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Fr: Gobemouche de Sibérie
Ang: Dark-sided Flycatcher - Siberian Flycatcher  
All: Rußschnäpper
Esp: Papamoscas Siberiano
Ita: Pigliamosche fianchiscuri
Nd: Roetvliegenvanger
Sd: sibirisk flugsnappare

Photographe:

Ingo Waschkies
Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 11 by Josep del Hoyo, Andrew Elliott and David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 849655306X

Handbook of Western Palearctic Birds, Volume 2: Passerines: Flycatchers to Buntings De Lars Svensson, Hadoram Shirihai – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2018 – ISBN: 1472937368, 9781472937360 – 656 pages

A photographic guide to Birds of Vietnam, Cambodia and Laos by Peter Davidson. New Holland Publishers. ISBN: 9781847731418

A Field Guide to the Birds of South-East Asia by Craig Robson. New Holland Publishers. ISBN: 9781780090498

Birds of Japan De Mark Brazil – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2018 – ISBN: 1472964683, 9781472964687 – 416 pages

Birds of East Asia De Mark Brazil - Editeur: A&C Black, 2009 - ISBN: 1408108747, 9781408108741 - 528 pages

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

Brown, Siberian and Grey-streaked Flycatchers: identification and ageing

Singapore Birds Project

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Gobemouche de Sibérie
Muscicapa sibirica

Ordre des Passériformes – Famille des Muscicapidés

INTRODUCTION :
Le Gobemouche de Sibérie se distingue par son plumage indéfinissable très similaire à celui des différents gobemouches “bruns” présents dans la même région. Il a des ailes assez longues et adopte souvent une posture bien droite.
Cette espèce fréquente tous les types de forêts, aussi bien matures que dégradées, quelquefois aussi les plantations ainsi que les parcs et les jardins urbains. Il est généralement présent dans les zones montagneuses entre 1400 et 4000 mètres d’altitude selon l’endroit.
Il se nourrit principalement de petits insectes capturés en s’élançant d’un perchoir exposé. Il nidifie dans une structure compacte en forme de coupe, ou quelquefois dans un trou d’arbre, à une hauteur allant de 2 à 18 mètres.
Le Gobemouche de Sibérie est décrit comme étant commun ou assez commun dans sa distribution, et l’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :       
Longueur : 13-14 cm
Envergure : 22 cm
Poids : 9-12 gr

Le Gobemouche de Sibérie a les parties supérieures et la tête gris-brun. Le dessus des ailes et de la queue sont noirâtres. En plumage frais, les extrémités chamois clair des grandes couvertures alaires forment une barre alaire pâle. Les tertiaires et les secondaires internes ont des liserés clairs tandis que les autres rémiges sont bordées de brun.

Sur les parties inférieures, le menton et la gorge sont blanchâtres, et le blanc s’étend souvent sur les côtés du cou pour former un demi-collier de couleur claire. Le haut de la poitrine et les flancs sont gris-brun avec des stries sombres. Le centre de la poitrine paraît blanc en plumage usé. Le reste du dessous est blanc. Les couvertures sous-caudales ont des extrémités étroites et grises.

Sur la tête, on remarque un cercle oculaire blanc et net, mais souvent restreint à l’arrière de l’œil. Les lores sont chamoisés et tachetés ou barrés de chamois plus foncé. La rayure sous-mustacienne est large et blanchâtre, souvent avec des bordures plus foncées. La rayure malaire est grise.
Le bec, les pattes et les doigts sont noirs. Le bec peut présenter un peu de jaune ou d’orange à la base de la mandibule inférieure. Les yeux sont brun foncé.
Mâle et femelle sont semblables.

Le juvénile est plus noir sur le dessus avec des taches et des stries chamois clair. Les parties inférieures sont blanchâtres avec des écailles ou des stries noirâtres sur les côtés de la gorge, de la poitrine et des flancs. Les couvertures sus-alaires ont des taches ou des liserés chamois, tandis que la queue présente une extrémité étroite couleur chamois.  

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Gobemouche de Sibérie a quatre sous-espèces.
M.s. siberica (décrite plus haut) se reproduit dans le centre et le sud-est de la Sibérie, dans le nord de la Mongolie, le nord-est de la Chine, la Corée du nord et le nord du Japon. Elle migre jusqu’à Taïwan, au sud de la Chine, en Indochine et à Bornéo en dehors de la période de reproduction.

M.s. gulmergi se reproduit dans le nord-est de l’Afghanistan et le nord du Pakistan (nord-ouest de l’Himalaya), et vers l’est jusqu’au nord de l’Inde. La distribution en dehors de cette période n’est pas connue.
Cette race ressemble à la race nominale mais la tête et les parties supérieures sont d’un gris plus clair.

