Fr: Géocoucou pavonin
Ang: Pavonine Cuckoo
All: Pfauenkuckuck
Esp: Cuclillo Pavonino
Ita: Cuculo pavonino
Nd: Pauwkoekoek
Sd: påfågelgök
Photographe:
Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 4 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334229
Cuckoos of the World Par Johannes Erritzøe, Clive F. Mann, Frederik Brammer, Richard A. Fuller – Editeurs A&C Black, 2012 – ISBN: 1408142678, 9781408142677
The Cuckoos Par Robert B. Payne – Editeur: OUP Oxford, 2005 – ISBN: 0191513555, 9780191513558
Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology
Wikipedia, the free encyclopaedia
Brood parasitism by the enigmatic and rare Pavonine Cuckoo in Amazonian Peru
Géocoucou pavonin
Dromococcyx pavoninus
Ordre des Cuculiformes – Famille des Cuculidés
INTRODUCTION :
Le Géocoucou pavonin parasite les nids de certains passereaux. Il fait partie de la sous-famille des Neomorphinae dans la famille des Cuculidés. Il ressemble beaucoup au Géocoucou faisan. Cette espèce a une distribution très fragmentée dans la moitié nord de l’Amérique du Sud où elle fréquente les forêts hautes et les sous-bois des pousses secondaires. Il se nourrit de grands insectes et d’araignées qu’il capture sur le sol en marchant.
Le Géocoucou pavonin est menacé par la perte de son habitat et sa population décline.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 27-31 cm
Poids : 40-54 gr
Le Géocoucou pavonin a les parties supérieures sombres mais les plumes ont des liserés clairs, donnant un aspect écaillé au plumage. Les ailes sont gris-brun foncé avec une barre alaire gris pâle. L’alule est plutôt grande.
Les couvertures sus-caudales sont noires avec des petites taches blanches aux extrémités. La longue queue graduée est brune avec des rectrices aux extrémités blanches.
Sur les parties inférieures, la gorge, les côtés du cou et la poitrine sont uniformément roux chamoisé, tandis que l’abdomen est blanc. La queue est grise en dessous, mais les extrémités blanches sont toujours visibles.
La tête est petite avec le front, la calotte et la courte crête nucale roussâtres. On remarque la longue ligne post-oculaire chamoisée. La face et les couvertures auriculaires sont roux foncé. Les joues et la rayure malaire peu visible sont châtain foncé.
Le bec a la mandibule supérieure noire, tandis que l’inférieure est plus claire. Les yeux sont bruns, entourés d’un cercle oculaire chamois clair. Les pattes et les doigts sont gris.
Mâle et femelles sont identiques.
Le juvénile est plus gris et plus terne. La tête est gris-brun avec une ligne oculaire blanche. Sur les parties supérieures, les ailes sont comme chez les adultes, mais le dos est noirâtre avec juste quelques plumes aux liserés clairs. La gorge et la poitrine sont grisâtres. La queue n’a pas les extrémités blanches.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Géocoucou pavonin a une distribution fragmentée en Amérique du Sud, depuis la Colombie, le Venezuela et la Guyane, à travers l’est du Pérou et de la Bolivie au Brésil, au Paraguay et dans le nord de l’Argentine. Il y a eu une seule observation à Napo, dans l’est de l’Equateur.
HABITAT :
Le Géocoucou pavonin fréquente habituellement les forêts hautes comme les forêts de plaines et de montagne toujours vertes, les bosquets d’arbustes, les zones aux buissons épais, les forêts enchevêtrées et les parcelles de pousses secondaires denses, ainsi que les forêts saisonnièrement inondées le long des cours d’eau où poussent beaucoup d’arbres des genres Heliconia et Ficus.
Cette espèce est visible depuis les plaines jusqu’à 1600 mètres d’altitude, mais parfois plus haut au Venezuela (1900 mètres ou plus).
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Géocoucou pavonin émet des « puu-peé…puh-pee pee » à longs intervalles. Ces cris sont sifflés mais pas roulés, et souvent plus hauts que ceux du Géocoucou faisan. Ces notes portent loin, avec les première et troisième notes plus basses que les autres.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Géocoucou pavonin se nourrit de grands insectes comme les sauterelles, les cafards, les cicadidés et les scarabées. Il capture aussi des araignées, des scorpions et des millepattes.
Il se nourrit en solitaire en marchant sur le sol dans les sous-bois des forêts. Tout en marchant, il ouvre souvent ses ailes en déployant la grande alule.
Pendant la saison de reproduction, le Géocoucou pavonin chante tout au long du jour. En dehors de cette période, il est plus souvent entendu avant l’aube et au crépuscule, et parfois pendant la nuit.
Tout en chantant, il déploie ses alules et les fait vibrer. La longue queue est abaissée mais les longues couvertures sus-caudales sont ébouriffées. Il chante généralement depuis un perchoir caché dans la végétation.
Le Géocoucou pavonin est résident dans sa vaste distribution.
Il lui arrive quelquefois de voler avec des battements lents. Les ailes sont relevées au-dessus du dos et tenues dans cette position pendant un moment, tandis que la queue est légèrement déployée.
Lorsqu’il se sent menacé, il dresse sa crête, et la queue est déployée et relevée. Il gagne le sous-bois presque sans battre des ailes.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Le Géocoucou pavonin est un parasite des nids. La femelle dépose ses œufs, un à chaque fois, surtout dans les structures fermées ou en forme de sac, comme les nids des Formicariidés et des Tyrannidés.
Les œufs sont blancs avec des marques violacées. Après la naissance du jeune géocoucou, les poussins et les œufs de l’espèce hôte disparaissent du nid, probablement tués et rejetés par le jeune intrus.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Géocoucou pavonin est menacé par la perte de son habitat et les dérangements causés par la fragmentation des forêts.
L’espèce est rare ou peu commune, avec une distribution très fragmentée, mais comme cet oiseau est très discret, il n’est peut-être pas facilement comptabilisé.
Le Géocoucou pavonin n’est pas globalement menacé pour le moment, mais la population semble décliner.