PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Galloperdrix de Ceylan est menacée par la perte de son habitat, et plus particulièrement par la disparition des forêts.
Cependant, l’espèce se trouve en quantité raisonnable dans les restes de forêt de la Réserve Forestière et des Parcs Nationaux de Sinharaja. Mais la distribution est assez restreinte.
La taille de la population est inconnue, mais l'espèce est décrite comme étant commune localement, même si la population semble décliner.
La Galloperdrix de Ceylan n'est pas menacée à l'échelle mondiale pour le moment, et actuellement, l'espèce est considérée comme étant de Préoccupation Mineure.
Fr: Galloperdrix de Ceylan
Ang: Sri Lanka Spurfowl - Ceylon Spurfowl
All: Ceylonspornhuhn
Esp: Faisancillo de Ceilán
Ita: Gallopernice di Sri Lanka
Nd: Ceylondwergfazant
Sd: ceylonsporrhöna
Photographes:
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156
A history of the birds of Ceylon. Volume 2
Sri Lanka – Wild Parks and Wildlife
Lanka Haban Kukula - The Ceylon Spurfowl (Galloperdix bicalcarata)
Birdbuddy - Sri Lanka Spurfowl (Galloperdix bicalcarata)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Galloperdrix de Ceylan
Galloperdix bicalcarata
Ordre des Galliformes – Famille des Phasianidés
INTRODUCTION :
La Galloperdrix de Ceylan est endémique des denses forêts tropicales du Sri Lanka.
Cette espèce est très timide et secrète, généralement plus souvent entendue que vue. C'est un oiseau aux habitudes terrestres qui peut être observé dans les sous-bois épais des forêts, à proximité des plans d'eau ou dans les zones vallonnées.
Elle est omnivore et se nourrit de graines, de baies et de divers insectes et autres invertébrés, et chasse surtout tôt le matin et en soirée.
La Galloperdrix de Ceylan est monogame et les liens du couple durent longtemps. Le nid est une dépression grattée dans le sol de la forêt.
Le genre Galloperdix forme un lien entre deux sous-familles de la famille des Phasianidés, les perdrix et leurs alliés des Perdicinae d’une part, et les faisans des Phasianinae d’autre part.
La Galloperdrix de Ceylan est affectée par la perte de son habitat dans son aire de répartition restreinte, en raison de la disparition des forêts. Mais l’espèce n’est pas menacée à l’échelle mondiale pour le moment.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 37 cm
Poids : M : 312-368 gr – F : 200-312 gr
La Galloperdrix de Ceylan mâle adulte a le bas du dos, le croupion, les couvertures sus-caudales et le dessus des ailes de couleur châtain.
Le manteau, les scapulaires et les couvertures alaires présentent des motifs écaillés noir et blanc. La queue arrondie est noire.
Sur les parties inférieures, les parties antérieures et les flancs noirs sont nettement tachetés de blanc. Le reste des parties inférieures est presque uniformément blanc mais présente aussi des motifs écaillés, à l'exception du bas-ventre qui est finement barré de noir et blanc. Les cuisses et les couvertures sous-caudales sont noires, avec des plumes aux extrémités blanches.
La tête grisâtre est finement striée de noir et blanc sur le front, la calotte, la nuque et l'arrière du cou, ce qui la rend très claire. Le menton, la gorge et les joues présentent des motifs similaires mais plus blancs.
Le bec est rouge.
Les yeux bruns sont entourés d’un large cercle oculaire de peau nue et rouge.
Les pattes et les doigts sont rouges avec au moins deux ou trois longs éperons rougeâtres à l'arrière de la patte. Cette caractéristique donne son nom anglais à l’oiseau.
La femelle est beaucoup plus terne que le mâle. Le plumage est châtain avec la queue et les rémiges plus foncées, plutôt brun noirâtre. Le dos et les ailes sont brun uni.
La tête est gris-brun avec la calotte plus foncée. Le menton et la gorge sont blancs avec quelques petites stries noires.
Le bec est rouge mais plus pâle que celui du mâle.
L’œil brun est entouré d’un cercle oculaire étroit de peau nue et rouge, s’étendant vers l’arrière de l’œil où il se termine en pointe.
Les pattes et les doigts sont rouges, mais également plus clairs que chez le mâle. Elle a généralement des éperons plus courts, et souvent un seul.
