PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Ouette de l’Orénoque est menacée par la chasse intensive et continuelle qui représente la première cause du déclin de la population. Cependant, la conversion des zones humides pour la production de riz et l’expansion de l’agriculture réduit les habitats adaptés à l’espèce. Elle est quand même présente dans plusieurs zones protégées, privées et publiques.
La population globale est grossièrement estimée à 10 000/25 000 individus matures et elle semble décliner lentement.
L’Ouette de l’Orénoque est actuellement Quasi Menacée.
Fr: Ouette de l'Orénoque
Ang: Orinoco Goose
All: Orinokogans
Esp: Ganso del Orinoco
Ita: Oca dell'Orinoco
Nd: Orinocogans
Sd: orinocogås
Photographes:
Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador
Jean-Claude Billonneau
Photographe-témoin de la Beauté du Monde
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105
GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769
A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X
Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology
Wikipedia, the free encyclopaedia
American Bird Conservancy – ORINOCO GOOSE
RAINFOREST Expeditions Orinoco Goose
Zoo New England – Orinoco Goose
ENDEMIC WILDLIFE FOUNDATION - ˇCOLOMBIA ALIVE!
Ouette de l’Orénoque
Neochen jubata
Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés
INTRODUCTION :
L’Ouette de l’Orénoque se trouve dans le nord de l’Amérique du Sud à l’est des Andes où elle est largement répandue. Cette ouette a des habitudes terrestres. Elle se pose sur des petits arbres plutôt que d’aller voler ou nager. Elle fréquente surtout les fleuves, cours d’eau et lacs bordés de forêts, les îles boisées, les savanes humides et les lisières des zones humides pourvues en eau douce. Elle se nourrit de plantes aquatiques et de leurs graines, mais elle consomme aussi des insectes et des crustacés.
L’Ouette de l’Orénoque est menacée par la chasse intensive et permanente, et par les changements dans ses habitats pour l’expansion de l’agriculture. L’espèce est actuellement Quasi Menacée.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 61-66 cm
Poids : M : 1700-1950 gr – F : 1200-1440 gr
L’Ouette de l’Orénoque a la tête, le cou et la poitrine chamois-crème clair. Le reste du plumage est plutôt châtain, devenant vert foncé sur le bas du dos et la queue. Le dessus des ailes est vert foncé avec une large bande blanche en travers des secondaires, très nette en vol. Le miroir alaire est vert irisé.
Les parties inférieures sont châtain, mais les couvertures sous-caudales sont blanches.
Le bec de deux couleurs a la mandibule supérieure noire tandis que la mandibule inférieure est rougeâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes robustes et les doigts palmés sont rougeâtres.
Mâle et femelle sont identiques, mais la femelle est légèrement plus petite que le mâle, et les plumes de son cou semblent plus courtes et plus claires.
Le juvénile est une version terne des adultes. Il a les parties inférieures chamois, les ailes et la queue ne sont pas irisées, les pattes et le bec sont plus clairs et plus ternes.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Ouette de l’Orénoque se trouve dans le nord de l’Amérique du Sud à l’est des Andes, depuis l’est de la Colombie, au Venezuela et en Guyane, vers le sud à travers le Brésil amazonien, l’est de l’Equateur, l’est du Pérou, l’est et le sud de la Bolivie et l’ouest du Paraguay jusqu’à l’extrême nord-ouest de l’Argentine (Salta).
HABITAT :
L’Ouette de l’Orénoque fréquente les rives couvertes de forêts des fleuves tropicaux avec des plages rocheuses ou sableuses, les savanes humides, les îles boisées et les rives boueuses et sablonneuses des zones d’eau douce. Elle est généralement présente à basse altitude jusqu’à 500 mètres, mais l’espèce est parfois observée jusqu’à 2600 mètres en Colombie.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Ouette de l’Orénoque est bruyante. Le mâle émet des sifflements hauts et des caquetages sonores et gutturaux pendant la saison de reproduction. Il produit des « zree » stridents et des sifflements hauts et ténus tandis que la femelle émet des cancanements sonores « gu-rump, gur-rump, gur-rump ». Mâle et femelle émettent également d’autres sons nasillards « unnhh ? ». Le couple peut faire aussi des duos lorsque les deux partenaires sont posés.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Ouette de l’Orénoque se nourrit de plantes aquatiques, de laîches et d’herbes, mais elle consomme à l’occasion des vers, des insectes, des crustacés et des mollusques. Elle consomme aussi bien les feuilles que les graines des différentes espèces de plantes qu’elle trouve sur les plages. Elle se nourrit également d’algues trouvées dans les eaux stagnantes le long des fleuves ou dans les mares.
Elle se nourrit en marchant le long des rives boisées et à la lisière des vastes zones humides. Ses pattes robustes et ses doigts palmés lui permettent de marcher sans difficulté sur les sols boueux de la forêt humide. Contrairement à la majeure partie des canards et des oies, l’Ouette de l’Orénoque est rarement vue en train de flotter sur l’eau ou de voler. Mais cela lui arrive quand même. Lorsqu’un adulte accompagne des poussins non volants, il fuit les dangers en entrant dans l’eau.
Les liens du couple sont solides et peuvent durer plusieurs années. Les ouettes sont territoriales pendant la nidification, et le mâle peut devenir agressif contre les intrus lorsqu’il défend sa partenaire ou son territoire.
Quelques parades nuptiales montrent les oiseaux avec les plumes gonflées, les ailes sont relevées et on assiste au lissage mutuel des plumes, le tout accompagné de vocalises répétées.
L’Ouette de l’Orénoque est souvent vue en couple ou en groupe familial. Le mâle participe à la surveillance et à la défense des jeunes, mais la femelle incube seule.
L’Ouette de l’Orénoque est surtout sédentaire dans sa distribution, et n’effectue que des déplacements courts. Cependant, les activités migratoires dans le Bassin Amazonien pourraient être plus répandues que prévu.
Cette espèce vole rarement et ne nage pas très souvent. Elle préfère se poser dans des petits arbres. Mais lorsqu’elle est en vol, les ailes produisent une sorte de cliquetis.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
L’Ouette de l’Orénoque se reproduit pendant la saison sèche, en général en décembre-janvier en Colombie et au Venezuela. Mais la saison de reproduction peut légèrement varier en fonction du lieu.
Elle nidifie en couples isolés et bien espacés. Le nid est souvent situé dans un creux ou autre cavité comme la cassure d’une branche ou dans du bois pourri. Il est placé à environ 3 mètres de hauteur et près de l’eau. La cavité est habituellement tapissée de duvet blanchâtre. L’espèce accepte également les nichoirs artificiels.
La femelle dépose 6-10 œufs blanc-crème ou brunâtre clair. Elle incube seule pendant 28-30 jours, parfois jusqu’à 32-34 jours, tandis que le mâle reste à proximité du nid.
A la naissance, les poussins sont noirs avec des marques blanches sur le dessus, tandis que le dessous est blanc. On peut voir une tache noirâtre sur les couvertures auriculaires, des bandes sombres étroites sur les côtés et l’arrière du cou, et de larges bandes blanches sur les ailes et le dos.
Les poussins sont élevés par les deux parents. Le mâle défend activement sa famille et le territoire en s’élançant agressivement vers les intrus et les prédateurs. La durée de la période qui va de la naissance au premier vol est inconnue.