Le Geai de Lidth est monogame. Il nidifie dans des cavités, et le nid en forme de coupe est construit à l’intérieur.
Si une couvée est perdue, les oiseaux abandonnent le nid mais peuvent en construire un nouveau pour un autre essai. Ils maintiennent un petit territoire de 150/300 m².
Le Geai de Lidth est résident. Il vole bien, avec des battements fréquents et actifs.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
D’après quelques observations, des œufs ont été vus en février et en mars.
Le Geai de Lidth nidifie en couple isolé. Il nidifie dans une variété de cavités comme un trou dans un arbre, même à la base du tronc, dans les branches ou les fougères épiphytes. Il lui arrive aussi d’utiliser des creux sur les pentes ou les falaises, ou même dans les habitations.
Le nid en forme de coupe est fait avec des brindilles fines et des plantes grimpantes pour la base. L’intérieur de la coupe est tapissé d’herbes sèches plus fines, de radicelles et autres matériaux végétaux doux.
La femelle dépose 3-5 œufs bleu pâle et incube pendant 17-20 jours. Les jeunes quittent le nid en général 25 jours après l’éclosion, mais souvent prématurément à cause des prédateurs. Ils sont nourris par régurgitation par les parents.
Les coquilles d’œuf et les poussins morts sont enlevés du nid. Les jeunes ont tendance à former des groupes aux alentours du mois de juin.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Geai de Lidth a une distribution très restreinte. Il est menacé par les prédateurs pendant la nidification, surtout des mammifères dont la mangouste indienne Herpestes auropunctatus, ainsi que les serpents et les corneilles. L’éradication de la mangouste est en cours.
L’espèce est protégée par la loi au Japon. La population globale est estimée à 5800 individus, mais d’autres recherches sont nécessaires. Cette population semble assez stable, avec cependant un déclin modéré.
Le Geai de Lidth est actuellement Vulnérable.
Fr: Geai de Lidth
Ang: Lidth’s Jay
All: Prachthäher
Esp: Arrendajo de Lidth
Ita: Ghiandaia di Lidth
Nd: Lidths Gaai
Sd: amamiskrika
Photographe:
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 14 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553507
CORBEAUX ET GEAIS: Guide des Corbeaux, Geais et Pies du Monde – Steve Madge, Hilary Burn – Editeur : Vigot (18/04/1996) – ISBN 10: 2711412687 – ISBN 13 : 978-2711412686
Birds of East Asia: China, Taiwan, Korea, Japan, and Russia De Mark Brazil – Editeur: A&C Black, 2009 – ISBN: 0691139261, 9780691139265 - 528 pages
Wikipedia, the free encyclopaedia
Bird Research News - Vol.7 No.4
Geai de Lidth
Garrulus lidthi
Ordre des Passériformes – Famille des Corvidés
INTRODUCTION :
Le Geai de Lidth est résident et endémique des Iles Amami dans le sud du Japon. Il fréquente les forêts naturelles de lauriers et les pousses secondaires mixtes. Il dort dans la canopée des grands arbres. Comme la majeure partie des Corvidés, il est omnivore et consomme divers invertébrés, des petits vertébrés et des matières végétales.
Cette espèce monogame nidifie dans des cavités d’arbres ou autres creux. Les jeunes sont nourris par régurgitation par les adultes.
Le Geai de Lidth est menacé par les prédateurs pendant la nidification, surtout les corneilles et certains mammifères. L’espèce est protégée par la loi au Japon, et deux îles font partie de la National Wildlife Protection Area. Elle est cependant Vulnérable.
Le nom de cette espèce rend hommage au zoologue Néerlandais Theodoor Gerard van Lidth de Jeude.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 38 cm
Poids : M : 165-210 gr – F : 170-195 gr
Le Geai de Lidth a le plumage d’un bleu profond avec des zones châtain-roux. Cet oiseau présente une belle combinaison de bleu sombre sur le capuchon, les ailes et la queue, et de châtain-roux sur le manteau, le dos, le croupion, la poitrine, l’abdomen et le bas-ventre.
Les ailes sont largement bleues mais les couvertures sont finement barrées de noir. Les rémiges sont noires avec des liserés externes bleus et des petites taches blanches aux extrémités. La queue a de larges extrémités blanches, en particulier sur sa face inférieure. Elle est légèrement graduée à l’extrémité.
Sur la tête, la face est noire sur le front, les lores et le menton, avec de fines rayures blanches sur le menton et la gorge.
Les plumes du front et des lores sont légèrement raides, tandis que celles de la calotte sont un peu longues et peuvent former une légère crête peu visible.
Le bec fort est jaunâtre pâle avec la base plus verte. Les yeux sont bleu-violet foncé. Les pattes et les doigts sont gris foncé.
Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile est bien plus terne, avec une teinte brunâtre terne ou grisâtre foncé à la place du bleu, tandis que les zones châtain-roux sont d’un brun terne. Les tertiaires et les rectrices n’ont pas les extrémités blanches.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Geai de Lidth se trouve sur l’île Amami Ō-shima dans le nord des Iles Ryukyu dans le sud du Japon.
HABITAT :
Le Geai de Lidth fréquente les forêts matures, et en particulier les forêts naturelles plantées de lauriers et les forêts secondaires mixtes, avec des pins (Pinus ryuchuensis). Il est également présent dans les terres agricoles, les plantations et les petites parcelles d’arbres près des villages, à 100-200 mètres de la forêt. L’espèce est répandue en plaines mais aussi en montagne.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Geai de Lidth produit une variété de cris comme un « jarr-jarr » ou « kraah » dur et grinçant en guise d’alarme. Les cris de contact entre adultes et jeunes, ou au moment de l’arrivée ou du départ des dortoirs sont décrits ainsi : « kyrurr-kyrwhir-kyrwhir-kurrwhir ». Il lui arrive de crier depuis la cime d’un arbre pendant au moins trois minutes.
Pendant les parades, l’oiseau pousse des cris perçants. Les jeunes produisent aussi des sortes de cliquetis brefs qui ont également un effet contre les prédateurs.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Geai de Lidth est omnivore et se nourrit d’insectes et d’araignées, de petits vertébrés comme les reptiles et les oiseaux, de fruits, baies et graines de plantes natives et cultivées. Il consomme aussi des glands et des châtaignes qu’il stocke généralement pour plus tard. Il est capable de porter jusqu’à six glands dans sa poche gulaire et son bec.
Il se nourrit en se déplaçant entre les branches et le feuillage, tout en examinant soigneusement les moindres recoins. Il peut aussi s’aider de son bec robuste pour grimper, à la manière des perroquets.
Il est souvent observé posé à découvert sur un rocher, à la cime d’un arbre ou au sommet d’un grand buisson.