Les parades nuptiales sont mal connues, mais elles comprennent probablement des poursuites de la femelle par le mâle à travers les arbres. Cette espèce peut parfois se reproduire en colonies clairsemées.
Le Moucherolle tchébec migre sur de longues distances et pendant la nuit. Il quitte les aires de reproduction assez tôt, à partir de juillet jusqu’à la mi-août, et les adultes précèdent les jeunes. Il arrive au Guatemala vers la mi-août et au Salvador début septembre.
La migration de retour peut durer 25 jours. Les oiseaux quittent les aires d’hivernage en avril-mai et arrivent vers fin mai dans le nord du Canada. Le mâle arrive en général six jours avant la femelle afin d’établir le territoire.
Le Moucherolle tchébec a un vol faible, direct et flottant, avec des battements peu profonds.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction est courte et dure environ 64 jours. Elle se déroule de fin mai à début août.
Le nid est construit par la femelle, et il lui faut de six à huit jours pour tisser les matériaux qui le composent. C’est une structure en forme de coupe compacte, faite avec des herbes, des languettes d’écorce, des brindilles, des lichens, des fibres végétales souvent tenus par de la toile d’araignée ou de chenille. La coupe est tapissée d’herbes plus douces, de duvet végétal, de poils et de plumes.
Il est souvent construit dans un jeune feuillu (érable, bouleau ou frêne) dans une fourche verticale formée de 3-4 branches. Il est situé à une hauteur pouvant varier de 2 à 15 mètres.
La femelle dépose 3-5 œufs blanc-crème et incube seule pendant 13-15 jours. Les poussins sont nourris par les deux parents. Ils quittent le nid 13 à 16 jours après l’éclosion, mais les parents les nourrissent encore pendant 2-3 semaines.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Moucherolle tchébec est décrit comme étant commun dans l’est, mais la population a décliné d’environ 53% entre 1970 et 2014 (Partners in Flight). La population globale est estimée à environ 33 000 000 d’individus.
Cette espèce est affectée plus particulièrement par la dégradation des forêts qui provoque des ouvertures, par l’exploitation qui altère le sous-bois, mais aussi par les dégâts causés par les ongulés en broutant.
Cependant, le Moucherolle tchébec n’est pas globalement menacé pour le moment.
Fr: Moucherolle tchébec
Ang: Least Flycatcher
All: Zwergschnäppertyrann
Esp: Mosquero Mínimo
Ita: Tiranno minimo
Nd: Mažasis empidonaksas
Sd: dvärgempid
Photographes:
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695
FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512
South Dakota Birds and Birding – (Terry L. Sohl)
Bird Web (Seattle Audubon Society)
Tennessee Wildlife Resources Agency
New Jersey Endangered and Threatened Species Field Guide
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Moucherolle tchébec
Empidonax minimus
Ordre des Passériformes – Famille des Tyrannidés
INTRODUCTION :
Les membres du genre Empidonax présentent une structure et un plumage assez semblables, mais c’est par la voix et les comportements que l’on arrive à les différencier. Ces oiseaux sont toujours difficiles à identifier.
Des différences sont également à noter au niveau de l’habitat, des comportements pendant la nidification et de la distribution, entre des oiseaux presque similaires au niveau du plumage.
De nombreuses espèces Empidonax sont largement répandues en Amérique du Nord et Centrale, mais certaines d’entre elles ont aussi des distributions plus restreintes.
Le Moucherolle tchébec est une espèce Nord-Américaine. Il se reproduit depuis le sud du Yukon, vers l’est jusqu’au centre du Québec et dans les Provinces Maritimes, et vers le sud aux Etats-Unis jusqu’au Wyoming, l’Indiana et le New Jersey, et plus au sud dans les montagnes de la Caroline du Nord. Il migre sur de longues distances pour aller hiverner dans le sud du Mexique et en Amérique Centrale.
Il fréquente les forêts de feuillus, les vergers et les parcs urbains. Il se nourrit surtout d’insectes capturés dans les airs ou sur la végétation. Quelques baies et graines font aussi partie de son régime. Il nidifie dans une structure en forme de coupe compacte, construite dans une fourche dans un petit arbre.
