Fr: Hirondelle noire
Ang: Purple Martin
All: Purpurschwalbe
Esp: Golondrina Purpúrea
Ita: Rondine purpurea
Nd: Purperzwaluw
Sd: blå storsvala
Photographes:
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2
Jean-Claude Jamoulle
A la rencontre des Oiseaux
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695
BIRDS OF THE GREAT BASIN – by Fred A. Ryser - Univ of Nevada Pr -ISBN: 0874170796
Wikipedia, the free encyclopaedia
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
Department of Energy & Environmental Protection
Bird Web (Seattle Audubon Society)
Hirondelle noire
Progne subis
Ordre des Passériformes – Famille des Hirundinidés
INTRODUCTION :
L’Hirondelle noire est la plus grande hirondelle d’Amérique du Nord où elle est aussi l’un des oiseaux les plus populaires. Ce sont des oiseaux très grégaires qui nidifient souvent en colonies. Ils parcourent de longues distances pour aller hiverner dans une grande moitié nord de l’Amérique du Sud.
L’Hirondelle noire a décliné dans l’ouest de l’Amérique du Nord, et elle commence aussi à décliner dans la partie est où les populations dépendent grandement des nichoirs artificiels. Depuis le 19ème siècle, la compétition avec les espèces introduites comme le Moineau domestique et l’Etourneau sansonnet pour les cavités de nidification, ainsi que l’éclaircissage des forêts pour enlever le bois mort semblent être les causes principales de ces déclins.
L’Hirondelle noire est actuellement considérée comme non menacée, mais des mesures de conservation sont suggérées afin de protéger cette belle hirondelle.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 19 cm
Poids : 48-64 gr
L’Hirondelle noire mâle adulte de la race nominale a le plumage bleu-violet foncé irisé dans l’ensemble, sauf les ailes et la queue qui sont plutôt brun noirâtre. La queue est modérément fourchue. Des touffes de plumes blanches sur les côtés du corps sont cachées par les ailes.
Le bec noir est légèrement crochu. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont gris foncé.
La femelle adulte de la race nominale est plus terne que le mâle, avec le front et l’arrière du cou gris, tandis que la gorge est gris foncé et finement striée. Sur les parties inférieures, le haut et les côtés de la poitrine sont brun foncé, avec des plumes aux liserés gris pâle. Le reste du dessous est blanc grisâtre avec des stries sombres.
Le juvénile est plutôt gris-brun sur les parties supérieures et la gorge, tandis que le reste des parties inférieures est blanc grisâtre.
Le mâle de 1ère année ressemble à la femelle adulte avec quelques plumes bleues sur la tête et le dessus.
La femelle de 1ère année est plus brune sur le dessus et plus claire en dessous que l’adulte.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Hirondelle noire a trois sous-espèces qui diffèrent par la taille et le plumage des femelles.
P.s. arboricola se trouve dans les montagnes de l’ouest, vers l’est jusqu’aux Montagnes Rocheuses et vers le sud jusqu’au nord-ouest et au nord du Mexique, y compris le nord de la Basse Californie. Elle hiverne probablement en Amérique du Sud.
Cette sous-espèce est la plus grande de toutes, et les femelles ont les parties inférieures plus pâles.
P.s. subis (décrite plus haut) se reproduit dans l’est et la partie médiane de l’Amérique du Nord située à l’est des Montagnes Rocheuses, depuis le sud du Canada, vers le sud des Etats-Unis et le centre des haut-plateaux mexicains. Elle hiverne en Amérique du sud à l’est des Andes.
P.s. hesperia se trouve au Mexique et dans le sud-ouest des Etats-Unis. Elle hiverne probablement en Amérique du Sud.
Son plumage est semblable à celui d’arboricola, mais cette sous-espèce est la plus petite.
HABITAT :
L’Hirondelle noire est présente en ville, sur les terres cultivées ou dans les campagnes semi-ouvertes près de l’eau (étangs et marais). Dans la partie ouest des aires de reproduction, elle fréquente aussi les forêts de montagne et les déserts où poussent de grands cactus (Saguaro). Elle est généralement plus locale dans l’ouest, et des colonies isolées sont établies autours des lisières des forêts ou dans les clairières des forêts de montagne, mais également dans les déserts avec cactus.
Dans l’est, elle se reproduit dans une variété de zones semi-ouvertes où elle trouve des sites de nidification, près des étangs ou des rivières.
