Ang: Morepork
All: Kuckuckskauz
Esp: Nínox Maorí
Ita: Civetta Bookbook
Nd: Nieuw-Zeelandse Boeboekuil
Sd: Nya Zeelandspökuggla
Maori: Ruru
Photographe:
Ian McHenry
My New Zealand Birds
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253
KNOW YOUR NEW ZEALAND BIRDS by Lynnette Moon - New Holland Publishers – ISBN: 1869660897
BirdLife International (BirdLife International)
New Zealand birds and birding (Narena Olliver)
Te Ara – The Encyclopedia of New Zealand
WINGSPAN – National Bird of Prey Centre
Ninoxe boubouk
Ninox novaeseelandiae
Ordre des Strigiformes – Famille des Strigidés
INTRODUCTION :
La Ninoxe boubouk est un Strigidé nocturne. Elle est la seule survivante des rapaces nocturnes de Nouvelle Zélande. Son cri est commun dans les parcs et les jardins urbains et en forêt. Au crépuscule, son chant mélancolique est très caractéristique et se trouve à l’origine des différents noms de cette espèce.
Comme tous les Strigidés, elle a un vol silencieux grâce à la morphologie particulière des plumes des ailes.
Le nom Maori est Ruru.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 29 cm
Poids : M : 155 gr – F : 170 gr
L’adulte a un plumage sombre dans l’ensemble, une tête ronde, des ailes arrondies et une queue assez longue.
Les parties supérieures sont brun foncé ou roux sombre avec des taches blanchâtres.
Les parties inférieures sont légèrement plus claires, avec des stries et des mouchetures chamois ou brun foncé.
La tête est brun foncé avec les disques faciaux grisâtre pâle indistincts. On peut également voir des sourcils blanchâtres ou couleur cannelle.
Le bec est gris pâle ou couleur corne. Les yeux sont jaune d’or. Les tarses brun-roux sont emplumés et les doigts sont jaunes avec les griffes noires.
La femelle a la même apparence mais avec la tête et le dos plus marqués. Elle est légèrement plus grande que le mâle.
Le juvénile est souvent beaucoup plus strié que les adultes, particulièrement sur la calotte, la nuque et la poitrine.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Ninoxe boubouk a trois sous-espèces qui diffèrent par la taille, mais aussi par les couleurs et les dessins du plumage.
N.n. leucopsis se trouve en Tasmanie et dans les iles du Détroit de Bass. Cette race présente des taches blanches plus nettes.
N.n. undulata se trouve sur l’Ile Norfolk. Elle a les parties supérieures davantage barrées et le dessous plus roux.
N.n. novaeseelandiae (ici décrite) se trouve en Nouvelle Zélande et sur plusieurs iles au large.
HABITAT :
La Ninoxe boubouk est surtout une espèce forestière, mais on peut également la voir dans les campagnes ouvertes où elle trouve des abris dans les grands arbres matures.
L’espèce est présente à basse altitude mais aussi jusqu’à la ligne des derniers arbres.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Ninoxe boubouk émet des sons caractéristiques « quor-quo, quor-quo », ainsi qu’un hululement double « boo-book » qui est le son plus commun.
Mais on eut aussi entendre des « cree-cree » doux et vibrants pendant la période de reproduction. Sur le site du nid, le mâle émet des sortes de miaulements et des cris ondulants. Elle est plus loquace pendant la nuit ou juste avant l’aube, et aussi pendant la saison de reproduction.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Ninoxe boubouk commence à chasser au crépuscule. Elle chasse des insectes tels que les grands orthoptères, les Cicadidés, les scarabées et les phalènes. Elle prend aussi des geckos, des grenouilles, des souris et des petits oiseaux. Mais son régime varie selon les saisons. Elle rejette régulièrement des pelotes composées des parties indigestes de ses proies.
Lorsqu’elle chasse, elle est en alerte mais immobile. Les ailes courtes et arrondies lui permettent de voler au milieu des arbres en forêt. Elle vole vite et en silence, grâce à la surface supérieure veloutée des rémiges et à leurs bordures douces. Elle a l’ouïe fine et de grands yeux sensibles à la lumière. Ce vol silencieux lui permet de mieux détecter sa proie et de s’approcher discrètement de sa victime. Il fond sur elle et la capture avec ses serres, et la transporte ensuite dans son bec.
La Ninoxe boubouk défend vigoureusement son territoire, et les cris des mâles qui se disputent ne passent pas inaperçus.
L’espèce est monogame. Ils dorment pendant la journée dans un trou d’arbre sous l’épaisseur de la canopée.
La Ninoxe boubouk est résidente dans sa distribution. Cependant, les jeunes se dispersent souvent en hiver et gagnent quelques iles au large de la Nouvelle Zélande.
Elle vole vite et silencieusement car le bruit de l’air qui passe sur les ailes est étouffé par les bordures dentées des rémiges.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre septembre et février.
La Ninoxe boubouk nidifie en général dans un creux dans un tronc d’arbre ou entre des souches cassées, dans la fourche d’un arbre, dans un trou dans un talus de terre, ou dans un ancien terrier de pétrel, et même sur le sol dans une touffe d’astélia ou sous les frondaisons des fougères. Dans tous les cas, le site du nid doit procurer un refuge sombre. Les seuls matériaux ajoutés sont de la sciure et des aiguilles de pins.
La femelle dépose habituellement 1 à 3 œufs blancs, et incube seule pendant un mois. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet blanc grisâtre, mais le second duvet est plutôt gris cendré. Leurs yeux sont déjà comme ceux des adultes.
Ils sont nourris par les deux parents. Le mâle apporte les proies à la femelle qui les déchire en petits morceaux et les donne aux petits.
Les jeunes quittent le nid au bout de cinq semaines après la naissance, mais ils restent en groupes familiaux pendant plusieurs semaines.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Ninoxe boubouk est habituellement abondante en Nouvelle Zélande, mais elle est menacée par les prédateurs introduits comme les chats, les rats, les opossums et les mustélidés qui attaquent les nids.
Ils sont aussi vulnérables aux empoisonnements dus aux contrôles des espèces parasites qui constituent leurs proies.
La race « leucopsis » est largement répandue en Tasmanie.
La race « undulata » est en Danger d’Extinction sur l’Ile Norfolk à cause de l’éclaircissage des forêts.
Mais les populations semblent stables dans l’ensemble, et l’espèce n’est pas considérée comme étant menacée actuellement.