Ang : Asian Fairy-bluebird
All : Türkisirene
Esp: Ave Flor de Espalda Negra
Ital: Irena dorsoazzurro
Nd: Indische Blauwrug
Sd: Indisk Blåfågel
Photographe:
Ingo Waschkies
My bird pictures on Pbase
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
BirdLife International (BirdLife International)
CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Irène vierge
Irena puella
Ordre des Passériformes – Famille des Irénidés
QUELQUES MESURES :
L : 21-26 cm
Poids : M : 56-75 gr – F : 52-71 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
L’Irène vierge est une espèce arboricole, toujours très active au milieu de la végétation. Le plumage peut paraître assez terne quand l’oiseau est à l’ombre, mais dès que le soleil éclaire le dos du mâle, les plumes bleu-saphir brillent intensément.
Le mâle adulte a le plumage bleu et noir.
Sur les parties supérieures, le centre de la calotte et de la nuque, le dos, le croupion, les couvertures sus-caudales et les barres alaires étroites sont d’un bleu éclatant. Les rémiges et les rectrices sont noires.
Les parties inférieures sont noires, excepté les couvertures sous-caudales qui sont du même bleu que le dessus.
Sur la tête, le front, la face, les côtés de la tête et du cou et le menton sont noirs. Le centre de la calotte et de la nuque sont également du même bleu.
Le bec puissant est noir. Les yeux sont rouges. Les pattes et les doigts sont noirs.
La femelle adulte a un aspect plus terne. La tête, le corps, les couvertures sus-alaires, les tertiaires et les rectrices centrales sont vert-malachite. Les plumes présentent des liserés légèrement plus bleus sur le croupion, les couvertures sus-caudales et les parties inférieures. Le reste du plumage est brun cendré. Les rémiges ont des liserés vert-malachite, tandis que sur les rectrices externes, ce sont les vexilles externes qui portent cette couleur.
Elle a les yeux plus clairs que le mâle, plutôt rouge-orangé.
Le juvénile ressemble à la femelle mais il a les ailes et les yeux bruns.
L’immature est similaire à la femelle. Le jeune mâle est légèrement plus bleu, et ses yeux sont d’un brun plus foncé que chez le juvénile.
On trouve six sous-espèces qui diffèrent au niveau des tons de bleu chez le mâle, et pour la forme et la taille des couvertures sus-caudales.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Irène vierge a pour cri de contact un sifflement fluide, strident et qui porte loin « weet weet », ou « tui-wit-weet » avec plusieurs variantes.
Pendant les parades nuptiales, le mâle émet des « wii-dip-wii-dip-dip wii-dip… » ainsi que des sifflements semblables à ceux de l’Etourneau sansonnet.
Les deux membres du couple lancent des « chrroachch » rauques lorsqu’ils sont proches l’un de l’autre.
HABITAT :
L’Irène vierge fréquente les forêts depuis les plaines jusqu’à 1800 mètres d’altitude en Inde, et 1900 mètres en Malaisie, mais elle est habituellement vue plus bas, entre 850 et 1200 mètres.
Cette espèce forestière peut sortir de son habitat pour aller dans les plantations de thé et de café où se trouvent des arbres clairsemés, probablement attirée par les arbres fruitiers ou en fleurs.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Irène vierge se trouve dans le sud de l’Asie tropicale, depuis les contreforts de l’Himalaya, en Inde et au Sri Lanka, en Indochine, dans les îles Greater Sunda (Java, Sumatra et Bornéo) et aux Philippines.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Irène vierge se nourrit principalement de fruits, depuis les petites baies jusqu’aux figues du Ficus, et de nectar de fleurs dans certaines parties de la distribution. Quelques insectes, en particulier des termites, sont happés en vol.
Elle prend le fruit en étant posée sur la branche, mais aussi en vol, en le cueillant au passage. Elle se nourrit à mi-hauteur ou dans la canopée de la forêt. Elle descend rarement sur le sol.
Il lui arrive de se joindre à des groupes d’espèces mélangées pour chasser dans le feuillage. Des descentes dans les plantations sur les baies des caféiers se produisent parfois.
Les comportements nuptiaux sont peu connus dans la vie sauvage, mais quelques observations réalisées sur des oiseaux captifs rapportent du lissage mutuel des plumes et des chants à l’unisson chez les couples.
Pendant les parades, le mâle hausse les scapulaires afin de mettre en valeur les parties supérieures d’un bleu luisant. Il fait aussi vibrer son corps et les rectrices, se déplace d’un côté à l’autre, tend le cou et balance sa tête en gonflant les plumes de la calotte et en ouvrant le bec. Ces parades sont accompagnées de chants tandis que la couleur rouge des yeux s’intensifie. Quelques poursuites en vol entre les deux partenaires ont été également observées.
L’Irène vierge est principalement résidente dans son habitat. Quelques déplacements locaux sont rapportés, probablement en fonction de l’abondance de fleurs ou de fruits sur les arbres.
VOL :
L’Irène vierge est toujours très active. Elle a un vol puissant et direct à travers la canopée de la forêt.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon la distribution.
L’Irène vierge femelle construit son nid dans une fourche ou dans les frondaisons d’un palmier, à une hauteur variant de 2 à 6 mètres au-dessus du sol. Il est situé dans le sous-bois ou au maximum à mi-hauteur dans la forêt. Le nid est une petite coupe ouverte et grossière faite avec des brindilles et des bryophytes verts.
La femelle dépose habituellement deux œufs, et incube pendant deux semaines environ. Les poussins sont élevés par un ou les deux parents et quittent le nid 13 jours après la naissance. Ils sont nourris avec des insectes.
ALIMENTATION :
L’Irène vierge se nourrit surtout de fruits, depuis les petites baies jusqu’aux fruits du Ficus. Il lui arrive de prendre du nectar de fleur selon les saisons et dans certaines parties de la distribution. Elle capture aussi des termites en vol.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Irène vierge peut être relativement commune selon la distribution, et également localement rare. Cette espèce est menacée par la perte de l’habitat et l’augmentation de la chasse. Quelques sous-espèces telles que « turcosa » à Java, « crinigera » à Sumatra et « tweeddalei » dans l’ouest des Philippines sont probablement déjà classées comme étant presque menacées ou même vulnérables. La suppression de la grande canopée des figuiers a un gros impact sur les oiseaux frugivores.
Cependant, l’espèce n’est pas considérée comme étant menacée actuellement.