L’espèce est visible jusqu’à 2600 mètres d’altitude.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Hirondelle noire est habituellement plutôt bruyante, et produit une certaine variété de sons. Les cris gutturaux et riches sont ainsi décrits « tchew-wew », « pew-pew », « choo », « cher ». Pendant les parades, le mâle émet des « croak » gutturaux. Il chante aussi à l’aube, un son similaire au précédent mais plus doux. Le cri d’alarme est un « zweet » ou un « zwrack », tandis que le cri territorial est un « hee-hee ».
Des chants de structures différentes sont rapportés entre les populations des forêts de montagnes et celles de la partie est.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Hirondelle noire est un insectivore aérien qui capture ses proies en vol. Elle vient rarement sur le sol, probablement surtout en période de très mauvais temps.
Elle se nourrit de divers insectes volants, de guêpes, de fourmis ailées et de quelques abeilles, mais elle consomme principalement des hémiptères, des mouches, des coléoptères, des phalènes et des papillons ainsi que des libellules. Quelques araignées font aussi partie du régime.
L’Hirondelle noire se nourrit en vol et vole souvent bas au-dessus de l’eau, mais aussi bien haut par moments. Ce sont des oiseaux très agiles lorsqu’ils chassent.
Quelques recherches récentes indiquent que cette espèce se nourrit aussi de Solenopsis invicta, une espèce de fourmi invasive.
Le mâle arrive le premier sur les aires de reproduction, et commence par établir le territoire.
L’Hirondelle noire nidifie généralement en colonies dans la partie est de la distribution, dans des nichoirs artificiels. Cependant, dans l’ouest, elle peut nidifier en colonies lâches ou même en couples isolés.
Elles sont monogames bien que quelques cas de polygamie soient rapportés (moins de 5%). Le mâle défend un petit territoire et la femelle une zone encore plus restreinte. Les deux adultes s’accouplent souvent en dehors du couple. Les deux partenaires visitent plusieurs cavités avant de choisir un site de nidification.
Une fois les jeunes envolés, les adultes se rassemblent aux dortoirs, souvent par milliers à la fin de l’été, avant la migration vers le sud. Ces comportements ont également été observés en hiver.
L’Hirondelle noire est migratrice, et la majeure partie de la population hiverne dans le Bassin Amazonien. Elles reviennent au début du printemps dans l’est (en février) et en général plus tard au printemps dans la partie ouest (avril-mai). Elles migrent au-dessus des terres à travers le Mexique et l’Amérique Centrale.
L’Hirondelle noire vole très bien. Elle pratique des battements rapides alternés de glissés. Elle se montre très agile lorsqu’elle chasse en vol.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie en fonction du lieu, avec la ponte à partir de fin mars en Floride et jusqu’à la mi-juin au Canada.
L’Hirondelle noire nidifie en solitaire ou en groupes de moins de 35 couples, bien que des colonies de plus de 300 couples aient été observées.
Elle nidifie dans une cavité comme une ancienne loge de pic, une crevasse dans un rocher ou sur une falaise, ou un creux dans un immeuble, un réverbère, mais également dans des nichoirs artificiels ou en forme de gourde.
Le nid est fait avec des brindilles, des tiges et des feuilles, des débris et de la boue. Il y a quelquefois un rebord sur le devant du nid pour empêcher les œufs de rouler vers l’extérieur. Les deux partenaires partagent la construction.
La femelle dépose 3-6 œufs blancs et incube pendant 15 à 18 jours. Les poussins sont nourris par les deux parents. Les jeunes quittent le nid au bout de 26-31 jours après l’éclosion.
Les compétitions avec d’autres espèces pour les cavités sont importantes.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Hirondelle noire est menacée par la compétition pour les cavités de nidification à cause des espèces introduites comme le Moineau domestique et l’Etourneau sansonnet, et par l’éclaircissage des arbres morts dans certaines zones. Cette espèce est vulnérable au froid et au temps humide, en particulier dans le nord de la distribution. Sur les aires d’hivernage, les humains les harcèlent aux dortoirs pour les déloger, et l’usage des pesticides peut aussi réduire les effectifs.
La population est estimée à 11 000 000 d’individus, avec des déclins et quelques augmentations des nombres selon la distribution. Les nichoirs artificiels sont très importants pour la population de l’est.
Mais actuellement, l’Hirondelle noire n’est pas globalement menacée.
MALE en haut
COUPLE en bas