Fr: Martinet de Böhm
Ang: Bat-like Spinetail or Böhm's Spinetail
All: Fledermaussegler
Esp: Vencejo de Böhm
Ita: Rondone codaspinosa pipistrello
Nd: Böhms Gierzwaluw
Sd: Böhms taggstjärtseglare
Photographe:
Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
Swifts: A Guide to the Swifts and Treeswifts of the World, Second Edition Hardcover – January 1, 1995 – By Phil Chantler – Pica Press – ISBN: 0300079362 – 978-0300079364 – 237 pages
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Martinet de Böhm - Neafrapus boehmi
Ordre des Apodiformes – Famille des Apodidés
INTRODUCTION :
Le Martinet de Böhm est un petit martinet à queue courte, souvent considéré comme le plus distinctif de tous les martinets africains.
Cette espèce est très dispersée dans son aire de répartition sub-saharienne, en particulier dans le sud-ouest, l'est et le sud-est de l'Afrique. Deux sous-espèces partagent cette distribution.
On le trouve principalement en plaine, en dessous de 600 mètres d'altitude, parfois plus haut selon les régions. Il fréquente généralement les savanes boisées primaires, souvent ouvertes et arides, avec des espèces d'arbres à feuilles caduques. Mais on le trouve aussi aux lisières et dans les clairières des forêts toujours vertes plus denses. Il se nourrit d'insectes capturés en vol, souvent à proximité de grands arbres.
Le Martinet de Böhm est un reproducteur monogame et solitaire. Les œufs sont pondus dans une structure en forme de U placée à 3-9 mètres sous le sol dans un puits ou une fosse, dans les bois de Brachystegia. Les deux adultes partagent les tâches liées à la nidification.
Le Martinet de Böhm est le martinet à croupion blanc le plus rare d'Afrique. Il est décrit comme localement commun et souvent rare. Il est affecté par la perte d'habitat. Mais actuellement, l'espèce n'est pas globalement menacée.
Le nom de cette espèce rend hommage au zoologiste et explorateur allemand Richard Böhm (1854-1884).
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 10 cm
Poids : 14-15 gr
Le Martinet de Böhm a les parties supérieures uniformément brun noir, avec des reflets bronze de la calotte au bas du dos. Le croupion blanc contraste fortement avec le dos et les couvertures sus-caudales sombres.
Le dessus des ailes est également brun noir, avec des reflets bleus sur certaines couvertures. Les petites couvertures sont noires. Les ailes sont très larges par rapport à la taille de l'oiseau.
La queue courte est brun noir avec une extrémité étroite blanchâtre. Les rectrices externes sont bordées de blanc. Chaque rectrice a des projections épineuses dépassant de 2,5/3,5 millimètres.
Les parties inférieures sont blanches du bas de la poitrine aux couvertures sous-caudales. Le haut de la poitrine est gris. Le dessous des rectrices est grisâtre. Sous les ailes, les couvertures alaires sont plus foncées que les rémiges.
Sur la tête, le front et les lores sont bruns, mais les plumes situées au-dessus de l'œil ont des liserés gris. La calotte est brun-noir avec un reflet bronze. Les parotiques sont semblables mais plus pâles sur la partie inférieure. Le menton, la gorge et le haut de la poitrine sont tachetés de gris, légèrement plus foncé sur la poitrine elle-même et les côtés.
Le bec est noir. Les yeux sont bruns. Les pattes très courtes et les doigts sont noirâtres.
Le mâle et la femelle sont semblables.
Le juvénile ressemble à l'adulte en plumage frais.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Martinet de Böhm a deux sous-espèces.
N.b. boehmi (décrit ci-dessus) se trouve dans l'ouest et le centre-est de l'Angola, le sud de la RD du Congo, l'ouest et le nord de la Zambie et l'ouest de la Tanzanie.
N.b. sheppardi est présent dans le sud-est du Kenya et l'est de la Tanzanie, l'est et le sud-est de la Zambie et l'ouest de la Tanzanie.
