Mâle et femelle sont presque semblables, mais la femelle est plus grande et plus massive. Son plumage est plus pâle que celui du mâle, en particulier sur la poitrine. Le disque facial présente une bordure sombre bien nette. Les paupières sont couleur chamois. Le bec et les pattes sont d’un jaune plus pâle.
Le poussin est couvert de duvet blanc. Le plumage du juvénile est blanc chamoisé et finement barré de brun foncé. Les touffes auriculaires sont courtes et arrondies. Elles sont blanches et finement barrées de brun. Le disque facial est blanc uni. Le bec est d’un jaune très pâle.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Grand-duc bruyant a trois sous-espèces.
B.s. sumatranus (décrit plus haut) se trouve dans l’extrême sud du Myanmar et la Thaïlande du Sud, vers le sud jusqu’à Sumatra, y compris sur l’Ile Bangka.
B.s. strepitans se trouve à Java et Bali.
Cette race est bien plus grande que la race nominale. Sur les parties inférieures, les motifs barrés sont plus nets et les barres plus larges. Le haut de la poitrine est plus clair avec des barres plus fines.
B.s. tenuifasciatus se trouve à Bornéo.
Cette race a des barres beaucoup plus fines sur les parties inférieures.
HABITAT :
Le Grand-duc bruyant fréquente la forêt humide avec des étangs, des mares et des cours d’eau. Il peut aussi être observé dans les jardins arborés, dans les pousses secondaires et les plantations, ainsi qu’aux lisières des forêts et dans les clairières.
Il est généralement visible depuis les plaines jusqu’à 600/1000 mètres d’altitude. Cependant, il peut se trouver dans des zones plus élevées en fonction de la distribution, depuis 1400 jusqu’à 1860 mètres, mais rarement plus haut.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Grand-duc bruyant émet des hululements profonds « hoo » ou encore « hoo-hoo » dont la tonalité descend vers la fin, et se terminant par un gémissement. Les deux notes du hululement double sont émises à deux secondes d’intervalle.
Il produit également des bruits divers, des cris effrayants, un caquetage bruyant comprenant plusieurs syllabes et des sons étranglés.
Nous pouvons aussi entendre une série plus longue composée de plusieurs cris rapides et descendants vers la fin « hoo-hoohoohoohoohoohoohoo… »
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Grand-duc bruyant se nourrit de grands insectes comme les sauterelles et les coléoptères. Il capture aussi des oiseaux, des petits mammifères (rongeurs) et des serpents.
Il devient actif au crépuscule. Il chasse en glissant à faible hauteur et silencieusement au-dessus du sol et va se poser sur un perchoir avant de descendre sur le sol où il sautille aisément en cherchant des proies.
Il se repose et dort seul ou en couple pendant la journée. Il est souvent posé dans un arbre, au milieu du feuillage épais près du tronc.
Chez le Grand-duc bruyant, les liens du couple durent probablement toute la vie. Ils reviennent généralement chaque année sur le même site de nidification.
Le mâle devient bruyant au début de la saison de reproduction, afin d’attirer une femelle ou de renouer les liens avec sa partenaire. Les parades de cette espèce n’ont pas été décrites, mais elles montrent sans doute les deux partenaires en train de voler ensemble, et le mâle faire des offrandes de nourriture à la femelle.
L’espèce est résidente.
Le vol est silencieux pendant que l’oiseau chasse. Mais il est capable de maintenir un vol rapide et actif.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie en fonction de la distribution. Des œufs ont été trouvés en février/avril à Java, et un jeune au nid en mai-juin. A Sumatra, des poussins, mais aussi des juvéniles sortis du nid ont été vus en mars/mai, tandis qu’à Bornéo, des jeunes ont été observés en février/mars.
Le Grand-duc bruyant nidifie dans une grande cavité située dans un arbre. Cependant, il lui arrive aussi de s’installer dans une plante, l’Asplénie nid-d’oiseau (Asplenium nidus) et dans d’autres sites plutôt inhabituels. Le même site est souvent réutilisé plusieurs années de suite par le même couple.
