Fr: Garrot albéole - Petit Garrot
Ang: Bufflehead
All: Büffelkopfente
Esp: Porrón Albeola
Ita: Quattrocchi minore
Nd: Buffelkopeend
Sd: buffelhuvud
Photographes:
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2
Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2
Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries
Nicole Bouglouan
Photographic ramble
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105
GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
The Birds of North America online
Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)
Bird Web (Seattle Audubon Society)
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Garrot albéole ou Petit Garrot
Bucephala albeola
Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés
INTRODUCTION :
Le Garrot albéole ou Petit Garrot est natif d’Amérique du Nord. Il se reproduit dans la moitié nord près des lacs et des mares peu profonds et dans les campagnes boisées ou juste à côté. Il hiverne dans la moitié sud sur les grands lacs et le long des côtes maritimes, souvent dans les baies et les estuaires. Cette espèce est monogame et nidifie dans une cavité, souvent une loge abandonnée par un pic.
Le Garrot albéole se nourrit de proies aquatiques comme les insectes, les crustacés, les mollusques et les petits poissons, et consomme aussi les graines des plantes aquatiques. La recherche de nourriture se fait essentiellement sous l’eau.
Le Garrot albéole est généralement assez commun dans sa vaste distribution et la population est en train d’augmenter. L’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 32-40 cm
Envergure : 53-61 cm
Poids : M : 335-600 gr – F : 230-470 gr
Le Garrot albéole mâle adulte en plumage nuptial a les parties supérieures noires comprenant le manteau, le dos, les scapulaires, les tertiaires et le croupion. Le bas du croupion et les couvertures sus-caudales sont plutôt gris et la queue est d’un gris plus foncé. Sur les ailes noires, une large bande blanche englobe la majeure partie des secondaires et des couvertures alaires.
Les parties inférieures sont blanches mais le dessous des ailes est sombre, sauf les secondaires blanches.
La tête est noire sur la calotte, le front, le bas des joues, la nuque, le menton et la gorge. On remarque un reflet irisé vert/violet sur les plumes noires, mais dans la nature, la tête paraît surtout noire. Une grande tache blanche s’étend depuis la nuque et l’arrière du cou jusqu’à la calotte et l’arrière des yeux.
Le bec est gris bleuâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont roses.
Le mâle non-nuptial ressemble à la femelle adulte mais la tache blanche des joues est plus étendue chez le mâle.
La femelle adulte a la tête brun foncé avec une tache blanche ovale sur les parotiques. Le dos et la queue sont noir brunâtre foncé. Le dessus des ailes est gris brunâtre foncé avec quelques secondaires blanches.
Sur les parties inférieures, la poitrine et l’abdomen sont blanchâtres, mais les flancs sont gris brunâtre.
Les parties nues sont comme chez le mâle, sauf les pattes et les doigts qui sont gris bleuâtre foncé.
Le juvénile ressemble à la femelle adulte mais il est plus brun et plus terne, et la tache blanche des joues est plus réduite.
Le mâle 1er hiver a la tête plus noire et une tache blanche plus grande sur les parotiques. Le plumage adulte complet n’est atteint qu’au bout de 15 mois.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Garrot albéole se reproduit dans la moitié nord du continent Nord-Américain depuis l’Alaska vers l’est à travers le centre du Canada jusqu’à la Baie d’Hudson et les Grands Lacs, et vers le sud jusqu’au nord-ouest des Etats-Unis.
Il hiverne depuis le sud de l’Alaska, la région des Grands lacs et la Nouvelle Ecosse, et vers le sud jusqu’au nord du Mexique.
HABITAT :
Le Garrot albéole se reproduit surtout autour des étangs et des petits lacs, généralement dans des forêts mixtes assez ouvertes plantées de conifères et de feuillus, et dans les bosquets de trembles, moins fréquemment près des fleuves et des lacs plus grands.
