PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Oriole de Bullock est décrit comme étant commun ou assez commun à travers la majeure partie de sa distribution. Il lui arrive de fréquenter des habitats modifiés.
Il est bénéfique pour l’agriculture car il capture la Cochenille noire de l’olivier (Saissetia oleae) qui est un parasite des plantations d’oliviers et de citronniers.
La population globale est estimée à 3 800 000 individus et semble stable pour le moment.
L’Oriole de Bullock n’est pas globalement menacé actuellement.
Fr: Oriole de Bullock
Ang: Bullock's Oriole
All: Bullocktrupial
Esp: Turpial de Bullock
Ita: Oriolo di Bullock
Nd: Bullocks Troepiaal
Sd: bullocktrupial
Photographe:
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 16 by Josep del Hoyo- Andrew Elliot-David Christie – Lynx Edicions – ISBN: 9788496553781
NEW WORLD BLACKBIRDS – THE ICTERIDS by Alvaro Jaramillo and Peter Burke – Helm - ISBN : 0713643331
A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124
FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA by National Geographic Society - National Geographic Society - ISBN: 0792274512
All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)
The Birds of North America online
Bird Web (Seattle Audubon Society)
Wikipedia, the free encyclopaedia
What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)
Oriole de Bullock ou Oriole à ailes blanches
Icterus bullockii
Ordre des Passériformes – Famille des Ictéridés
INTRODUCTION :
L’Oriole de Bullock est un membre de la famille des Ictéridés. Il était auparavant considéré comme étant de la même espèce que l’Oriole du Nord ou Oriole de Baltimore (I. galbula), et les deux espèces étaient alors connues sous le nom d’Oriole du nord.
L’Oriole de Bullock est sexuellement dimorphique avec des mâles vivement colorés et des femelles beaucoup plus pâles et ternes. Il fréquente les lisères de différents habitats, les bois ouverts et les forêts sur les bords des cours d’eau. Il se reproduit dans des habitats ouverts avec de grands arbres à feuilles caduques et le nid est une poche suspendue à une branche. Il se nourrit d’insectes, de baies, de fruits et de nectar.
Le nom de cette espèce rend hommage au naturaliste Anglais William Bullock.
L’Oriole de Bullock n’est pas globalement menacé pour le moment, et sa population semble stable.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 19-23 cm
Poids : 37-38 gr
L’Oriole de Bullock mâle adulte en plumage nuptial a la calotte, la nuque et le dos noirs. Le bas du dos, les couvertures sus-caudales et les parties inférieures sont jaune orangé, sauf une étroite bande noire qui va du menton à la partie supérieure de la poitrine.
Le dessus des ailes est noir, mais les moyennes et grandes couvertures sont blanches et forment une barre alaire très évidente. Les rémiges noires sont largement bordées de blanc. La queue est noire, mais les rectrices externes sont jaune orangé avec des extrémités noires.
Le mâle non-nuptial a les plumes de la tête et du dos finement terminées de grisâtre, et les plumes des parties inférieures ont des extrémités blanchâtres. Les liserés blancs des rémiges sont plus larges.
Le bec pointu est gris bleuâtre avec le culmen noirâtre. Les yeux sont brun foncé et les lores sont noirs. Une ligne oculaire noire s’étend jusqu’aux couvertures auriculaires. Les pattes et les doigts sont gris bleuâtre.
La femelle adulte est beaucoup plus terne avec la face, le sourcil, la gorge et la poitrine jaune orangé pâle. Les parties inférieures sont gris blanchâtre. Le dos et les ailes sont plus clairs et plus gris, et les motifs blancs des ailes sont absents, mais on remarque quand même deux barres alaires blanches indistinctes. La queue est orange ou olivâtre. Quelques femelles peuvent avoir une bande noire sur la gorge.
Le juvénile ressemble à la femelle mais il a le jaune de la face et de la gorge plus terne et plus restreint. Les barres alaires sont moins étendues, et les parties supérieures sont légèrement chamoisées. Il obtiendra le plumage adulte après divers plumages intermédiaires.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Oriole de Bullock se reproduit depuis le sud de la Colombie Britannique, le sud de l’Alberta et le sud-ouest du Saskatchewan au Canada, vers le sud jusqu’au Texas et au Mexique, à l’ouest dans le nord de Durango, à Sonora et dans le nord de la Basse Californie. Les régions côtières délimitent la distribution à l’ouest.