M.s. cacabata se reproduit dans le centre et l’est de l’Himalaya depuis l’ouest du Népal, vers l’est jusqu’au sud de la Chine, au Bhutan et dans le nord-est de l’Inde. Il est présent dans le sud du Myanmar et le sud de la Thaïlande en dehors de la saison de reproduction.
Cette race est plus foncée que « gulmergi » avec les parties inférieures plus striées.

M.s. rothschildi se reproduit dans le centre et le sud de la Chine, dans le nord et l’ouest du Myanmar et sans doute aussi dans le nord-ouest du Vietnam. Pendant la période qui suit la reproduction, il est présent dans le sud de la Chine, en Indochine, sur la Péninsule Malaise et à Sumatra.
Cette race est plus grise en dessous, avec moins de blanc au centre de l’abdomen que la race nominale. Les extrémités des couvertures sous-caudales sont plus grises.

HABITAT :
Le Gobemouche de Sibérie fréquente tous les types de forêts. Il se reproduit dans les forêts et les bois toujours verts en montagne, mais aussi dans les forêts de rhododendrons, de conifères, et les forêts mixte (conifères et feuillus), ainsi que dans les pousses secondaires. En Sibérie, il se trouve dans la taïga, dans les forêts où poussent des épicéas et des saules, souvent près de l’eau. Il se reproduit à haute altitude, entre 1400 et 4000 mètres en fonction de l’endroit.
Pendant la migration, il est présent dans les broussailles côtières et les plantations, mais il fréquente aussi les parcs et les jardins urbains. Il est également présent dans les mangroves.  
En hiver, il fréquente les pousses secondaires et matures en plaine. Il se trouve souvent dans les canopées plutôt ouvertes et aux lisières des forêts.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Gobemouche de Sibérie émet un « tsuii » ou un « chii » ténu, et un murmure haut-perché « feeer ». Il émet également des « zi-zi-zi » hauts et grinçants en dehors de la saison de reproduction.
Le chant est une série faible composée de phrases hautes et ténues, de trilles et de sifflements qui passent souvent inaperçus. Ils sont décrits ainsi « tsichiriri » ou encore des « tsee-tsee » répétés.
Ce chant ressemble beaucoup à celui du très semblable Gobemouche brun (Muscicapa dauurica).  

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :       
Le Gobemouche de Sibérie se nourrit principalement d’invertébrés, en particulier des insectes comme les diptères, les Syrphidés, les petits hyménoptères et coléoptères, et les Chironomidés.    
Il est généralement solitaire et fréquente souvent la canopée et les strates moyennes de la forêt. Il chasse depuis un perchoir à découvert en s’élançant dans les airs et en poursuivant les insectes en vol. Il est plus actif en fin d’après-midi et au crépuscule. Il chasse aussi près du sol après la pluie.

Le Gobemouche de Sibérie est probablement territorial comme de nombreux gobemouches. La majeure partie des espèces est monogame, bien que certaines soient polygames. De la reproduction communautaire a également été observée.
Les parades nuptiales comprennent souvent des offrandes de nourriture du mâle à la femelle. Le nid est une structure compacte en forme de coupe, habituellement construite par la femelle.

Le Gobemouche de Sibérie est migrateur, avec les populations du nord qui migrent vers le sud après la reproduction. Il quitte les aires de reproduction entre mi-septembre et mi-octobre, et le retour se produit d’avril à début mai. Des déplacements altitudinaux ont été observés pour les populations nicheuses de l’ouest, du centre et de l’est de l’Himalaya.    
L’espèce a été observée dans l’ouest des Iles Aléoutiennes.

Le Gobemouche de Sibérie a un vol faible, flottant et direct avec des battements peu profonds. Lorsqu’il chasse, il s’élance depuis un perchoir pour capturer des insectes après une poursuite aérienne, avant de revenir au perchoir.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction a lieu entre mai et août.
Le nid en forme de coupe est construit par la femelle avec des herbes fines, de la mousse, des lichens, des poils d’animaux et des petites plumes. Il est situé sur une branche, souvent dans une fourche, à une hauteur allant de 2 à 18 mètres. Cette coupe compacte est tapissée d’aiguilles d’épicéa. Un trou dans un arbre peut aussi faire l’affaire à l’occasion.

La femelle dépose 3 à 5 œufs vert pâle avec des marques brun-roux. Elle incube seule pendant 11-13 jours, durant lesquels elle est nourrie par le mâle. Ensuite, les deux parents nourrissent les poussins.
Cette espèce produit une seule couvée par an.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :       
Le Gobemouche de Sibérie est décrit comme étant commun, assez commun ou localement commun à travers la vaste distribution. Il est même largement répandu dans l’Himalaya.
La taille de la population est inconnue, mais elle semble stable.
Le Gobemouche de Sibérie n’est pas globalement menacé pour le moment.