Le juvénile ressemble à l'adulte mais il est plus foncé, avec quelques taches rousses sur les parties supérieures. La gorge est blanchâtre.
Le jeune mâle a des marques blanches plus grandes que le mâle adulte.
Le bec est rouge foncé avec l'extrémité noirâtre.
Les yeux sont rouge brunâtre.
Les pattes et les doigts sont rouge foncé, avec des éperons émoussés sur le tarse.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Galloperdrix de Ceylan se trouve principalement dans la moitié sud du Sri Lanka, à la fois dans les collines et dans les basses terres. Mais on peut l'observer localement dans les forêts riveraines de la zone sèche, près des collines, au nord et au sud de l'île.
HABITAT :
La Galloperdrix de Ceylan fréquente les forêts denses de l'île, mais on peut l'observer occasionnellement dans la zone vallonnée jusqu'à 2 000 mètres d'altitude.
Habituellement, cette espèce est plus commune dans les forêts tropicales de la zone humide de l’île.
La Galloperdrix de Ceylan est principalement terrestre et généralement observée en train de marcher dans la végétation dense.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le mâle territorial est souvent entendu le matin lorsqu’il émet son cri, une série retentissante de sons composés de trois notes montant progressivement « yuhuhu, yuhuhu, yuhuhu, yuhuhu, yuhuhu, yuhuheeyu ». Ces notes trisyllabiques sont émises au rythme de 4 à 5 notes/seconde.
Les mâles des territoires adjacents répondent souvent à ses cris.
La femelle peut également se joindre à eux en émettant une courte série de notes ascendantes, puis descendantes et remontant à nouveau « tu'tu'tu... chink-chink-chink-chink... tu'tu'tu... »
Les deux partenaires restent en contact grâce à leurs cris sonores et distinctifs.
La Galloperdrix de Ceylan est plus souvent entendue que vue. Le caquetage fort et sonore qui révèle sa présence est généralement entendu de loin.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Galloperdrix de Ceylan ne s'aventure en zone découverte que tôt le matin et en soirée, pour se nourrir le long des sentiers forestiers.
Cette espèce est très timide et peut disparaître rapidement si elle est dérangée. L’oiseau fonce alors dans le couvert végétal avec une grande agilité.
Lorsqu'elle se nourrit, elle gratte vigoureusement la litière de feuilles à la recherche d'invertébrés sur le sol forestier. Les mollusques, divers insectes et araignées sont des proies habituelles. Cependant, elle consomme également des graines, des fruits tombés au sol et des baies.
Cette espèce est souvent observée en couples ou en petits groupes familiaux.
La Galloperdrix de Ceylan est territoriale et maintient un vaste territoire toute l'année. Le mâle défend la zone en criant et en combattant. Au cours de ces interactions, on peut les voir baisser et relever la tête, chacun imitant souvent les parades des autres.
Pendant la période de reproduction, le mâle est souvent très vocal et marque son territoire en gonflant son plumage.
Quelques parades nuptiales d'un mâle ont été observées en juillet et ces comportements étaient limités au petit matin.
La parade nuptiale implique généralement des démonstrations visuelles et vocales. Chez cette espèce, nous pouvons suggérer que le motif écaillé bien visible du plumage du mâle est mis en valeur par des postures et des mouvements adaptés.
L'espèce est monogame. Le nid est un creux gratté dans le sol, protégé par un rocher ou un buisson.
La Galloperdrix de Ceylan est sédentaire.
Cette espèce est très terrestre. Lorsqu’elle se sent menacée, elle court rapidement pour atteindre le couvert végétal. Elle vole uniquement lorsque cela est nécessaire et généralement sur de courtes distances.
Mais elle est capable de voler vite si elle est dérangée. Elle s'envole dans la forêt d'un vol puissant. Elle préfère cependant se réfugier dans la végétation plutôt que d’effectuer un long vol.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La période de reproduction a lieu deux fois par an, d'abord dans le nord-est pendant la mousson de novembre à mars, puis de juillet à septembre.
Le nid est un creux gratté dans le sol de la forêt, avec quelques brindilles posées sur le sol. Il est souvent protégé par des rochers ou des buissons, ou construit entre les racines d'un gros tronc d'arbre.
La femelle dépose deux œufs blanc crème ou chamoisés, mais parfois jusqu'à cinq. Elle incube apparemment seule pendant environ trois semaines. Les poussins sont couverts d'un duvet brun pâle.
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