English version

Accueil

Présentation

Fiches

Dossiers

Voyages
 
Galeries

Poésie

Liens

Nouveautés

Contact

Mentions légales

Ang: Southern Brown Kiwi
Maori: Tokoeka
All: Streifenkiwi
Esp: Kiwi Común
Ita: Kiwi bruno
Nd: Zuidelijke Bruine Kiwi
Sd: Rothschilds kivi

Photographe:

Simon Tan
PBase Bird galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

KNOW YOUR NEW ZEALAND BIRDS by Lynnette Moon - New Holland Publishers – ISBN: 1869660897

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

New Zealand bird status between 2008 and 2012

New Zealand Birds Online

Department of Conservation

Wikipedia, the free encyclopaedia

ARKive (Christopher Parsons)

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

THE AVIANWEB (Sibylle Faye)

HBW Alive

 

Accueil

Page Famille Aptérygidés

Sommaire fiches

 

Kiwi austral
Apteryx australis

Ordre des Aptérygiformes – Famille des Aptérygidés

INTRODUCTION :
Le Kiwi austral est la seule des cinq espèces de kiwis à pouvoir être aperçu à la lumière du jour sur l’Ile de Stewart. Habituellement, il ne sort que les jours sombres et nuageux ou au crépuscule car sa vision est faible et ses yeux sont petits. Il ne voit pas au-delà de 50-60 cm devant lui pendant le jour, et arrive à distinguer quelque chose jusqu’à 1,50-1,80 mètre pendant la nuit.
Cet oiseau présente plusieurs critères morphologiques uniques parmi lesquels les vestiges d’ailes cachés dans le plumage, les narines à l’extrémité du bec, les petits yeux, le plumage bien particulier et le corps en forme de poire. Il ne vole pas mais marche et court aisément.

La sous-espèce Apteryx australis lawryi de l’Ile Stewart en Nouvelle Zélande est représentée sur cette page.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 45 cm
Poids : M : 1440-3060 gr – Longueur du bec : 11-15,5 cm
Poids : F : 2060-3850 gr – Longueur du bec : 13-20,5 cm

Les adultes ont des plumes semblables à des cheveux.
Les parties supérieures sont brun-roux sombre strié de noir.
Les parties inférieures sont plutôt grises ou gris-brun.
La tête et le cou sont gris foncé mais la face est légèrement plus claire. On peut voir quelques longues plumes sétiformes autour de la base du bec. Ces plumes très fines ont une fonction tactile.
Le bec est blanchâtre ou corne rosâtre. Les narines sont situées à l’extrémité du bec. Les petits yeux sont brun foncé. Les pattes courtes et épaisses et les doigts robustes (3 devant et un en arrière) sont rosâtres ou bruns.

Le Kiwi austral a une silhouette arrondie à laquelle il manque la queue, pratiquement invisible. Les ailes ne sont que des moignons cachés dans le plumage épais.

La femelle a le même plumage mais elle est plus grande que le mâle, avec un bec plus long.
Le juvénile ressemble aux adultes mais il est plus petit. Il a le plumage plus doux, avec une apparence plus duveteuse, bien que cette étape n’existe pas réellement chez cette espèce.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
A.a. australis (ici décrite) se trouve dans le sud-ouest de l’Ile du Sud, dans le Fiordland et le Westland.

A.a. lawryi (ici représentée) se trouve sur l’Ile Stewart, au sud de l’Ile du Sud.
Cette race a le plumage moins grossier que la race nominale. Sur les parties supérieures, les plumes semblables à des cheveux sont plus petites avec des stries plus fines. Le bec est plus long et plutôt grisâtre, mais il est souvent similaire à celui de la race « australis » avec une teinte brune à la base. Les pattes et les doigts peuvent être bleu grisâtre.

HABITAT :  
Le Kiwi austral fréquente la forêt indigène, les broussailles, les herbages avec des hautes herbes et les zones arbustives denses. Sur l’Ile Stewart, il est présent sur les dunes de sable le long de la côte.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Kiwi austral est plus souvent entendu que vu. Cependant, la race « lawryi » est parfois visible en plein jour lorsqu’elle se nourrit.
Le mâle émet un sifflement ascendant haut-perché qu’il répète plusieurs fois. La femelle émet en général des cris plus profonds et gutturaux.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Kiwi austral ne voit pas ses proies, mais il utilise son sens aigu de l’odorat et son ouïe pour détecter les invertébrés dont il se nourrit. Il capture des Coléoptères, des Cicadidés, des larves, des araignées et des petits invertébrés aquatiques. Il prospecte en sentant et en écoutant. Il renifle et sonde la terre avec son bec. Les narines situées en son extrémité sont bien adaptées à ce comportement. Grâce à elles, il peut aussi sentir les baies et les fruits mûrs tombés sur le sol, mais il peut également détecter les invertébrés qui se déplacent dans le tapis de feuilles mortes.
De plus, il est capable de sentir les vibrations produites par les vers de terre et les larves à plusieurs centimètres sous la surface du sol. Il extrait les insectes du sol avec ses doigts et ses griffes robustes.