Le Moucherolle tchébec est décrit comme étant commun dans l’est de la distribution, mais la population a décliné ces dernières années à cause de la dégradation de l’habitat, car cette espèce est sensible aux modifications subies par les forêts. Mais l’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 12-14 cm
Envergure : 19-22 cm
Poids : 8-13 gr
Le Moucherolle tchébec a la tête et les parties supérieures olive grisâtre. Les ailes sont plus sombres et présentent deux barres alaires blanches ou jaune pâle assez larges. Les liserés clairs des rémiges secondaires et tertiaires forment un panneau sur les secondaires quand les ailes sont fermées. La queue sombre est légèrement fourchue.
Sur les parties inférieures blanchâtres, la poitrine et les côtés sont légèrement teintés de grisâtre, tandis que l’abdomen et les couvertures sous-caudales sont teintés de jaune pâle.
En plumage usé, l’oiseau est plus terne dans l’ensemble, et les barres alaires sont plus blanches et plus étroites.
Sur la tête, nous remarquons une rayure supralorale blanchâtre et un cercle oculaire blanchâtre très net. La tête est olive grisâtre, avec le menton et la gorge blancs.
Le bec de deux tons est triangulaire. La mandibule supérieure est noire tandis que l’inférieure est sombre avec la base jaune orangé. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirs.
Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile ressemble à l’adulte en plumage frais, mais il a les parties supérieures plus brunes et le dessous plus blanc. Les barres alaires sont chamoisées.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Moucherolle tchébec se reproduit depuis le centre du Canada (S Yukon et NW intérieur, vers l’est jusqu’au sud du Québec et au sud des Provinces Maritimes, puis vers le sud aux Etats-Unis dans le Wyoming, le nord des Grandes Plaines, la Nouvelle Angleterre et le nord-ouest de la Géorgie, rarement en Oregon, dans le nord de la Californie et le nord du Colorado.
Il hiverne au Mexique (vers le sud depuis Sonora et Tamaulipas) et en Amérique Centrale, mais rarement dans le sud des Etats-Unis.
HABITAT :
Le Moucherolle tchébec se reproduit dans les forêts de feuillus ou mixtes, les pousses secondaires et les forêts matures. Il préfère les forêts avec une canopée bien développée et quelques arbustes et autres petits arbres dans le sous-bois. Mais il fréquente aussi les parcs urbains, les anciens vergers et les lisières des forêts.
En hiver, il se trouve plutôt près des ouvertures et aux lisières de la forêt tropicale, dans les bosquets épais, les broussailles et les pâturages. L’espèce est présente depuis le niveau de la mer jusqu’à 1000/1500 mètres d’altitude.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le cri habituel du Moucherolle tchébec est un « whit » court et doux parfois émis en série. Les deux adultes émettent un « chebec » qui a donné son nom Français à l’espèce.
Le chant de l’aube dure de 30 à 70 minutes, et le chant en vol est émis 20 à 60 minutes après le coucher du soleil.
Le chant commence par des « weep » tandis que le mâle sautille dans un arbre. Il est ensuite combiné avec « chebec » et d’autres notes pendant le vol. Ce chant est ainsi décrit « chebec-tooral-ooral, chebec-tooral-ooral ». Il sert à l’établissement et à la défense du territoire.
Pendant la saison de reproduction, il semble que tous les mâles d’une même zone chantent à l’unisson. Ce comportement décroît progressivement au fur et à mesure de l’avancée du cycle de reproduction.
La femelle chante rarement. Elle peut émettre des « chweep » quand elle défend le nid ou quand le mâle part ou revient au nid, ou pendant qu’elle nourrit les poussins.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Moucherolle tchébec se nourrit principalement d’insectes, surtout en été. Ce régime comprend des petites guêpes, des fourmis ailées, des coléoptères, des chenilles, des moucherons et des mouches, ainsi que quelques hémiptères et sauterelles. Il consomme aussi des araignées et une petite quantité de baies et de graines.
Il chasse depuis un perchoir et s’élance en vol pour capturer sa proie dès qu’elle est détectée. Il se pose habituellement sur des rameaux morts à mi-hauteur ou plus bas dans les arbres, généralement à des endroits assez découverts.
De nombreux insectes sont capturés en vol, tandis que les chenilles et les araignées sont prises sur la végétation en voltigeant.