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Fr: Mégapode de Layard
Ang: Vanuatu Scrubfowl
All: Layard-Großfußhuhn
Esp: Talégalo de Nuevas Hébridas
Ita: Megapodio delle Vanuatu
Nd: Vanuatuboshoen
Sd: vanuatustorfotshöna

Photographe:

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156

Birds of Melanesia: Bismarcks, Solomons, Vanuatu and New Caledonia Par Guy Dutson – Editeur : Bloomsbury Publishing, 2011 – ISBN: 1408152460, 9781408152461

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

The Vanuatu Megapode Megapodius layardi, monitoring and conservation

Megapodes: A Fascinating Incubation Strategy

 

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Mégapode de Layard
Megapodius layardi

Ordre des Galliformes – Famille des Mégapodiidés

INTRODUCTION :
Le Mégapode de Layard est endémique du Vanuatu où il est présent sur les plus grandes îles du nord et du centre de l’archipel. Il se nourrit surtout sur le sol dans les sous-bois des forêts à basse altitude, mais il se reproduit plutôt près des côtes avec une stratégie d’incubation particulière à ces volatiles.
Les Mégapodes sont connus pour laisser leurs œufs dans un terrier ou sous un monticule de sable ou de terre qui fait office d’incubateur. L’incubation est menée à bien grâce à la chaleur naturelle dégagée par un sol volcanique, une zone très ensoleillée ou le dépôt des œufs dans des résidus de végétation qui pourrissent en dégageant de la chaleur.
Le Mégapode de Layard est menacé par la collecte des œufs et des poussins, et par la dégradation de son habitat. La petite population décline lentement et l’espèce est actuellement Vulnérable.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 42-45 cm

Le Mégapode de Layard a le plumage noir brunâtre dans l’ensemble.
Sur la tête, le front et la face sont couverts de peau nue rouge rosâtre. A l’arrière de la calotte, quelques plumes sombres peuvent former une crête courte et indistincte.
Le bec est jaune terne. Les yeux sont bruns. Les pattes et les doigts sont jaune vif.

Les pattes et les doigts sont très robustes, donnant son nom à l’espèce (mégapode = grands pieds). Le développement des pattes et des doigts est associé aux comportements de l’oiseau qui creuse des terriers profonds où les œufs sont déposés, mais aussi à sa façon de se nourrir en marchant dans la forêt.

Mâle et femelle sont identiques, mais la femelle a les pattes plus ternes que le mâle.
Le juvénile est plus terne que l’adulte. Les pattes, les doigts et le bec sont plus bruns. Le plumage devient progressivement plus noir tandis que la peau nue de la face apparaît, ainsi que le jaunissement des autres parties nues.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Mégapode de Layard se trouve dans l’archipel du Vanuatu, en particulier sur les plus grandes iles du nord et du centre, ainsi que sur les Iles Banks.   

HABITAT :
Le Mégapode de Layard fréquente généralement les forêts à basse altitude où il peut être observé en train de marcher sur le sol. Il est cependant visible jusqu’à 800 mètres d’altitude.
Il se reproduit dans les zones côtières sur les plages ensoleillées et en particulier autour des arbres pourrissants, ainsi que dans les endroits où le sol volcanique dégage de la chaleur.
Quelques oiseaux peuvent fréquenter les jardins et les forêts dégradées.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Mégapode de Layard produit des croassements rauques ou des gloussements. D’après des observations, l’activité sonore atteint son maximum à l’aube, entre 4h30 et 5h30 du matin.
Pendant la période de reproduction, mâle et femelle font des duos, surtout la nuit, mais aussi à n’importe quel moment de la journée. Ces duos sont souvent initiés par la femelle et décrits comme des « took-tooorrr » dissyllabiques qui durent 4 à 5 secondes.  
Lorsqu’ils se nourrissent en couple, les deux partenaires émettent des cris plus doux pour maintenir le contact. D’autres sons peuvent être entendus, un gémissement sonore « ko-wah » suivi de « wo-wo-wo » répétés.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE : 
Le régime du Mégapode de Layard est mal connu, mais nous savons qu’il consomme des insectes, des vers, des larves, des escargots et divers autres invertébrés. Des matières végétales comprenant fruits, graines, bourgeons, fleurs et feuilles font aussi partie de son régime.

Il se nourrit en marchant sur le sol de la forêt tout en grattant dans le tapis de feuilles mortes grâce à ses pattes et ses doigts robustes. Il picore également sur le sol ou sur la végétation.
Ces oiseaux sont vus en couple la plupart du temps. Ils sont plutôt discrets et difficiles à observer.   

Comme beaucoup de Mégapodiidés, le Mégapode de Layard est probablement monogame et territorial. Les monticules ou les terriers qui abritent les œufs sont généralement construits et entretenus par le mâle

Ces oiseaux se reproduisent souvent en communauté, avec plusieurs femelles qui pondent dans le même nid. Ce comportement est associé à la rareté des sites de nidification adaptés aux besoins de cette espèce qui semble se reproduire toute l’année à travers la distribution.  

Le Mégapode de Layard est sédentaire, mais il lui arrive de s’envoler vers des ilots au large pour y dormir. Quelques déplacements au-dessus des eaux sont connus, en particulier sur les petites iles.      
Cette espèce a plutôt tendance à courir pour échapper à un danger, mais elle est capable de s’envoler rapidement si un prédateur la menace. Le vol est assez puissant et bien ascendant, avec les ailes arrondies et les pattes traînantes.  

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
Le Mégapode de Layard peut se reproduire toute l’année, et plus particulièrement en juin/août.
Cette espèce dépose ses oeufs dans un terrier creusé entre les racines d’arbres pourrissants, ou dans des zones au sol volcanique et chaud, ou encore dans de la végétation en décomposition.
Sur les Iles Banks, il utilise aussi probablement des monticules de sable ou de terre pour incuber les œufs.
Plusieurs femelles peuvent pondre dans le même nid. Le terrier mesure entre 30 centimètres et 2 mètres de profondeur pour une longueur d’au moins 2 mètres. Entre 20 et 100 œufs peuvent être pondus dans chaque terrier.

L’incubation est longue et dure environ 45 jours. Elle est assurée par une source de chaleur naturelle comme un sol subissant une activité volcanique, ou bien l’énergie solaire (en particulier sur les plages bien ensoleillées), ou encore par une source de chaleur créée par la décomposition des racines des arbres ou d’autre végétation.

Après l’éclosion, le poussin se démène et lutte pour gagner la surface. Il lui faudra plusieurs heures ou même toute une journée sinon plus pour y arriver. Il est capable de supporter une telle épreuve car il est très précoce et à un stade de croissance déjà très avancé dès qu’il naît, à cause de la longueur de l’incubation. Il est généralement assez grand pour la même raison. Il est brun chamoisé clair avec des barres sombres sur le dessus et plus clair en dessous. Il pèse environ 60 grammes à la naissance. Il est tout de suite indépendant et ressemble très vite à un adulte en miniature.              

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Mégapode de Layard est menacé par la collecte des œufs et des poussins pour la consommation et la vente sur les marchés locaux. L’espèce est aussi affectée par la dégradation de l’habitat à cause de l’exploitation de la forêt et pour l’expansion de l’agriculture, tandis que le sol de la forêt est dégradé par le bétail. L’espèce est aussi chassée par les hommes et tuée par les chiens errants.
Le Mégapode de Layard a une petite population qui décline lentement et grossièrement estimée à 3500/15000 individus. Il est actuellement classé en tant qu’espèce Vulnérable.