Kétoupa malais
Ketupa ketupu
Ordre des Strigiformes – Famille des Strigidés
INTRODUCTION :
Le Kétoupa malais se nourrit exclusivement de poisson et d’une variété d’organismes aquatiques. D’ailleurs, certains de ses critères morphologiques sont parfaitement adaptés à ses comportements alimentaires. Cette espèce se trouve rarement loin de l’eau douce, habituellement dans des zones forestières et même près des habitations.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 40-48 cm
Poids : 1030-2100 gr
Le Kétoupa malais est le plus petit des 4 espèces de kétoupas.
L’adulte a les parties supérieures chamois parcourues de stries brun foncé, avec des plumes aux liserés roux clairs. Les scapulaires sont plus clairs, plutôt blanchâtres ou chamois pâle. Sur les ailes, les rémiges sont barrées chamois et brun foncé, avec 3-4 barres blanchâtres. Les rectrices sont brun foncé avec des extrémités pâles et quelques barres blanc chamoisé.
Les parties inférieures sont couleur chamois avec des stries brun foncé, plus denses sur la poitrine et le cou, et plus fines et éparses sur l’abdomen et les flancs.
Les deux partenaires peuvent se montrer particulièrement bruyants avant la reproduction, et les couples produisent souvent des longs duos. Les vocalises commencent en général un mois avant la nidification. Les cris et les chants sont utilisés par le mâle pour attirer une femelle ou pour renouveler les liens du couple avec sa partenaire. Les offrandes de nourriture du mâle à la femelle sont probablement actives.
Le Kétoupa malais se repose dans les arbres pendant la journée, et devient actif au crépuscule. Il est souvent seul, caché à l’ombre dans le feuillage dense d’un arbre, aux alentours du site de nidification.
L’espèce est résidente dans sa distribution.
Le vol est puissant, mais les kétoupas n’ont pas de franges sur les primaires et leur vol est moins silencieux que celui des autres Strigidés.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon la distribution. La ponte a lieu surtout entre février et avril, mais dans l’ouest de Java, les œufs sont pondus de mai à juillet, et en avril et septembre jusqu’en janvier dans la Péninsule Malaise.
Le Kétoupa malais nidifie dans un grand creux dans un arbre, ou dans une fourche formée par de grosses branches, souvent au milieu des frondaisons des Fougères nid d’oiseau (Asplenium nidus), entre 3 et 18 mètres au-dessus du sol. Il utilise aussi des nids abandonnés par des rapaces, ou s’installe dans une grotte rocheuse. Ces oiseaux ne construisent pas leur propre nid.
La femelle dépose un ou deux œufs blancs, mais habituellement, un seul poussin survit. L’incubation dure 28-29 jours, assurée par la femelle. Le mâle procure la nourriture au poussin et à la femelle. Le juvénile s’envole 42 à 45 jours après l’éclosion.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Kétoupa malais peut parfois souffrir de persécutions à cause de ses habitudes de pêche au bord des lacs gorgés de poisson, le mettant alors en compétition avec les pêcheurs locaux.
L’espèce est peu abondante ou assez commune selon les endroits de la distribution, et les populations semblent stables pour l’instant.
Le Kétoupa malais est actuellement considéré comme non menacé.
Fr: Kétoupa malais
Ang: Buffy Fish-Owl
All: Sundafischuhu
Esp: Búho Pescador Malayo
Ita: Gufo pescatore della Malaesia
Nd: Maleise Visuil
Sd: Blek fiskuv
Malais: Hantu Kuning, Tumbok Ketampi, Tumbuk Ketampi
Photographes:
Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2
Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
A Field Guide to the Birds of South-East Asia by Craig Robson. New Holland Publishers. ISBN: 9781780090498
OWLS OF THE WORLD – By Claus König, Friedhelm Weick and Jan-Hendrik Becking - IBSN 978-0-7136-6548-2
BirdLife International (BirdLife International)
CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)
Stability of Altered Forest Ecosystems – S.A.F.E Project
Les Kétoupas ou Hiboux pêcheurs
Les deux sexes ont le plumage identique, mais la femelle est plus grande que le mâle.
Le juvénile a le plumage plus roux avec moins de blanc sur le dessus. La queue porte 5-6 barres blanchâtres.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Kétoupa malais n’a plus que deux sous-espèces :
K.k. ketupu (ici décrite et représentée), se trouve en Asie du Sud-est, dans la Péninsule Malaise, les Iles Riau, Sumatra, Java, Bali, Bornéo et Bangka.
K.k. minor se trouve sur l’Ile Nias, au large du nord-ouest de Sumatra. Cette race est plus petite que la race nominale.
HABITAT :
Le Kétoupa malais fréquente les forêts toujours vertes près de l’eau ou bordant les cours d’eau, les fleuves ou les lacs. On le trouve également dans les mangroves, les plantations et les jardins boisés près des zones humides. Cette espèce est surtout visible dans les plaines, mais à Sumatra, elle est présente entre 1100 et 1600 mètres d’altitude.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Kétoupa malais émet des « kutook, kutook, kutook, kutook, kutook… » sonores qui pourraient être le chant du mâle. D’autres sons peuvent être entendus, un « to-whee to-whee » musical, un long et monotone « bup-bup-bup-bup-bup… », des notes haut-perché « hie-ee ee eek keek », des sifflements, des miaulements et des cris aigus.
La femelle a une voix légèrement plus haute que le mâle. Ces oiseaux deviennent bruyants avant la reproduction et les couples chantent souvent et longuement en duo.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Kétoupa malais se nourrit essentiellement de poisson et autres animaux aquatiques tels que crustacés, amphibiens, mais aussi reptiles et grands insectes aquatiques. Il lui arrive quelquefois de profiter des charognes, et il capture des rats, souris et grands insectes terrestres, et occasionnellement des chauves-souris.
Le Kétoupa malais pêche et chasse pendant la nuit, mais il émerge souvent en fin d’après-midi. Il est à l’affût sur un perchoir au bord de l’eau, et dès que la proie est détectée, il plonge sur elle et la prend à la surface de l’eau. Une autre technique consiste à marcher lentement dans l’eau peu profonde pour capturer des crabes, des poissons, des insectes et des amphibiens.