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Fr: Océanite d'Elliot
Ang: Elliot's Storm-Petrel - White-vented Storm-Petrel
All: Elliotsturmschwalbe
Esp: Paíño de Elliot
Ita: Uccello delle tempeste culbianco
Nd: Sierlijk Stormvogeltje
Sd: elliotstormsvala

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price

Texte de Nicole Bouglouan

SOURCES:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

OISEAUX DE MER – Guide d’identification de Peter Harrison – Editions Broquet (Canada) – ISBN-10 : 2890004090 – ISBN-13 : 978-2890004092

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

SORA - DISCOVERY OF A BREEDING COLONY OF ELLIOT'S STORMPETRELS (OCEANITES GRACILIS, HYDROBATIDAE) IN CHILE

Breeding sites, distribution and conservation status of the White-vented Storm-petrel Oceanites gracilis in the Atacama Desert

To save the tiny seabird, scientists are venturing to its secret home in the Atacama Desert—and sticking their noses into a lot of stinky holes in the ground.

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Océanite d'Elliot
Oceanites gracilis

Ordre des Procellariiformes – Famille des Oceanitidés

INTRODUCTION :
L'Océanite d'Elliot est un oiseau marin du courant de Humboldt au large de l'Équateur, du Pérou et du Chili. Deux sous-espèces partagent l'aire de répartition, mais la sous-espèce O.g. galapagoensis se trouve principalement dans les eaux qui entourent les îles Galápagos.
L'espèce est marine et pélagique, souvent au-dessus des eaux froides et assez près des terres. L'aire de reproduction est mal connue, mais plusieurs observations permettent d'en décrire certaines, notamment dans le désert d'Atacama. L’espèce nidifie dans des cavités situées dans différents types de sols et dans des crevasses rocheuses.
Comme les autres océanites, l'Océanite d'Elliot se nourrit de petits poissons et de crustacés planctoniques, mais également sur les carcasses de cétacés. Il se nourrit généralement en vol en piétinant la surface de l’eau et occasionnellement en trempant le bec ou la tête dans l’eau. Il suit également les navires.

La situation de l'Océanite d’Elliot est mal connue. Cependant, l’espèce est affectée par les rats introduits sur les îles. Les activités humaines et la pollution lumineuse restent un problème sur les sites de reproduction, et la pêche commerciale peut avoir un impact négatif en réduisant les ressources alimentaires.
L'Océanite d’Elliot n'est pas menacé à l'échelle mondiale pour le moment, mais davantage d'informations sont nécessaires.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 15-16 cm
Envergure : 36-40 cm
Poids : 14-17 g

L'Océanite d'Elliot est plutôt petit. La tête et les parties supérieures sont brun noirâtre, mais la tête est moins brunâtre. Les couvertures sus-caudales blanches contrastent fortement avec le croupion noirâtre et la queue carrée dont les deux rectrices les plus externes présentent des tubes blancs à la base.
Le dessus des ailes est brun noirâtre avec les rémiges moins brunâtres. Les grandes couvertures externes et centrales sont grisâtres et plus pâles.
En plumage usé, les zones sombres sont teintées de rouille, tandis que le panneau clair du dessus de l'aile est plus étendu et plus contrasté.

Les parties inférieures sont sombres comme les parties supérieures, mais une zone blanche bien visible s'étend des couvertures sus-caudales jusqu'à l’arrière des flancs et aux couvertures sous-caudales latérales. Les cuisses sombres séparent cette zone du centre de l’abdomen et du bas-ventre blancs.
Le dessous des ailes est sombre, mais les couvertures grandes et médianes et la plupart des couvertures primaires ont des extrémités blanchâtres formant parfois une bande argentée.

La tête est entièrement sombre.
Le bec est noir.
Les yeux sont brun foncé.
Les pattes et les doigts sont noirs. Les palmes sont jaunes avec des bords noirs. En vol, les longues pattes dépassent l’extrémité de la queue.

Le mâle et la femelle ont un plumage similaire, mais la femelle a des ailes plus longues que le mâle.
Le juvénile ressemble aux adultes.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L'Océanite d’Elliot compte deux sous-espèces.
O.g. gracilis (décrit ci-dessus) se trouve dans l’est de l’océan Pacifique, généralement dans les eaux fraîches du courant de Humboldt, depuis l’Équateur et vers le sud jusqu’au centre du Chili. L'aire de reproduction est mal connue et signalée uniquement sur l’île Chungungo au large du Chili.
Mais deux nouveaux sites de reproduction à l'intérieur des terres ont été découverts à Pampa Hermosa et Pampa del Indio Muerto, dans le désert d'Atacama qui s'étend sur 960 km au nord du Chili.

O.g. galapagoensis est présent dans les eaux autour des îles Galápagos où il se reproduit probablement et reste présent toute l'année.
Cette race est en moyenne plus grande avec plus de blanc sur l’abdomen.

