La femelle dépose 3 œufs blanc rosâtre avec des taches plus foncées. Les deux adultes incubent pendant 17 jours, avec un peu d’aide de la part de l’immature. Les poussins sont couvés par les parents et nourris avec des invertébrés et des petits vertébrés, mais surtout avec des insectes. Les jeunes quittent le nid au bout de 17 jours.
Le Gymnogène de Madagascar peut parfois prendre les œufs au nid et faire échouer la couvée.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Oriolie de Bernier a une distribution restreinte dans le nord-est de Madagascar. Elle est plutôt rare ou peu commune dans cette région, et sa répartition est fragmentée.
L’espèce est menacée par la perte de l’habitat à cause de l’éclaircissage de la forêt, les dégradations, l’exploitation du bois et l’augmentation de la population humaine. Les restes de forêt à basse altitude vont probablement disparaître dans un futur proche.
La population est estimée à 2500/9999 individus matures, ce qui équivaut grossièrement à 3500/15 000 individus. Cette population semble décliner à cause de la destruction de l’habitat.
L’Oriolie de Bernier est actuellement classée en tant qu’espèce Vulnérable.
Fr: Oriolie de Bernier
Ang: Bernier's Vanga
All: Schwarzvanga
Esp: Vanga de Bernier
Ita: Vanga di Bernier
Nd: Zwarte Vanga
Sd: berniervanga
Mal: Taporo
Photographe:
Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries & Dubi Shapiro's Pictures on IBC
Illustrateur:
John Gerrard Keulemans (1842-1912)
Illustration origin (Published in 1868)
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 14 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553507
Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015
The Birds of Africa: Volume VIII: The Malagasy Region: Madagascar, Seychelles, Comoros, Mascarenes - Par Roger Safford, Frank Hawkins – ISBN: 1408190494, 9781408190494- Editeur: A&C Black, 2013
Creagus – Bird Families of the World – Vangas - Vanginae
THE VANGAS OF MADAGASCAR by Nick Garbutt
Vanga - From Wikipedia, the free encyclopedia
Annales des sciences naturelles: Zoologie et biologie animale – Genre Oriolia
Oriolie de Bernier
Oriolia bernieri
Ordre des Passériformes – Famille des Vangidés
INTRODUCTION :
L’Oriolie de Bernier est endémique de Madagascar. Elle est le seul membre du genre Oriolia, et présente un dimorphisme sexuel très marqué. Elle fréquente la forêt tropicale humide dans le nord-est de Madagascar.
Elle est capable de s’accrocher à des troncs d’arbres presque verticaux comme un pic, grâce à ses griffes acérées et très recourbées. Avec d’autres espèces de vangas, elle occupe des niches qui sont normalement celles des Picidés dans les autres parties du monde, mais ceux-ci sont absents de Madagascar.
L’Oriolie de Bernier est menacée par la dégradation et la perte de l’habitat, entrainant le déclin de la population. En dépit de sa présence dans plusieurs zones protégées, l’augmentation de la population humaine et la destruction de la forêt menacent cette espèce dans un futur proche. Elle est actuellement classée en tant qu’espèce Vulnérable.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 23 cm
Poids : 52-59 gr
L’Oriolie de Bernier mâle adulte a le plumage noir dans l’ensemble, avec un reflet bleu-vert sur la tête, le corps, les tertiaires, les couvertures sus-caudales et le dessus de la queue. Les rémiges sont brun noirâtre mais les secondaires ont des liserés noirs étroits.
Sur les parties inférieures, les couvertures sous-alaires sont noires avec un reflet bleu-vert. Les sous-caudales sont brun noirâtre.
Le bec fort et conique est bleu-gris clair. Les yeux sont blanc grisâtre. Les pattes et les doigts sont gris pâle.