Pendant l’hiver, il préfère les habitats côtiers abrités comme les baies et les estuaires, ainsi que les lacs et les étangs, et les fleuves au cours lent à l’intérieur des terres.
L’espèce est visible jusqu’à 2500 mètres d’altitude au Mexique.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Garrot albéole mâle produit un son fort et rauque pendant les parades. En fin d’hiver et au printemps, il émet des grognements faibles.
Pendant les parades, la femelle produit un son puissant et profond tout en suivant le mâle. Elle émet aussi des notes basses pour appeler les jeunes, et lorsqu’elle se sent menacée, ces notes accélèrent et deviennent plus fortes.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Garrot albéole se nourrit principalement d’invertébrés aquatiques et de quelques graines. Le régime « insectes » comprend des larves de libellules, de moucherons, d’éphémères et autres insectes.
Lorsqu’il se trouve dans les habitats côtiers, il consomme plutôt des arthropodes et des mollusques, des œufs de poisson et quelques petits poissons.
En automne, il se nourrit des graines de diverses plantes aquatiques. Pendant l’incubation, il a été observé que de nombreuses femelles consommaient des gastéropodes, une nourriture apparemment favorable à la qualité des œufs.
Il avale la proie tant qu’il est encore sous l’eau, dans des eaux de moins de trois mètres de profondeur. Il obtient sa nourriture en plongeant, mais les poussins ne font que barboter dans l’eau au début.
Les parades nuptiales commencent au début de l’hiver, mais le couple ne se forme généralement qu’au printemps.
Pendant les parades, le mâle balance sa tête et relève ses ailes. Il effectue aussi des parades aériennes brèves au cours desquelles les plumes de la crête sont dressées.
La femelle nidifie dans une cavité, souvent une loge abandonnée par un Grand pic.
Le Garrot albéole est migrateur et se déplace généralement assez tard en automne. Mais les premiers déplacements ont lieu en juin-juillet, lorsque les adultes, les mâles en premier, vont muer. Ensuite, ils partent pour les aires d’hivernage en octobre-novembre. Ils reviennent sur les aires de reproduction en mars-avril, les adultes en premier.
Lorsque le Garrot albéole vole au-dessus des terres, il se déplace en petits groupes et surtout de nuit.
Le vol est rapide et direct, avec des battements actifs. Il s’envole directement depuis la surface de l’eau. Il vole bas au-dessus de l’eau mais plus haut au-dessus des terres.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction commence fin avril/début mai, quand les aires de nidification sont libérées de la glace et de la neige.
Le Garrot albéole nidifie dans une cavité, souvent un trou dans un arbre, et plus spécialement une ancienne loge de pic. La cavité est située à une hauteur de 3 à 15 mètres. Les nichoirs artificiels sont également acceptés.
La cavité est tapissée uniquement de duvet. Elle peut être réutilisée pendant plusieurs années consécutives.
La femelle dépose 8-10/6-12 œufs chamois clair. Elle incube seule pendant 29 à 31 jours (28-33). Les poussins quittent le nid très vite, généralement le premier ou le second jour après l’éclosion. La femelle les emmène jusqu’à l’eau où ils se nourrissent seuls en pataugeant. Ils sont capables de voler 50-55 jours après la naissance. Ils deviennent aussi très vite de bons nageurs.
Le territoire est défendu de manière très agressive par le mâle jusqu’à l’éclosion des œufs. Ensuite, il quitte la zone pour aller muer avant de migrer, tandis que la femelle élève et défend seule sa couvée.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Garrot albéole est décrit comme une espèce assez commune dans sa vaste distribution.
A la suite d’une période de chasse intensive au cours du 20ème siècle, accompagnée de la perte de l’habitat de nidification, la population a réussi à se rétablir et est en train d’augmenter. Elle était estimée à 1 200 000 individus en 2006.
Le Garrot albéole n’est pas globalement menacé pour le moment.