee-ough » essoufflé et un « meow » semblable au miaulement d’un chat. Ces sons peuvent être entendus au moment où il communique avec sa partenaire ou après l’accouplement.
Pendant les parades, la femelle émet quelques « quek, que-e-ek » et un « err » doux et bas. Nous pouvons aussi entendre un « squak » sonore et clair lorsque l’oiseau s’envole depuis la surface de l’eau.
Pendant l’hiver, nous entendons uniquement un faible « zoom-zoom » émis par le mâle mais surtout la nuit.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :     
Le Fuligule à tête rouge se nourrit principalement de matières végétales, souvent des plantes aquatiques submergées de diverses espèces. Quelques invertébrés, surtout des mollusques, mais aussi des œufs de poissons font aussi partie de son régime alimentaire.
Ce canard est décrit comme étant un canard plongeur, mais il fréquente surtout des eaux peu profondes et même en plongeant jusqu’au fond de l’eau pour atteindre les plantes qu’il consomme, il se nourrit plus souvent en barbotant qu’en plongeant, ce qui lui permet aussi de capturer des insectes.
Il peut être observé en train de se pencher vers l’avant avec l’arrière du corps à la verticale comme le font les canards barboteurs, ou en submergeant la tête et le cou.
C’est une espèce grégaire qui se nourrit souvent en compagnie d’autres espèces de canards.

Le Fuligule à tête rouge est monogame pour une saison. Le couple se forme sur les aires d’hivernage et les liens sont consolidés pendant la migration de retour vers les aires de reproduction. Les parades nuptiales durent jusqu’en avril.
La femelle mène la parade. Elle se redresse bien droite tout en balançant sa tête de haut en bas avant de la tenir droite. Le mâle est également dressé et virevolte pour exposer l’arrière de son corps vers la femelle. Celle-ci peut alors le pincer, ou se précipiter pour le croiser en nageant.
Le mâle peut éloigner des rivaux si la femelle s’intéresse à plus d’un mâle à la fois.  

La femelle est aussi connue pour ses stratégies de ponte, et elle peut même devenir un parasite des nids des autres espèces.
Lors du comportement normal à cette période, elle pond et incube ses propres œufs. Mais il lui arrive aussi de pondre dans d’autres nids, et même de mettre tous ses œufs dans le nid d’un autre canard, en général après la fin de l’incubation de l’hôte, ce qui signifie que ses propres œufs seront perdus.
Habituellement, trois ou quatre femelles vont parasiter un seul nid. Dans le Grand Bassin, beaucoup de nids de Fuligules à tête rouge ont été trouvés avec de nombreux œufs, entre 19 et 39 pour un seul nid ! Mais des couvées comprenant jusqu’à 87 œufs ont été découvertes. Ce comportement porte le nom de parasitisme des nids.
En moyenne 5,4 œufs par nid n’éclosent pas, probablement à cause d’une incubation insuffisante.
Le Fuligule à dos blanc est affecté par ce problème, là où les aires de nidification et l’habitat des deux espèces se chevauchent.   

Le Fuligule à tête rouge est migrateur. Il se déplace vers le sud après la reproduction pour atteindre les plaines du sud de Canada, les Etats-Unis, le Mexique, l’Amérique Centrale et les Caraïbes.
L’espèce vagabonde au Groenland, aux Bermudes, en Islande, en Angleterre, en Irlande, dans le nord-est de la Sibérie, dans l’est de la Chine, au Japon, sur l’Ile de Guam et à Hawaï.

Le Fuligule à tête rouge a un vol plus rapide que les autres canards. Il effectue des battements rapides et peu profonds, et son vol est plus direct, bien qu’étant plus erratique que celui du Fuligule à dos blanc.   
Pendant la migration de printemps, ils se déplacent souvent en petits groupes de moins de 25 individus avec un vol en V, parfois en compagnie d’autres canards du genre Aythya.    

REPRODUCTION DE L’ESPECE :   
La saison de reproduction a lieu entre avril-mai et fin juillet.
Le couple survole les marais en volant bas, à la recherche d’un site de nidification correct. La femelle nage aussi au milieu de la végétation aquatique épaisse tandis que le mâle l’attend non loin de là.
Elle construit le nid seule, souvent au milieu des massettes (ou Typha) et des joncs, mais aussi parfois sur une zone plus haute ou une île dans des eaux peu profonde. Lorsque le niveau des eaux est haut, elle peut aussi s’installer au sommet du nid d’un rat musqué.  

Le nid est circulaire et construit sur de la végétation submergée servant de fondations. Elle forme un bol avec des matières végétales entrelacées trouvées près du nid. Ensuite, elle arrache des plumes de sa poitrine pour tapisser le fond d’une couche très douce.
La femelle peut aussi construire une protection au-dessus du nid en pliant la végétation avec son bec, et quelquefois, une rampe d’accès est ajoutée allant du nid à l’eau.  

Elle dépose 7-14 (en général 9) œufs, vert-olive clair, chamois ou blanc terne. Elle incube seule pendant 23-29 jours. Le mâle l’abandonne à cette période.
A la naissance, les poussins ont du duvet brun jaunâtre, brun plus foncé sur le dessus et jaunâtre en dessous et sur la face. Ils quittent habituellement le nid un ou deux jours après l’éclosion. Ils s’envolent entre 56 et 73 jours après la naissance.

La femelle du Fuligule à tête rouge n’est pas connue pour ses qualités maternelles. Elle a tendance à déserter le nid et les œufs assez vite lorsqu’elle est menacée par la montée des eaux, le parasitisme par d’autres femelles (voir la rubrique « comportements ») et d’autres dérangements. Elle abandonne sa couvée assez tôt, vraiment au début de la vie des poussins, généralement avant que ces derniers soient capables de voler. Les juvéniles peuvent être observés en train de battre des ailes en traversant le plan d’eau, mais ils apprennent vraiment à voler au bout de 70-84 jours.
Le Fuligule à tête rouge ne produit qu’une seule couvée par saison.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :             
Le Fuligule à tête rouge a perdu une partie de son habitat de reproduction à cause du drainage des zones humides. Les dérangements causés par les humains et leurs activités sportives et la chasse ont un impact négatif sur cette espèce. La pollution due à l’agriculture et les périodes de sècheresse sont également des problèmes importants chargés de conséquences négatives.  
La population semble cependant être stable ou même en légère augmentation depuis les années 1950.
Le Fuligule à tête rouge n’est pas globalement menacé pour le moment.