La femelle dépose un œuf blanc mais la durée de l’incubation n’est pas connue. En Malaisie, un poussin né début décembre a quitté le nid fin janvier à l’âge de deux mois.
L’observation d’un nid situé dans une jardinière où poussait un bougainvillée au dernier étage d’un immeuble nous donne quelques détails intéressants.
Elle décrit la femelle nourrissant son poussin pendant les premiers jours, tandis que le mâle chasse et apporte la nourriture au nid. Plus tard, environ trois semaines après la naissance, le mâle vient lui aussi au nid et nourrit le poussin et les deux parents partagent alors cette tâche.
Le mâle qui arrive au nid avec une proie se manifeste en poussant des sortes d’aboiements, tandis que la femelle lui répond en émettant plutôt des bavardages. Celle-ci est déchirée en morceaux par l’adulte et donnée lentement au poussin.
Le site reste très propre et les carcasses des proies sont enlevées régulièrement du nid.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Grand-duc bruyant est généralement peu commun dans sa distribution.
L’espèce est capable de s’adapter à des habitats modifiés et aux pousses secondaires, mais il reste menacé par la perte de son habitat dans le futur.
En revanche, la population semble stable et l’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.
Fr: Grand-duc bruyant
Ang: Barred Eagle-Owl
All: Malaienuhu
Esp: Búho Malayo
Ita: Gufo reale barrato
Nd: Maleise Oehoe
Sd: malackauv
Photographe:
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
OWLS OF THE WORLD – By Claus König, Friedhelm Weick and Jan-Hendrik Becking - IBSN 978-0-7136-6548-2
BREEDING BARRED EAGLE OWL – Con Foley Photography
First breeding record of the Barred Eagle-Owl in Singapore Island
Barred Eagle-owl (Bubo Sumatranus): Species Accounts
Wikipedia, the free encyclopaedia
Grand-duc bruyant
Bubo sumatranus
Ordre des Strigiformes – Famille des Strigidés
INTRODUCTION :
Le Grand-duc bruyant est présent depuis la péninsule de Malaisie jusqu’à Sumatra, Java et Bornéo où il fréquente les forêts humides avec des mares et des cours d’eau, depuis les plaines jusqu’à 1600 mètres d’altitude. Trois sous-espèces partagent la distribution.
L’espèce se nourrit de grands insectes, mais aussi de petits mammifères, d’oiseaux et de reptiles. Il nidifie dans de grandes cavités dans les arbres, mais aussi dans des plantes et autres sites inhabituels.
Le Grand-duc bruyant est décrit comme étant peu commun à travers sa distribution. Il est capable de s’adapter à des habitats modifiés, mais il est menacé par la perte de l’habitat dans le futur.
L’espèce n’est cependant pas globalement menacée pour le moment.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 40-46 cm
Poids : 620 gr
Le Grand-duc bruyant a les parties supérieures brun foncé ou brun noirâtre, avec des vermiculures, des taches et des barres roux chamoisé sur le dos. Quelques marques blanc chamoisé sont visibles sur les scapulaires. Les rémiges et la queue sont barrées. Cette dernière présente généralement six barres blanchâtres ou de couleur fauve.
Les parties inférieures sont blanc grisâtre et finement barrées de brun. Le haut de la poitrine est teinté de brun-roux. Le reste du dessous présente des taches clairsemées brun foncé, en forme de chevrons.
Sur la tête, le disque facial et les lores sont blanc grisâtre, sans bordure distincte autour du disque. Les sourcils sont blanchâtres mais assez indistincts. Les touffes auriculaires sont très longues. Elles sont brun foncé et finement barrées de blanc, et généralement dirigées vers l’extérieur.
Le bec et la cire sont jaune pâle. Les yeux sont brun foncé ou noisette sombre. Les bords des paupières sont jaunes ou gris pâle. Les tarses sont emplumés. Les doigts sont gris jaunâtre avec les griffes couleur corne sombre.