Fr: Hirondelle de rivage
Ang: Sand Martin – Collared Sand martin – Bank Swallow
All: Uferschwalbe
Esp: Avión Zapador
Ita: Topino
Nd: Oeverzwaluw
Sd: Backsvala
Photographes:
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
José Luis Beamonte
Pájaros de España
Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries & Flickr Rainbirder
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2
Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA
Otto Plantema
Trips around the world
Ingo Waschkies
Bird Photography
Texte et diaporama de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920
THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112
Pájaros de España (JL Beamonte)
Wikipedia, the free encyclopaedia
UMR BOREA – Biologie des Organismes et Ecosystèmes Aquatiques
Morpho-sedimentology of coastal natural sites colonized by Sand Martin (Riparia riparia)
Environment Agency
Artificial Bank Creation for Sand Martins and Kingfishers
Hirondelle de rivage
Riparia riparia
Ordre des Passériformes – Famille des Hirundinidés
INTRODUCTION :
L’Hirondelle de rivage fait partie de la sous-famille des Hirundininae qui regroupe les hirondelles typiques dans la famille des Hirundinidés.
Les espèces au plumage blanc et brun du genre Riparia sont assez largement répandues. On compte cinq espèces dont quatre se trouve dans l’Ancien Monde, et une seule, l’Hirondelle de rivage, dans l’Ancien Monde et le Nouveau Monde.
Cette espèce nidifie en colonies denses. Elle creuse un tunnel dans les rives sableuses ou les carrières de gravier et de sable. Les deux adultes creusent avec le bec tandis que le sable est enlevé de la cavité à l’aide des ailes et des pattes.
L’Hirondelle de rivage est un oiseau migrateur qui se déplace vers le sud après la reproduction. Sa population est actuellement stable.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 12 cm
Poids : 11-20 gr
L’Hirondelle de rivage est blanche et brune et plutôt petite.
L’adulte de la race nominale (ici décrit et représenté) a les parties supérieures brunâtres ou gris-brun. En plumage frais, les plumes ont des extrémités claires. Sur les ailes et la queue, rémiges et rectrices sont brun foncé avec un léger reflet vert. La queue fourchue présente une encoche peu profonde.
Les parties inférieures sont blanches et contrastent avec une large bande pectorale brune qui s’étend parfois jusqu’au centre de l’abdomen. En dessous des ailes, les couvertures sont brun foncé.
Le bec, les courtes pattes et les doigts sont brun foncé ou noirâtres. Les yeux sont bruns.
Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile a les plumes des parties supérieures bordées de blanchâtre ou blanc chamoisé. La bande pectorale est moins nette. Les lores, les joues, les côtés du cou et la zone qui va du menton à la poitrine sont teintés de brun roussâtre ou chamois. Le bas des parties inférieures est teinté de chamois ou crème. Le bec et les pattes sont plus bruns que chez les adultes.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Hirondelle de rivage a cinq sous-espèces reconnues.
R.r. riparia (décrite plus haut) se reproduit en Amérique du Nord, depuis l’Alaska et le Canada jusqu’au Texas et au nord-est du Mexique. Cette population hiverne en Amérique du Sud.
Elle se reproduit également en Eurasie, depuis l’Irlande jusqu’au centre de l’Asie. Elle hiverne en Afrique.
R.r. innominata se reproduit dans le sud-est du Kazakhstan et hiverne en Afrique ou dans le sud ou le sud-est asiatique. Cette race est plus petite, plus claire et plus grise que la race nominale, avec une bande pectorale moins nette.
R.r. ijimae se reproduit dans la région du Lac Baïkal et dans le centre de la Mongolie, vers l’est jusqu’à Sakhaline (Russie), dans le nord du Japon et aux Iles Kouriles. Elle hiverne en Asie du Sud-est, y compris aux Philippines. Cette race est d’un brun plus foncé.
R.r. shelleyi se reproduit en Egypte dans la Vallée du Nil. Elle hiverne vers le sud jusqu’au Soudan et l’Erythrée. Cette race est plus petite et plus pâle, avec une bande pectorale plus étroite.
R.r. eilata est observée en passage migratoire en Israël, mais ses aires de reproduction sont inconnues. Cette race est petite, avec le menton brun chamoisé et la gorge tachetée de brun.
HABITAT :
L’Hirondelle de rivage se trouve plus particulièrement près de l’eau. Elle se reproduit le long des côtes, au bord des fleuves et autres cours d’eau, et près des lacs, surtout en plaine et en campagne ouverte, et même près des habitations.
Elle nidifie dans les rives où elle creuse un nouveau terrier chaque année. Les sites de nidification tels que gravières, terrils ou dépôts de sable artificiels dépendent beaucoup de l’érosion qui peut créer de nouveaux sites et en détruire d’autres.
L’Hirondelle de rivage se nourrit en vol au-dessus de l’eau, mais aussi dans les herbages et les cultures, mais elle évite en général les forêts épaisses et les zones montagneuses. En migration, elle se nourrit régulièrement loin de l’eau. Elle dort souvent dans les roselières avec d’autres espèces d’hirondelles.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Hirondelle de rivage a pour cris de contact des notes sèches et dures « prrit » ou « prrip », ainsi qu’un « pritit » dissyllabique. Les cris d’alarme comprennent aussi bien des notes basses que haut-perché. Le chant est un gazouillis rauque, une série rapide composée de plusieurs cris de contact.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Hirondelle de rivage se nourrit principalement d’insectes capturés en vol (diverses espèces de mouches) et d’araignées prises sur le sol ou à la surface de l’eau.