L’Oriolie de Bernier femelle adulte a le plumage brun-roux. Sur les parties supérieures et la poitrine, presque toutes les plumes sont finement barrées de noir, formant des motifs tachetés et écaillés. Cette couleur est plus vive sur les ailes. Le dessus de la queue est brun-roux, tandis que les sous-caudales sont plus ternes et plus grisâtres.
Le dessous des ailes est roussâtre, avec les couvertures finement barrées. Les parties inférieures sont plus claires et régulièrement barrées de noir. Les parties nues sont comme celles du mâle.
Le juvénile ressemble à la femelle mais il a les yeux brun foncé.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Oriolie de Bernier a une distribution restreinte dans le nord-est de l’île, dans le Parc National de Marojely, et vers le sud, à peu près jusqu’au fleuve Rianala.
HABITAT :
L’Oriolie de Bernier est confinée dans les parcelles de forêt humide primaire qui n’ont pas été modifiées. L’espèce est visible jusqu’à 1000 mètres d’altitude.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Oriolie de Bernier émet des « schick » distinctifs et durs qu’elle répète plusieurs fois. On peut également entendre un « chew » sonore. En vol, les battements d’ailes produisent un vrombissement.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Oriolie de Bernier se nourrit d’invertébrés variés tels qu’araignées, orthoptères et insectes du genre Blattodea. Elle capture aussi des petits vertébrés, en particulier des geckos du genre Phelsuma.
Elle se nourrit dans les grands arbres. Elle sonde à la manière d’un pic, soulevant l’écorce pourrie et enlevant la mousse des grandes branches avec son bec fort tout en cherchant des invertébrés. Elle est capable de s’accrocher à des troncs presque verticaux grâce à ses griffes très recourbées. Elle glane aussi des proies sur les feuilles, et fouille à la base des bouquets de feuilles dans les arbres des genres Pandanus et Ravenala, et dans les palmiers. Elle creuse aussi dans les touffes de feuilles mortes dans les fourches formées par les branches, et souvent bruyamment.
L’Oriolie de Bernier peut être observée en couple isolé ou en groupes d’espèces mélangées, très souvent des espèces de grands vangas.
On ne sait rien des comportements nuptiaux de cette espèce. Le nid a pu être décrit d’après des observations en 1997, 1998 et 1999 sur la Péninsule Masaola, dans le nord-est de Madagascar.
Pendant le cycle de reproduction en 1998, un couple et un mâle immature étaient présents. La femelle était assistée par cet aide pendant la construction du nid, et il a également participé, mais peu, à l’incubation. Les deux adultes incubent les œufs mais la femelle est beaucoup plus présente au nid que le mâle.
La femelle s’accouple avec le mâle adulte, mais aussi avec le mâle immature. Celui-ci accompagne la femelle ou reste aux alentours du nid pendant sa construction.
L’Oriolie de Bernier peut quelquefois se reproduire en groupes comprenant une femelle et plusieurs mâles qui s’accouplent avec elle.
D’après une observation, le mâle effectue à plusieurs reprises (5 fois) un vol tournoyant avec des vrombissements d’ailes au-dessus du site du nid et de la canopée des arbres pendant la construction du nid. Il le fait également pendant l’incubation (3 fois) et encore 2 fois pendant la période au nid.
Les deux adultes effectuent une sorte de « cérémonie d’accueil » près du nid quand l’un d’entre eux revient avec de la nourriture, en agitant nerveusement la queue. Ce comportement a été observé plusieurs fois et pendant une douzaine de jours.
L’Oriolie de Bernier est probablement sédentaire.
Pendant le vol, les ailes produisent un vrombissement audible.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu de septembre à décembre sur la Péninsule Masaola. Les deux adultes construisent le nid, avec l’aide d’un mâle immature. La femelle fait quand même la majeure partie du travail. La structure en forme de coupe est faite avec des racines, des fibres de palmes, des feuilles sèches et de la mousse. Le nid est situé à une hauteur de 10 à 14 mètres, dans un bouquet de feuilles de palmier.
John Gerrard Keulemans (1842-1912)