Ang : Black-billed Nightingale-Thrush
All : Graukehl-Musendrossel
Esp: Zorzal piquinegro
Ital: Tordo usignolo beccofine
Nd: Grijskeeldwerglijster
Sd: Svartnäbbad skogstrast
Photographe:
René Lortie
http://rlortie.ca/
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725
THRUSHES by Peter Clement and Ren Hathway – HELM - ISBN: 0713639407
BirdLife International (BirdLife International)
Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology
Wikipedia, the free encyclopaedia
Grive à bec noir
Catharus gracilirostris
Ordre des Passériformes – Famille des Turdidés
QUELQUES MESURES :
L : 14,5 – 16 cm
Poids : 21 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
La Grive à bec noir est la plus petite des grives d’Amérique Centrale.
L’adulte de la race nominale a les parties supérieures brun-olive. Sur les ailes, l’alule, les vexilles internes des premières couvertures et les rémiges sont d’un brun plus terne. Sur la queue, le centre des rectrices est également brun terne.
Sur les parties inférieures, le menton et la gorge sont gris pâle. On peut voir une bande pectorale brun clair. Les flancs sont gris. Le milieu de l’abdomen est blanchâtre jusqu’au bas-ventre.
Sur la tête, la face, le front, la partie antérieure de la calotte et les couvertures auriculaires sont gris, alors que la nuque et les côtés du cou sont brun-olive.
Le bec est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont brunâtre pâle.
Les deux sexes sont semblables.
Le juvénile est plus terne, avec la poitrine et les flancs tachetés de brun plus foncé.
Il existe trois sous-espèces :
C.g. gracilirostris (ici décrite et représentée) se trouve au Costa Rica.
C.g. accentor se trouve dans l’ouest du Panama, dans l’ouest de la province de Chiriquí. Cette race est légèrement moins rousse avec le dessus plutôt teinté de vert-olive. Elle a aussi le bec plus long.
C.g. bensoni se trouve aussi dans l’ouest du Panama, mais dans l’est de la province de Chiriquí. Celle-ci est plus sombre, avec le dos et la calotte plus roux.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Grive à bec noir a pour cri un « pseeeeew » haut-perché et descendant, mais on peut aussi entendre un « sic » ou « seeet » ténu et pénétrant, et un « chrrr » court, nasillard et bourdonnant comme le gazouillis d’un troglodyte.
Le chant est une série de trois sifflements flûtés, suivis d’un trille composé de sons mélangés montant et descendant pour ensuite s’éteindre en devenant flou. Des phrases successives sont répétées entrecoupées de pauses courtes.
HABITAT :
La Grive à bec noir fréquente les forêts de haute altitude où elle est visible dans les sous-bois des forêts de chênes froides et humides, dans les forêts secondaires, les bois situés dans les pâturages et les clairières au-dessus de la ligne des arbres, et les zones à végétation plus dense avec des grands arbustes.
L’espèce est visible entre 2150 et 3500 mètres d’altitude.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Voir plus haut dans « sous-espèces »
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Grive à bec noir, comme de nombreux Turdidés, se nourrit de divers invertébrés et d’une grande variété de baies. Elle se nourrit sur le sol, dans les arbustes et au bas des arbres, parfois sur les grosses branches et occasionnellement dans la canopée. Elle cherche aussi dans les touffes de mousse et de lichens, et retourne les feuilles mortes du sol avec le bec, à la façon typique des Turdidés.
Elle peut être vue seule ou en couples, sautillant sur le sol, s’arrêtant et restant immobile juste avant de s’élancer sur sa proie. Elle émerge souvent de la végétation et gagne des zones semi-ouvertes, et se nourrit aussi le long des champs fraîchement labourés.
Souvent, elle agite nerveusement ses ailes et les laisse retomber ensuite, et redresse sa queue au-dessus de son dos avant de l’abaisser lentement.
Pendant la saison de reproduction, le chant du mâle atteint son maximum. Il comprend alors davantage de phrases chantées que durant le reste de l’année. Habituellement, lorsqu’un mâle commence à chanter, les voisins de son territoire chantent aussi et produisent un superbe chorus.
Ces chants sont associés à l’établissement du territoire et sont également utilisés pour attirer les femelles. Il n’y a pas d’information sur les comportements nuptiaux de cette espèce, mais le mâle effectue sans doute quelques parades pour mettre son beau plumage brun en valeur en face de la femelle.
Ils sont monogames. Des interactions entre les deux partenaires du couple entrainent la production de cris haut-perchés émis par les deux sexes.
La Grive à bec noir est sédentaire dans sa distribution, avec juste quelques déplacements altitudinaux vers les zones plus basses. Mais ces déplacements ne semblent pas être saisonniers.
VOL :
La Grive à bec noir a les ailes assez arrondies et la queue mi longue, facilement manœuvrable, pour permettre à l’oiseau de s’échapper en vol. Cette espèce est terrestre et sédentaire, et ne parcourt pas de longues distances.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre mars et juin au Costa Rica. Le nid en forme de coupe est volumineux. Il est placé dans un arbuste au feuillage dense ou dans un petit arbre, à une hauteur pouvant aller jusqu’à 5 mètres. Il est fait de racines et de mousse verte. L’intérieur de la coupe est tapissé de tiges d’herbes finement entrelacées et de radicelles.
La femelle dépose deux œufs bleu verdâtre avec des taches et des mouchetures plus sombres. La période d’incubation dure approximativement 11 à 15 jours. Les poussins sont nourris par les deux adultes.
ALIMENTATION :
La Grive à bec noir se nourrit d’insectes, de larves, de vers, d’araignées et d’invertébrés variés. Elle consomme aussi des baies provenant de nombreuses espèces de plantes.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Grive à bec noir a une distribution restreinte, mais l’espèce est relativement commune et même abondante dans les forêts du Costa Rica, et les nombres augmentent au-dessus de 2500 mètres d’altitude.
Elle est assez commune au Panama, mais peu commune dans les zones du páramo.
La Grive à bec noir n’est pas menacée actuellement.