Ang : Brown Skua
All : Antarktis Skua
Esp : Págalo Subantártico
Esp (Argentine): Escúa polar
Ital : Stercorario antartico
Nd: Subantarctische Grote Jager
Sd: Antarktislabb
Port: Mandrião-antártico
Photographes:
John Anderson
John Anderson Photo Galleries
Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries
Philippe et Aline Wolfer
OISEAUX D'ARGENTINE
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
SKUAS AND JAEGERS by Klaus Malling Olsen and Hans Larsson - Pica Press Sussex,
ISBN: 1873403461
BirdLife International (BirdLife International)
New Zealand birds and birding (Narena Olliver)
SORA Searchable Ornithological Research Archive (Blair O. Wolf)
Labbe antarctique
Stercorarius antarcticus
Ordre des Charadriiformes – Famille des Stercorariidés
QUELQUES MESURES :
L : 52-64 cm
Envergure : 125-160 cm
Poids : 1200-2100 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le Labbe antarctique est le plus lourd de tous les labbes. C’est un grand prédateur et un oiseau opportuniste qui se nourrit essentiellement d’oiseaux marins.
L’adulte a le plumage brun dans l’ensemble, mais soit uniformément sombre, soit plus pâle avec des stries fines et claires. La calotte est d’un brun plus foncé.
En vol, les ailes présentent la typique tache blanche à la base des rémiges primaires. Sur le dessous des ailes, elle est également bien présente alors que les couvertures sont brun foncé. La queue est brune et relativement courte.
Le grand bec fort est noir, avec l’extrémité crochue. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont noirâtres.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Labbe antarctique est habituellement silencieux, sauf pendant les comportements défensifs. Comme les autres Stercorariidés, il utilise le « long cri », une série de plusieurs « rires » en guise d’avertissement du territoire, lorsque celui-ci est établi. Ce cri est accompagné de la parade classique « ailes-relevées ». Il émet aussi un cri discordant lorsqu’il fond sur un intrus.
HABITAT :
Le Labbe antarctique est un oiseau marin, mais que l’on trouve aussi sur et autour des iles où il peut trouver des pingouins et d’autres oiseaux marins, en particulier ceux qui nidifient dans des terriers.
Il se reproduit sur des iles loin des dérangements humains. Il peut être attiré par les bases scientifiques qui lui procurent des détritus.
Ses territoires de reproduction et de nourrissage sont parfois les mêmes ou peuvent être séparés. Les aires de nidification sont sur les surfaces plates herbeuses, ou couvertes de mousse, de graviers ou sur la roche nue des ilots au large, sur les péninsules basses ou encore le long des côtes abritées.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Voir plus haut dans « sous-espèces »
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Labbe antarctique est un grand prédateur qui se nourrit surtout d’oiseaux marins nidifiant dans des terriers, de pingouins malades, de leurs œufs et des poussins, ainsi que des carcasses et du placenta des mammifères marins.
Il récupère aussi des débris près des bateaux de pêche et il se nourrit de poisson en mer. Mais si les ressources de nourriture comme les oiseaux marins sont abondantes, plusieurs populations sont principalement résidentes et sortent rarement en mer.
Les oiseaux marins sont capturés sur le sol et de nuit, en marchant. Les lapins introduits sur les iles constituent aussi une partie de leur régime.
Pendant la période de reproduction, le Labbe antarctique est très territorial et effectue souvent la parade typique avec les ailes relevées tout en lançant son « long-cri ». Cette parade expose les taches blanches des ailes et a pour but d’impressionner l’adversaire.
Le Labbe antarctique nidifie en colonies lâches et à tendance à se reproduire en groupes communautaires comprenant une seule femelle et deux mâles ou plus. La polyandrie est inhabituelle chez les oiseaux et seules quelques espèces la pratiquent.
Ces groupes semblent remarquablement stables pendant plusieurs saisons consécutives. Les liens à l’intérieur de tels groupes apparaissent aussi solides qu’entre les deux partenaires d’un couple. Quelques parades circulaires sont observées en guise de préliminaires à l’accouplement.
La plupart des territoires sont des zones rocheuses à la lisière de la mer, et peut-être que cet habitat restreint favorise la formation de tels groupes. Mais les raisons profondes de ces comportements ne sont pas connues actuellement.
Les Labbes antarctiques des colonies de Nouvelle Zélande, et des iles de Tristan da Cunha et de Gough sont résidents toute l’année, bien que certains d’entre eux se dispersent localement en mer. Dans les endroits au climat très dur, tous les labbes quittent les colonies en hiver et partent en mer.
VOL :
Le Labbe antarctique a un vol puissant et une bonne capacité d’accélération due aux ailes plutôt courtes permettant des battements rapides.
Les deux adultes sont semblables.
Le juvénile est plus foncé avec une couleur plus uniforme. Le corps est davantage châtain et les taches alaires blanches moins nettes que chez les adultes.
On trouve trois sous-espèces :
S.a. antarcticus (ici décrit et photographié) se trouve aux Malouines et dans le sud-est de l’Argentine. Il hiverne au large du sud-est de l’Amérique du Sud.
S.a. hamiltoni se trouve sur les iles de Tristan da Cunha et de Gough. Il hiverne près de ses aires de reproduction.
Cette race apparaît uniformément sombre, avec moins de stries claires et une teinte rousse sur le corps. Elle est plus grande que la race nominale.
S.a. lonnbergi se trouve sur la Péninsule Antarctique, et les iles subantarctiques des Océans Atlantique, Indien et Pacifique. Il hiverne près de ses aires de reproduction ou se disperse un peu en mer.
Cette race est beaucoup plus grande que les deux autres, et plus spécialement autour de la Nouvelle Zélande. Il présente moins de marques pâles que la race nominale, mais davantage que « hamiltoni ».
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre septembre et mars en fonction de la distribution.
Le Labbe antarctique se reproduit en colonies lâches sur des ilots au large, le long des côtes protégées, parmi les touffes d’herbes ou les rochers, ou sur le sol partiellement couvert de mousse et de lichens.
Cette espèce peut se reproduire en trios ou en petits groupes (voir dans le paragraphe « comportements »)
Le nid est une dépression grattée dans le sol, parfois tapissée d’herbes sèches ou de mousse, et sur une surface plate.
La femelle dépose habituellement deux œufs vert-olive tachetés de noirâtre. L’incubation commence avec la ponte du second œuf, et dure 28 à 32 jours. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet brun rosâtre pâle. Ils quittent le nid au bout de 24 ou 48 heures après l’éclosion et sont emplumés 40 à 50 jours plus tard. Ils sont matures sexuellement vers six ans.
Excepté si la saison est inhabituellement pauvre en nourriture, les deux poussins ont de bonnes chances de survie.
ALIMENTATION :
Le Labbe antarctique est un charognard et un prédateur opportuniste qui se nourrit d’une grande variété de proies, principalement les oiseaux marins qui nidifient dans des terriers et capturés de nuit.
Il prend aussi les œufs et les poussins des pingouins, y compris les adultes malades, les carcasses et le placenta des mammifères marins. Les lapins introduits sur les iles, les charognes et le poisson viennent compléter ses menus.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Les nombres de Labbes antarctiques ont été réduits par les persécutions humaines sur plusieurs iles, mais ces oiseaux sont opportunistes et bénéficient des détritus et autres débris que leur procurent les bases scientifiques. Leur distribution s’est étendue sur la Péninsule Antarctique. De plus, ces oiseaux vivent longtemps et actuellement, les populations semblent stables et ne sont pas globalement menacées.