Les longues plumes sétiformes situées autour de la base du bec aident l’oiseau à éviter les obstacles car il se nourrit en marchant sur le sol.

En dehors de l’Ile Stewart où il prospecte pour sa nourriture pendant le jour, le Kiwi austral passe son temps dans un terrier ou dans une cavité naturelle, crevasse dans un rocher, creux d’arbre ou sous la végétation. Il se repose pendant la journée et sort la nuit pour se nourrir.  

Le Kiwi austral est territorial et se bat avec ses congénères en utilisant ses griffes acérées. Il émet des cris d’avertissement du territoire la nuit, et les deux partenaires du couple se répondent souvent. La saison de reproduction dépend des ressources de nourriture.
Ils sont monogames, et les partenaires ont des liens qui durent longtemps. Pendant les parades nuptiales, le mâle crie et la femelle lui répond très vite. Ils se poursuivent en décrivant des cercles au sol avant de s’accoupler. Pendant l’accouplement, le mâle produit des séries de grognements. Ils vivent souvent en groupes familiaux de six à douze individus.

Le Kiwi austral est sédentaire. Les juvéniles se déplacent en général vers un territoire voisin, à quelques kilomètres de leur  territoire natal.

Il ne vole pas mais les pattes et les doigts robustes lui permettent de marcher et de courir facilement. Il est capable de nager, et il patauge ou nage dans les cours d’eau et les mares peu profondes.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Pendant la saison de reproduction, la ponte a lieu entre juin et décembre en fonction des ressources de nourriture.
Le Kiwi austral nidifie en couples isolés. Le site du nid est habituellement situé dans un terrier ou dans une autre cavité, un creux dans un arbre ou une souche, ou une crevasse rocheuse.

La femelle dépose un ou deux grands œufs blancs dont le poids peut atteindre 430 grammes. Ils mesurent 129 x 78 mm, ce qui représente 14 à 20% du poids de la femelle. De la même façon, le jaune représente 60% du volume de l’œuf. Avant de pondre, la femelle marche avec les pattes écartées. Son estomac peut même toucher le sol.
Il y a un intervalle de 25 à 30 jours entre la ponte de chaque œuf. Des couvées de remplacement peuvent être produites si nécessaire, et cette espèce arrive quelquefois à élever deux couvées dans une saison.

Les deux sexes se partagent l’incubation qui dure 75-84 jours, mais le mâle est surtout présent la nuit. Ils sont parfois assistés dans cette tâche par des membres du groupe familial.
A la naissance, les poussins sont très semblables aux adultes, mais avec un plumage plus doux à la place du duvet habituel. Ils sont capables de quitter le nid et de se nourrir eux-mêmes 5-6 jours après l’éclosion. Ils sont indépendants au bout de 14 à 20 jours.
Ils atteignent la taille adulte à l’âge de 18-20 mois. Ils sont sexuellement matures à 14 mois pour les mâles et à deux ans pour les femelles.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Kiwi austral est vulnérable à la perte de son habitat et à la prédation par les mammifères introduits tels que chiens, chats, hermines et furets.
Depuis les années 2000, les œufs et les poussins du Kiwi austral sont prélevés au nid et élevés en captivité jusqu’à obtenir un poids d’environ 1200 grammes qui permettra aux oiseaux de survivre une fois relâchés dans la nature. Ces mesures ont permis d’augmenter la population. De plus, le nombre des prédateurs est géré dans certaines parties du Fiordland.

Bien que l’espèce soit commune sur l’Ile Stewart, cette population décline et est passée de 20 000 oiseaux en 1996, à 15 000 en 2008.
La population globale a été estimée à 29 800 oiseaux en 1996, ce qui se traduit par un nombre d’individus matures à peu près égal à 19 900 oiseaux.
Actuellement, le Kiwi austral est considéré comme étant Vulnérable par BirdLife International.