L’espèce hiverne surtout au Mexique et vers le sud jusqu’au Guatemala où il est rare. Il y a quelques observations sur la côte Pacifique du Costa Rica et d’El Salvador.
HABITAT :
L’Oriole de Bullock se reproduit surtout dans les forêts de feuillus et les parcelles arborées, et aime tout particulièrement les bois ouverts et les lisières. Il est principalement observé dans les zones riveraines dans le désert, les herbages et autres sortes d’habitats non arborés.
Il se nourrit dans les zones découvertes, mais il fréquente également les zones urbaines et les parcs pendant la saison de reproduction. En dehors de cette période, il se nourrit souvent dans les urbanisations où il est présent sur les buissons fleuris cultivés et même sur les mangeoires réservées aux colibris.
Il hiverne dans divers types d’habitats, depuis les forêts d’épineux et les bois de pins et de chênes, jusqu’à la forêt tropicale humide.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Oriole de Bullock émet un court « chu-r-r-r-r-r » crépitant, un seul « pheex » et un « chuch » doux.
Le chant musical et flûté finit en sifflement très doux « kip, kit-tick, kit-tick, whew, wheet ». La femelle chante aussi, surtout au début de la saison de reproduction et pendant la construction du nid.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Oriole de Bullock se nourrit d’insectes, baies et nectar. En été, son régime comprend surtout des chenilles et divers insectes tels que scarabées, sauterelles, criquets, guêpes, punaises et aussi des araignées. Il consomme également des baies et des fruits sauvages ou cultivés, ainsi que du nectar et de l’eau sucrée aux mangeoires des colibris.
Il se nourrit surtout dans le feuillage et rarement sur le sol. Les insectes sont aussi capturés en vol.
L’Oriole de Bullock mâle défend le territoire en chantant. Cette espèce est plutôt monogame mais les liens du couple ne durent qu’une seule saison. Pendant les parades nuptiales, le mâle se trouve face à la femelle. Il s’étire vers le haut tandis que sa queue est déployée. Les ailes sont partiellement ouvertes et tremblantes. Cette espèce nidifie en couple isolé ou en colonie lâche comprenant de 15 à 18 nids par hectare.
L’Oriole de Bullock est migrateur. Il quitte les aires de reproduction en juillet-août, et arrive dans le sud, au Mexique, en septembre-octobre.
La migration de retour se fait à la fin de l’hiver. Ils atteignent le sud des aires de nidification à partir de la mi-mars, tandis que la partie plus au nord n’est atteinte qu’en mai et jusqu’en juin. Les femelles reviennent généralement une à deux semaines plus tard que les mâles.
L’Oriole de Bullock a un vol rapide et direct, avec des battements actifs.
Mâle et femelle
Parade nuptiale
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu d’avril à juin, un peu plus tôt dans le sud des aires de reproduction.
L’Oriole de Bullock nidifie dans les forêts plantées de grands arbres à feuilles caduques comme les saules, les peupliers et autres espèces de feuillus.
La femelle, parfois aidée par son partenaire, construit une poche suspendue par le bord solidement attaché à une branche, à une hauteur allant de 3 à 8 mètres, jamais bien loin de l’eau. Cette structure est faite avec des fibres végétales entrelacées, des morceaux d’écorce, des filaments, des herbes et parfois de la ficelle. L’intérieur est tapissé d’herbes plus douces, de duvet végétal et de poils.
La femelle dépose 4-5 œufs bleuâtre pâle ou gris pâle avec des taches sombres sur la partie la plus large. Elle incube seule pendant 12-14 jours.
Les poussins sont nourris par les deux parents, surtout avec des insectes. Ils quittent le nid au bout de deux semaines après l’éclosion et restent souvent en groupe familial pendant un certain temps et peuvent aussi se joindre à d’autres familles en rassemblements postnuptiaux.
Cette espèce ne produit qu’une seule couvée par saison.
Femelle en train de
nourrir un juvénile