Cette race est légèrement plus petite que la race nominale. Le bas de la gorge est plus pâle et les stries sur les parties inférieures sont plus évidentes. Le croupion blanc présente des stries sombres (absentes chez la race nominale). En plumage frais, les rémiges primaires ont des liserés blancs sur les vexilles externes.
HABITAT :
Le Martinet de Böhm fréquente généralement les savanes boisées ouvertes et arides, avec des espèces d'arbres à feuilles caduques comme les baobabs, les miombos et autres. On le trouve également aux lisières et dans les clairières des forêts denses toujours vertes.
Il est généralement présent en dessous de 600 mètres d'altitude, mais parfois jusqu'à 900 m au Zimbabwe et 1300 m en Tanzanie.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Martinet de Böhm émet un gazouillement ondulant ainsi décrit "Tir-it-treetree" ou "Ti-tititeitei" avec une certaine emphase sur la première note parfois entendue seule « Ti » ou « Tit ». On peut aussi entendre un « srree-srree-seeep » aigu.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Martinet de Böhm se nourrit principalement d'insectes tels que les coléoptères, les mouches et les fourmis volantes. Les proies sont happées en volant à basse altitude au-dessus de la canopée des arbres. Il se joint à des groupes d'espèces mélangées, mais il est souvent vu seul.
L'espèce est monogame et nidifie en couple isolé.
Les deux adultes construisent un nid en forme de U placé dans des fosses ou des puits souterrains, à plusieurs mètres sous le sol. Ils partagent toutes les tâches liées à la nidification.
C'est le seul martinet de l'Ancien Monde qui se reproduit dans des sites souterrains.
Le Martinet de Böhm est résident dans toute l'aire de répartition, avec probablement quelques déplacements locaux dans certaines régions (Zambie et Zimbabwe), liés aux conditions météorologiques et aux ressources alimentaires.
Le vol de cette espèce peut paraître incertain. Toutes les manœuvres sont exécutées avec des mouvements des deux ailes en même temps. Les corrections vers le haut ou vers le bas se font sur une aile, tandis que l'autre compense par un mouvement inverse. Les changements de direction sont parfois obtenus en maintenant une aile immobile, tandis que l'autre bat vigoureusement. L'ensemble de l'action est souvent erratique. Les capacités aériennes de ces oiseaux sont limitées par la queue très courte.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La période de ponte varie selon la distribution : janvier ou février au Kenya, avril en Tanzanie, octobre en RD Congo, septembre, octobre et janvier en Zambie et avril en Afrique du Sud.
Le Martinet de Böhm est un reproducteur monogame et solitaire. Les deux adultes construisent un nid en forme de U avec une coupe centrale faite de fines brindilles et tapissée de quelques plumes ou copeaux de bois. Cette structure mesure 6-8 cm de large pour 2,5-6,5 cm de profondeur. Elle est souvent placée sur une zone en léger surplomb, à une profondeur de 3 à 9 mètres dans une fosse ou un puits, généralement dans les bois de Brachystegia.
Certains oiseaux ont été observés en train de quitter des creux dans les troncs de baobabs, mais ils les utilisent probablement comme sites de repos et non comme sites de nidification.
La femelle dépose 2-3 œufs blancs et les deux adultes incubent pendant environ 14 jours. Ils incubent face au mur. Les jeunes sont nourris par les deux parents. Ils sont emplumés trois semaines après l'éclosion et peuvent quitter le nid vers l'âge de quatre semaines (peut-être plus tard). Ils s'accrochent au mur adjacent en quittant le nid. Ils sont capables de voler à 5-6 semaines.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Martinet de Böhm est très localisé et n’est nulle part considéré autrement que localement commun, et même souvent rare dans une grande partie de son aire de répartition.
La taille de la population est inconnue, mais elle semble décliner en raison de la perte de l'habitat.
Cependant, l'espèce n'est pas considérée comme menacée à l'échelle mondiale, et le Martinet de Böhm est actuellement évalué comme étant de préoccupation mineure.