Elle cherche ses proies en général au-dessus de l’eau ou sur un sol découvert, souvent à une quinzaine de mètres du sol. Elle chasse seule ou en groupes avec d’autres espèces d’hirondelles selon la saison. Le régime varie en fonction des ressources alimentaires locales. Quand le temps est mauvais, elles chassent en volant au ras de la surface de l’eau.
L’Hirondelle de rivage est monogame, mais il arrive parfois que le mâle s’accouple avec d’autres femelles. Une seconde couvée peut entrainer un changement de partenaire, de nid ou de colonie.
Le mâle commence à creuser la cavité jusqu’à une profondeur de 30 centimètres. Ensuite, il chante et vole en décrivant des cercles autour de l’entrée, et tout en se posant ou en voltigeant en face du tunnel, il met en valeur sa gorge blanche. Ces parades ont pour but d’attirer une femelle.
Avant l’accouplement, il chante et ses ailes sont parfois agitées de tremblements. L’accouplement a lieu au nid ou ailleurs, sur le sol, sur un fil… Des poursuites entre les deux partenaires sont également observées. Ensuite, les deux adultes continuent de creuser le tunnel jusqu’à un mètre de profondeur ou plus. La chambre d’incubation se trouve tout au fond.
Un nouveau tunnel est creusé chaque année, bien que quelquefois un ancien nid soit réutilisé s’il n’a pas été détruit par l’érosion. L’Hirondelle de rivage nidifie en colonies comprenant parfois plusieurs centaines de couples proches les uns des autres selon l’espace disponible.
Après la reproduction, et surtout en août, elles se rassemblent en grandes bandes aux dortoirs et préparent la migration postnuptiale. Elles quittent les aires de reproduction vers fin septembre. L’Hirondelle de rivage migre sur de longues distances, depuis l’Amérique du Nord jusqu’au sud du Chili, et depuis l’Eurasie jusqu’au Sahel en Afrique, mais aussi dans l’est de l’Afrique et vers le sud jusqu’au Mozambique.
Les routes suivent souvent les cotes mais passent aussi au-dessus des terres, avec de courts passages au-dessus de l’eau pour traverser certaines zones.
L’Hirondelle de rivage a un vol rapide et oscillant, pratiqué avec des battements rapides et peu profonds.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre fin avril et août. L’Hirondelle de rivage se reproduit en colonies qui peuvent comprendre jusqu’à cent couples, mais aussi parfois des centaines et même des milliers d’oiseaux selon la disponibilité des lieux.
Le tunnel est creusé d’abord par le mâle, et une fois le couple formé, les deux adultes finissent ce travail. Seule une petite zone est défendue autour de l’entrée. Le tunnel est creusé dans du sable compact, du gravier ou du sable plus souple. La longueur dépend de la qualité du sol.
Le site du nid se trouve en général sur les rives des fleuves et autres cours d’eau ou des lacs, sur des falaises sableuses ou des dunes, dans des carrières de sable et de gravier. Des structures artificielles sont aussi utilisées, comme des trous de drainage, des tuyaux et des creux dans les murs.
Le tunnel mesure de 50 à 100 centimètres. La chambre d’incubation se situe tout au fond. Le nid est tapissé d’herbes, radicelles, feuilles et plumes.
La femelle dépose 4-5 œufs blancs. La taille des couvées décroît du nord au sud. Mâle et femelle partagent l’incubation pendant 14-15 jours, la femelle surtout la nuit. Le mâle n’a pas de plaque incubatrice, mais il couve quand même pendant environ la moitié du temps global.
Les premiers jours, les poussins sont couvés continuellement en fonction des conditions climatiques. Ils sont nourris par les parents à raison de 20 à 30 visites par heure. Au fur et à mesure qu’ils grandissent, ils se précipitent à la rencontre des adultes qui apportent la nourriture, et plus tard, ils les attendent à l’entrée du nid.
Ils s’envolent 19 jours après la naissance en Amérique du Nord, et 22 jours après l’éclosion en Ecosse. Ils sont toujours nourris par les parents au nid pendant 4-5 jours, ou même une semaine. Ils se rassemblent dans des crèches pendant la journée, et dorment la nuit dans des terriers, pas forcément le leur.
Le mauvais temps, les inondations et la prédation sont les principales causes des échecs de la nidification.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Hirondelle de rivage est relativement commune à travers sa vaste distribution. La population Nord-Américaine semble stable, bien que des déclins soient observés en Californie où l’on considère que l’espèce est « menacée » et au Kentucky où ses statuts sont « préoccupants ».
De nombreux sites de nidification adaptés aux besoins de cette espèce sont éphémères en fonction de l’érosion. En revanche, la construction de nouvelles routes et les carrières de sable et de graviers leur procurent de nouveaux sites.
La population globale est estimée à plus de 50 000 000 d’individus (2004), et l’Hirondelle de rivage est actuellement considérée comme non menacée.