HABITAT :
L'Océanite d’Elliot est marin et pélagique, souvent dans les eaux fraîches proches des terres.
Les sites de reproduction sont mal connus, mais les sites existants se trouvent dans des sols différents tels que des formations de gypse et des salines. Ces sites se trouvent au milieu du désert d'Atacama, situé à 70 km du rivage.
Sur l'île Chungungo, les nids se trouvent dans des crevasses rocheuses ou sous des rochers, certains d'entre eux étant recouverts de buissons denses.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L'Océanite d'Elliot émet quelques cris brefs et répétés lorsqu'il est à terre, mais il est silencieux en mer, sauf lorsque plusieurs oiseaux se nourrissent ensemble et se disputent pour une proie. Le cri territorial est un son harmonieux, une série de quatre notes aiguës.
L'adulte qui incube émet des cris brefs depuis l'intérieur du terrier lorsque le poussin quémande de la nourriture. Le cri du poussin est une simplification du cri de l’adulte avec moins de notes, mais similaire en termes de tempo et de rythme, montant et descendant régulièrement.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le régime alimentaire de l’Océanite d’Elliot est très peu connu. Certaines observations de cette espèce se nourrissant de cétacés morts sont rapportées. Des petits poissons et des crustacés planctoniques sont probablement aussi capturés.
L'espèce est pélagique mais elle se nourrit généralement près des rivages, bien qu’elle suive souvent les navires.
Ils se nourrissent en voletant et en piétinant la surface de l'eau tandis que les ailes sont relevées. Ils volètent à la surface de la mer et semblent « marcher sur l’eau » à la recherche de nourriture et de restes de poissons tués par des prédateurs.

Le comportement reproducteur est mal connu. Habituellement, les océanites se lancent souvent dans des poursuites aériennes dans le cadre des parades nuptiales. Ils volent rapidement en cercles au-dessus des sites de nidification, très proches les uns des autres. Ces parades sont accompagnées de cris forts et fréquents. Lors de ces vols effectués dans l’obscurité presque totale, le croupion blanc est bien visible et exposé.
L'Océanite d’Elliot nidifie dans des cavités de 40 à 200 cm de long, dans le sel, le gypse ou les rochers.
Ils se reproduisent en colonies. Les deux parents partagent les tâches liées à la nidification. Les oiseaux arrivent aux sites de reproduction dans l'obscurité.

L'Océanite d’Elliot se disperse uniquement à l'intérieur du courant de Humboldt, le long de la côte ouest de l'Amérique du Sud.
La sous-espèce O.g. galapagoensis est un résident commun aux îles Galápagos.

Les océanites sont petits et légers, et par mauvais temps, leur vol est faible. Un grand nombre d’individus peuvent être déplacés et poussés vers le rivage par des vents violents. Cependant, l'Océanite d’Elliot est très agile lorsqu'il se nourrit à la surface de la mer.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction dans les îles Galápagos semble avoir lieu entre avril et octobre, avec une mue postnuptiale en novembre-janvier.
La race nominale semble avoir deux pics de reproduction, un pendant l’hiver austral et un autre pendant l’été austral.
L'Océanite d'Elliot nidifie dans des cavités formées par du sel, du gypse ou des rochers, sans ajout de matériel de nidification. L'entrée est étroite, généralement inférieure à 15 cm, tandis que la profondeur est variable selon le sol (entre 40 et 200 cm).

La femelle pond un seul œuf blanc tacheté de rose. Les deux parents partagent l'incubation par périodes de 2 à 8 jours, en fonction de la météo et de la distance jusqu’aux aux zones de nourrissage. La durée de l'incubation est inconnue.
A l'éclosion, le poussin a un duvet épais et grisâtre, souvent plus pâle sur les parties inférieures. Il est nourrit la nuit avec une sorte de pâtée de petits poissons et de crustacés partiellement digérée.
Le développement du poussin au nid dure 7 à 8 semaines. Ensuite, il s’envole directement vers la mer où il vivra pendant 2 à 4 ans.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L'Océanite d’Elliot est menacé par la pollution lumineuse sur le site de l’île Chungungo provenant des villes de la région de Coquimbo, mais aussi par le futur développement d'une mine et de son port dans la zone (Domingo).
Les rats introduits constituent également une menace potentielle.
La pêche commerciale peut avoir un impact négatif sur cette espèce en réduisant les ressources alimentaires.

La population a été grossièrement estimée par Brooke en 2004, et les chiffres dépassaient probablement les 30 000 individus.
Mais davantage d'informations sont nécessaires, avec la recherche des colonies reproductrices depuis le Chili jusqu’aux îles Galápagos, pour évaluer les menaces.
Il manque actuellement beaucoup de données pour établir les statuts de l’Océanite d’Elliot, et la tendance de l’évolution de sa population est largement inconnue.